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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

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Nr. 1-2
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Chassinat, Émile: La mise à mort rituelle d'Apis
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https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0045
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LA MISE A MORT RITUELLE D'APIS

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autre un double proscynème de sens plus précis encore : lA^.f^^TfllA^
^^^=^$ ^^(ïlf) \\f[wi ' 11 ne Peut sa(iresser qua Apis vivant et à Apis

mort, _ Apis qui est Osiris et 1 Osinen Apis.

Le même emploi significatif du nom d'Osiris placé soit à l'avant, soit à la suite de
celui d'Apis, est également observé pour la dénomination des édifices à l'usage du dieu :

D

la et

<3 jj^ ^\ Le premier de ces monuments est celui qu'ha-
bitait" le taureau sacré et dont parle Strabon : Memphis « possède plusieurs temples,
» un entre autres qui est consacré à Apis, c'est-à-dire, à Osir/s : là, dans un secôs par-
» ticulier, est nourri le bœuf Apis, dont la personne, avons-nous dit, est considérée
» comme divine »*; l'autre est le temple du dieu mort, le Sapaitetov5.

L'assimilation d'Apis à Osiris, reconnue formellement par Strabon ainsi que par
la majorité des écrivains grecs, se trouve donc corroborée par les textes égyptiens
trouvés dans la tombe des Apis. Elle ressort non moins expressément du titre de

i i J 'sic' f=jù $\ □ (( ^s ^a vacne Hésit (= Isis), engendré par le taureau
» Apis (= Osiris) », donné parfois au Pharaon (== Horus) à l'époque ptolémaïque. Je
pourrais en citer d'autres preuves non moins évidentes.

Mais cette conception n'est pas la seule à laquelle on se soit arrêté. Une stèle du
Sérapéum, datée de l'an 34 de Darius, définit la nature du dieu d'une manière très dilïé-

rente. Il y est dit : ^ A X □ ^D^*IL " la Maïest(:! d'APis sort

» au ciel8 : c'est Horus qui devient Osiris ». Apis vivant n'est plus ici l'incarnation
d'Osiris, mais celle d'Horus, comme c'est le cas de plusieurs taureaux sacrés du Delta;
il ne se confondait avec Osiris qu'après sa mort. Nous retrouvons encore la trace de
cette doctrine cinq siècles plus tard. Un texte du grand temple de Phike, gravé sous

Auguste, identifie Horus fils d'Osiris avec le taureau de Memphis : « César vient vers

■o l n_ * Y Do <2>

» toi, Osiris, dieu grand, seigneur de Phihe; • _ XI /-I o >2<

^ 9, il intronise10 ton fils éternellement en qualité de Renouvellement de Plitah,
» Apis vivant ». Une légende un peu plus ancienne, qui semble originaire du nomè
Libya-Maréotis, s'y rapporte également. Elle rappelle qu'Isis, pour se soustraire, et son
fils, aux embûches de Sît, se transforma en vache, tandis qu'Horus se changeait en

ApiS : ^iiy^"T^%iï\^^iy$iD^Q^%^Ei^

/X <^ < ~~^> aw^a

g n°2^ jj^l v. 18 (( Cette déesse se métamorphosa en vache Harsakha et

1. Chassinat, loc. cit., n° LVI (Rec. de Trao., t. XXII. p. 17).

2. Brugsch, Dict. gêogr., p. 492 (= stèle du Sérapéum n° 2350).

3. Brugsch, Roc. de Mon., t. I, pl. IX.

4. Strabon, XVII, i, 31. Trad. A. Tardieu. Cf. Hérodote, II, 153.

5. Strabon, XVII, i, 32.

6. Rochemonteix-Chassinat, Le Temple d'Edfou, t. I, p. 365, N. m1, int. 2 d., 1. 3.

7. Chassinat, loc. cit., n" CXXXIII, 1. 8 {Rec. de Trao., t. XXIII, p. 79).

8. C'est-à-dire lorsqu'Apis meurt.

9. Dùmichen, Geqgr. Inschr., t. III, pl. XXVII, col. 4.

10. Cf. 1 Ç\ C'est le nom que les documents officiels donnent à la cérémonie qui avait lieu dans le

/wwv\ ? 0

temple de Phtah et au cours de laquelle Apis était investi de la qualité divine.

11. Cf. Brugsch, Dict. hier., Suppl., t. VI, p. 956, et Zeitschrift, t. XVII (1879), p. 19.

12. Dùmichen, Die Oasen der libyschenWustc, pl. VI.
 
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