Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société Française d'Egyptologie [Editor]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

DOI article:
Weill, Raymond: L' unité de valeur Shat et le papyrus de Boulaq no 11
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0062

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
52

RAYMOND WEILL. [8]

ou une quantité d’argent. Déjà, dans l’un des comptes de Kahoun cités tout à l’heure,
nous avons vu totaliser, pour rétablissement d’un prix, 16 shat, valeur pure, avec
1 deben d’or, ce qui implique la notion d’une étrange ccidentité d’espècen des gran-
deurs alignées. A la même époque, en l’an 5 d’Amenhotep IV, un état de payement
analogue mentionne une valeur montant à raiki( j ^ ^ bbn ccargent, îo shatnM, ce que
Chassinat, croyant à l’ccétalon de métalu, interprète naturellement par ccio shat
d’argentiC 1 2 3 *); et ii semble bien, en effet, que nonobstant le sens de ccfpayé en]
argent, [somme de] îo shatn, qu’il faudrait attribuer à l’expression dans une inter-
prétation rigoureuse des termes, on soit en cliemin de considérer comme unités de
payement des «shat d’argent» et des ccshat d’orr», évidemment d’importance pondé-
rale différente. Ces unités se montrent en cours d’élaboration dans un autre relevé
comptable du débutdu Vouvel Empire, qu’il sera du plus grand intérêt d’étudier ici
attentivement, parce qu’il comporte les éléments d’une revision de la question de la
shat dans son principe, et nous fait assister au dangereux développement des confu-
sions qui menaçaient, dès cette époque, l’antique unité de compte. Une fois lu et
expliqué ce document du tempscle Tboutmès III, nous nous étonnerons moins que la
shat, comme il a été remarqué cléjà, soit complètement oubliée après la XVIII e dy-
nastie.

II. Le PAPYRUS DE BoüLAQ N° 1 1 : LECTURE.

Le clocument dont il est question couvre les cleux faces d’une feuille de papyrus
du musée du Caire, provenant de Tbèbes, connue depuis longtemps par la reproduc-
tion qu’en a donnée Mariette, sous le n° 11 des papyrus de BoulaqW. Très mauvais,
ce fac-similé ancien est peu utilisable. Chabas, toutefois, y releva jadis^ que cccinq
unités d’argent valent trois unités cl’om, ce qui est bien, comme nous verrons, ce
que l’écrivain a voulu clire; cette précieuse consignation de la ratio cle i’or à l’argent
est recueillie par les bistoriens de la monnaie ( 5), et Spiegelberg ne manque point de
la viser dans ses notes de 1896 sur le papyrusl 6). Spiegelberg voit bien, d’ailleurs,

(1) Tabletle Moir Bryce; Griffitu dans P.S.B.A.,
1908, p. 272.

(2) Chassinat, loc. cit. dans Rec. de travaux, 89
(1920), p. 83.

(3) Mariette, Les papyrus du musée de Boulaq, II,

pl. 3-4.

(4) Ghabas, Recherches sur lespoids, etc., p. 27, 37.

(5) Voir Lenormant, La monnaie dans l’antiquilé
(1897), I, p. 98; Babelon, Les origines de Ja mon-
naie (1897), p. 309.

(6) Spiegelberg, Rechnungen aus der Zeit Seti’s 1
(1896), p. 88.
 
Annotationen