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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Weill, Raymond: L' unité de valeur Shat et le papyrus de Boulaq no 11
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0056

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RÀYMOND WEILL.

[2]

plusforte, de d8 à 5o grammesW, qu’il n’est point facile d’assimiler à un multiple
de la kite (5 to=i/a deben, peut-être?), et qui reparaît dans un poids du Caire
inscrit i ccuir»( 1 2). Ce poids du Caire est en fer, mais il est tout aussi peu probable
que l’unité de 48 grainmes de ces derniers spécimens soit une unité de fer, qu’il
i’était, pour l'unité de 27 grammes rencontrée tout àl’heure, de représenter une unité
de cuivre. D’ailleurs, voici un poids encore, inscrit ynttîer iod, pesant

2,456 grammesi 3), qui dénote l’existence d’uneunité, spéciale ou non pour le fer, et
valant 2 45,6 grammes.

Outre l’antique unité mieux connue de i5 grammes, et celle de la kile de
9 grammes avec son multiple le deben de 90 grammes, on rencontre donc des unités
de 18 grammes (2 kile), 28 grammes (3 kile), 48 grammes (5 kite?), 2 45 gramines
(relations problématiques) : la superposition dessystèmes est complexe. Qu’il s’agisse
des uns ou des autres, toutefois, l’unité est toujours pondérale, étrangère, en sa dé-
fînition, à toute notion de valeur, et n’impliquant même pas nécessairement qu’il
existe des objets du poids visé eonfectionnés en une substance déterminée pour
être une représentation de valeur. Quand nous lisons sur un poids de balance
«8 anneaux», ou rsn.®. ccor, 6 anneaux^, cela témoigne seulement que i’cc anneau y>
de 15 grammes, à son époque, était l’unité employée pour la mesure des poids d’or,
non pas, forcément, qu’il y avait en réalité des anneaux d’or du poids unitaire; de
même, pour la période suivante, un poids tel que celui qui porte j ^ 111 L J J définit
seulement avec précision le coefficient pondéral de la kite du trésor d’Héliopolis, et
quand nous lisons, aux Annales de Thoutmès III, que tel peuple d’Asie a livré ccd’or
1 iik deben et 3 kitev, il n’y a rien là que l’indication d’une quantité. Les Egyptiens
disaient cc 1 deben d’om comme nous disons cc 1 kilogramme d’or n, Yévalualion en
francs de la quantité spécifiée étant un tout autre problème.

II n’est pas moins vrai pour cela que, de manière courante, on cbiffrait les valeurs
de tousobjets en poids d’or, d’argent ou de cuivre, deben et kite ( 4); de très remarquable
manière, dans nombre de cas, dans les contrats de marchés ou procès-verbaux d’exé-

(1) Petrie, Kahun, p. 1x9., et Griffith, loc. cil.,
p. h48; unitd ressortant à 47,86 gr. et 51,36 gr.

(2) Gaire n° 31289; Weigall, Weights, p. ioet
pl. III; poids de cette unité, 48,6 grammes.

(3) Weigall, Weights, p. xi.

(4) Voir Spiegelberg , Rechnungen aus der Zeil Seti’s I,
p. 87 et suiv. Un remarquable exemplede grand dé-

compte d’évaiuation de terres et d’esclaves en deben
et hite d’argent (époque saïte), Erman dans A. Z.,
35 (1897), p. 19-24. Evaluations générales en deben
de cuivre au ]>apyrus Mallet (Maspero dans Rec. de
trav., I, p. 57-58 ) ; tableau géne'ral de ces valeurs chez
Lenormant, La monnaie dans l’antiquité, I, p. g5, et
Babelon, Les origines de la monnaie, p. 53-54.
 
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