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Guéraud, Octave: Un nouveau papyrus de l'Odyssée: par M.O. Guéraud
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[2] UN NOUVEAU PAPYRUS DE VODYSSÉE.
tation s’enrichir de quelques heaux fragments d’un papyrus odysséen 9). Nous les
avons trouvés récemment à l’Institut de Papyroîogie de Paris, en déroulant des car-
tonnages de Ghoran, pris dans ce même lot de masques, de plastrons et de chaus-
sures d’oii ont déjà été tirés les fragments de comédies publiés par M. JouguetO) et
les pièces qui composent le tome 1 des Papyrus cle Lille. Les nouveaux fragments
forment en tout trois groupes contenant, avec des lacunes plus ou rnoins grandes, les
vers i 2 12-254; i35à-à8a; £ 5o8-x g6.
Le papvrus est un palimpseste : avant îes vers d’Homère, il a porté un texte non
littéraire qui, devenn sans intérêt, fut effacé à l’éponge. On en distingue encore
quelques mots çà et îà. Le plus sou ventil n’en reste que des traces noirâtres qui, aux
endroits (d’ailleurs rares) où le texte d’Homère est lui-même en mauvais état, rendent,
cn se mêîant à lui, le décliiffrement difficile et incertain. Le papyrus formait un
rouleau, d’environ o m. i5 ou o m. 16 de hauteur. Les vers sont disposés en
colonnes de 20 à 2Ù : c’est dire que les intervalles entre les vers ne sont pas parfai-
tement unifonnes; îa hauteur des coîonnes varie elle-même légèrement. Les débuts
de vers sont loin d’être disposés suivant une îigne rigoureusement verticale. Tout
montre en somme que nous n’avons pasaffaire à un exemplaiL'e deluxe.
L’écriture est une capitale assez grosse qui ne diffère guère des écritures non îitté—
raires que par une régularité approximative. Elle a tous les caractères de certaines
écritures de îa fm du règne d’Evergète (environ 2 2 5). Nous n’avons pas cle
donnéesplus précises pour dater le papyrus. 11 voisinait, dans les cartonnages, avec
un papyrus démotique. M. Sottas, qui a bien vouîu examiner ceîui-ci, n’y apas trouve
de date mais,d’après l’écriture, l’attribue voîontiers au m e siècîe avant J.-G. Gomme
de plns tous les textes datés, publiés ou inédits, qui ont été tirés jusqu’ici des carton-
nages de Ghoran remontent soit à Philadelphe, soit à Evergète, soit au début du
règne de Philopator, on peut pratiquement dater avec certitude îe papyrus de la
seconde moitié du 111 e siècle. Connne tous les papyrus anciens, le nôtre ne porte ni
esprits, ni accents ni signes de ponctuation.
En voici la transcription. Jerappelle qu’un point placé sousune lettre indique que
îa lecture est douteuse,un tiret cjue la lettre est mutilée : les douhîes crochets carrés
(l) Ne faisant pas partie d’un recueil papyrolo-
gique, ce papyrus ne pourra pas être désigné par un
simple numéro d’ordre. Je propose donc de l’appeler
du terme commode de Papvrus Jouguet. Dans ies
apparats critiques où il lui arrivera de figurer, 011
REV. ÉGYPTE ANC. —
pourrait aussi le désigner par l’abréviation P 31,
en lui faisant prendre ia suite des 3o papyrus
utilisés par T. W. Allen dans sa dernière édition de
YOdijssèe.
(5) B. G. H. 1906.
1 a
1, 1-2.
[2] UN NOUVEAU PAPYRUS DE VODYSSÉE.
tation s’enrichir de quelques heaux fragments d’un papyrus odysséen 9). Nous les
avons trouvés récemment à l’Institut de Papyroîogie de Paris, en déroulant des car-
tonnages de Ghoran, pris dans ce même lot de masques, de plastrons et de chaus-
sures d’oii ont déjà été tirés les fragments de comédies publiés par M. JouguetO) et
les pièces qui composent le tome 1 des Papyrus cle Lille. Les nouveaux fragments
forment en tout trois groupes contenant, avec des lacunes plus ou rnoins grandes, les
vers i 2 12-254; i35à-à8a; £ 5o8-x g6.
Le papvrus est un palimpseste : avant îes vers d’Homère, il a porté un texte non
littéraire qui, devenn sans intérêt, fut effacé à l’éponge. On en distingue encore
quelques mots çà et îà. Le plus sou ventil n’en reste que des traces noirâtres qui, aux
endroits (d’ailleurs rares) où le texte d’Homère est lui-même en mauvais état, rendent,
cn se mêîant à lui, le décliiffrement difficile et incertain. Le papyrus formait un
rouleau, d’environ o m. i5 ou o m. 16 de hauteur. Les vers sont disposés en
colonnes de 20 à 2Ù : c’est dire que les intervalles entre les vers ne sont pas parfai-
tement unifonnes; îa hauteur des coîonnes varie elle-même légèrement. Les débuts
de vers sont loin d’être disposés suivant une îigne rigoureusement verticale. Tout
montre en somme que nous n’avons pasaffaire à un exemplaiL'e deluxe.
L’écriture est une capitale assez grosse qui ne diffère guère des écritures non îitté—
raires que par une régularité approximative. Elle a tous les caractères de certaines
écritures de îa fm du règne d’Evergète (environ 2 2 5). Nous n’avons pas cle
donnéesplus précises pour dater le papyrus. 11 voisinait, dans les cartonnages, avec
un papyrus démotique. M. Sottas, qui a bien vouîu examiner ceîui-ci, n’y apas trouve
de date mais,d’après l’écriture, l’attribue voîontiers au m e siècîe avant J.-G. Gomme
de plns tous les textes datés, publiés ou inédits, qui ont été tirés jusqu’ici des carton-
nages de Ghoran remontent soit à Philadelphe, soit à Evergète, soit au début du
règne de Philopator, on peut pratiquement dater avec certitude îe papyrus de la
seconde moitié du 111 e siècle. Connne tous les papyrus anciens, le nôtre ne porte ni
esprits, ni accents ni signes de ponctuation.
En voici la transcription. Jerappelle qu’un point placé sousune lettre indique que
îa lecture est douteuse,un tiret cjue la lettre est mutilée : les douhîes crochets carrés
(l) Ne faisant pas partie d’un recueil papyrolo-
gique, ce papyrus ne pourra pas être désigné par un
simple numéro d’ordre. Je propose donc de l’appeler
du terme commode de Papvrus Jouguet. Dans ies
apparats critiques où il lui arrivera de figurer, 011
REV. ÉGYPTE ANC. —
pourrait aussi le désigner par l’abréviation P 31,
en lui faisant prendre ia suite des 3o papyrus
utilisés par T. W. Allen dans sa dernière édition de
YOdijssèe.
(5) B. G. H. 1906.
1 a
1, 1-2.