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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Chassinat, Émile: La mise à mort rituelle d'Apis
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0044
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dieu1, ou bien encore Osiris lui-même2, d'envisager le sujet sous un jour trop particulier
et dans une limite de temps trop restreinte. Le mythe d'Apis a évolué, suivant la loi
commune, et les Gréco-Romains ne l'ont certainement pas connu dans la forme qu'il
revêtait sous les anciens rois. Ce qu'ils nous en disent ne vaut donc, apparemment tout
au moins, que pour la période qui leur est propre. Il est d'autant plus utile, ici, de
vérifier, à l'aide de sources plus lointaines et de provenance différente, l'origine de
leur affirmation, que le principe de l'identité d'Apis et d'Osiris, que Mariette consi-
dère avec eux comme un dogme absolu et fondamental, confère, au premier abord, à la
coutume de la mise à mort d'Apis, une signification symbolique définie où l'on serait
tenté de retrouver l'empreinte de l'influence alexandrine, ce qui conduirait à penser,
comme le fait M. Maspero, qu'elle est d'introduction assez récente. La question se
pose donc de savoir si les textes égyptiens permettent d'établir, et dans quelle mesure,
un lien de corrélation certain entre le fait relevé par Pline, Ammien Marcellin et Solin
et le concept particulier signalé par les Grecs. Aussi, avant d'aborder l'examen des,
documents hiéroglyphiques, malheureusement trop rares, qui, je crois, se rapportent
au traitement infligé au taureau sacré de Memphis, m'appliquerai-je à noter les princi-
pales modifications apportées à son mythe au cours des siècles, et qui ont pu donner
naissance au rite lui-même ou agir sur sa forme extérieure et son sens religieux.

Lorsque l'on examine les stèles recueillies par Mariette au Sérapéum, on remarque
sans tarder que la titulature d'Apis y est fort variée. Ces ex-voto sont en général d'un
type assez banal. Mais, offerts par des gens appartenant à tous les rangs sociaux, ils
reflètent, mieux que les épitaphes officielles et les écrits sacrés, la diversité des opinions
qui avaient cours dans la masse des dévots sur la nature mystique de l'animal-dieu.
Les titres que l'on y relève le plus souvent sont, sauf variantes : j^^^/l, K^rj^j*"^"'

Fuf pour rApis vivi,nt: T\f~M- InFo^ffirTx^'p°ur

l'Apis mort. Us sont trop connus pour que je m'y attarde. D'autres, presque aussi fré-
quents, auxquels on a prêté moins d'attention, associent le nom d'Osiris à celui d'Apis :

le nom d'Osiris et l'épithète « vivant », qui accompagne, clans la plupart des cas, celui
d'Apis, s'opposent à ce qu'on les confonde avec l'appellation ordinaire du dieu défunt,
l'« Osirien Apis », 8 ^~ . L'emploi qui en est fait montre d'ailleurs qu'ils sont dis-

u A d p. jm q -en ^D>- lllllllll waaa A

tincts. Ainsi, sur quelques stèles, le dédicateur se dit : Il û $ rl^H U

l^"^,6 «féal d'Apis-Osiris, portier du temple d'Osiris-Apis », ^^<^>|^j.

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_ aaaaa* ^ ^"7 « féal d'Apis-Osiris, portier d'Osiris-Apis ». Nous lisons sur une

1. Diodore de Sicile, I, 85; Plutarque, De Iside, xx, xxix.

2. Strabon, XVII, i, 31.

3. Chassinat, Textes provenant du Sérapéum de Memphis, n° Cil (Rec. de Trao., t. XXII, p. 171).

4. Ibid., n° CXIII (Rec. de Trao., t. XXII, p. 174).

5. Ibid., n° XXXII (Rec. de Trao., t. XXI, p. 69).

6. Stèle n" 146 du Sérapéum; inédite.

7. Stèle du Sérapéum sans numéro; inédite.
 
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