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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

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Nr. 1-2
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Sottas, Henri: Une petite horloge astronomique gréco-égyptienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0013
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UNE PETITE HORLOGE ASTRONOMIQUE GRÉCO-ÉGYPTIENNE 3

tombe plus près du 15 Pharmouthi que du 30, soit clans les trois premiers quarts du
mois, ce qui correspond à l'espace compris entre 375 et 285.

La recherche d'un terminus post quem est plus délicate. Assurément, de 375 à
345, on aurait obtenu plus de précision en inscrivant sur la ligne du solstice d'été :
Phamenoth-Pharmouthi. Mais ce léger avantage était peu durable, et un constructeur
prévoyant était bien fondé à adopter la disposition moyenne qui devait rester la meil-
leure pendant près d'un siècle. Il n'y a donc rien à conclure de ce côté.

D'autre part, la forme relativement archaïque de certaines lettres semblerait1
devoir nous engager à remonter vers le temps des Diophante, Agésilas, Chabrias, dont
les bandes ont pu tenir garnison dans la vieille forteresse de Zar. Mais n'est-il pas plus
vraisemblable d'attribuer aux temps ptolémaïques un monument qui matérialise si bien
le mélange des deux civilisations? La logique commande d'accorder quelques années
■après le début de la domination macédonienne, aux Grecs pour se familiariser avec le
calendrier égyptien, ou aux Egyptiens pour faire leur apprentissage dans la lecture du
grec. Je propose donc, si l'épigraphie ne s'y oppose pas absolument, la période 323-
285, soit le gouvernement de Ptolémée Sôter. La seconde date est, seule, suffisamment
garantie.

Restent à connaître les forme et situation de l'organe qui fournit l'ombre portée,
puis la latitude du lieu auquel l'horloge était destinée. Les deux inconnues sont fonc-
tion l'une de l'autre, et la recherche en doit être simultanée.

Le «style», — pour employer le terme usuel quand il s'agit d'instruments de ce
genre, — pouvait consister, soit en une tige, soit en un solide pyramidal donnant une
ombre en pointe, soit en un solide prismatique dont une arête horizontale et parallèle
au plan de réception fournissait une limite d'ombre perpendiculaire aux lignes des
mois. Cette dernière hypothèse est de beaucoup préférable, parce qu'avec un style
ainsi constitué, il suffisait d'orienter grossièrement l'axe longitudinal dans la direction
du soleil, au lieu d'amener l'image d'une pointe exactement sur la ligne correspondant
au mois en cours.

Le style, ou plutôt sa ligne de foi, est donc une droite perpendiculaire au plan
axial et se projette sur l'élévation en un point qu'il s'agit de déterminer.

La première idée qui se présente est que le dé ne portait aucun organe indispen-
sable au fonctionnement et que son arête D fournissait la trace d'ombre et constituait
le style. Or, représentée graphiquement, cette hypothèse simple ne se vérifie pas
immédiatement.

Reportons, en effet, sur l'élévation (fig. 1) les projections verticales, en P du point
•équinoxe-midi (ligne Tybi-Épiphi à gauche) ; en N du point solstice d'hiver-midi
(ligne Paophi à gauche); en M du point solstice d'été-midi (ligne Pharmouthi à gau-
che). Si nous traçons la ligne PD, nous obtenons en D un angle de 28° environ, qui

1. Je n'ose être trop affirmatif et regrette vivement de ne pouvoir, loin des Corpus, donner aux considé-
rations épigraphiques l'importance qu'elles méritent. Remarquer les formes Eue., riapaou., Iia^s., <ï>aio[i]?i.
 
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