Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

DOI Artikel:
Cavaignac, Eugène: Sur l'attribution des fragments de papyrus
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0200

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
E. CAVAIGNAC.

180

[5]

vorable à un auteur du genre de KratîpposO), qu’il a failu arracher à deux ou trois
citations, et dont la date même a été discutée par des philologues éminents.

II y a, dans la collection de M. Bilabel, un petit fragment sur le siège de Rhodes
qui est cle bonne époque hellénistique (n° 8) : il est écrit en dialecte ionien. On
songera de suite aux deux ou trois grands noms que nous avons pour Ehistoire des
Diadoques, Hiéronyme de Cardie, ou Douris de Samos. La probabilité en leur faveur
est hien plus forte qu’en faveur d’un obscur historien rhodien, — qui d’ailleurs eut
écrit vraisemblahlement en koivyi dorierme.

On est frappé, en parcourant notre liste, de îa faible représentation de la littérature
péripatéticienne : 5 fragments pour Aristote, 2 pour Théophraste, c’est peu. II y a
de grandes chances pour qu’on retrouve d’autres traces dans les fragments philoso-
phiques pouvant remonter jusqu’au iv e siècle avant J.-C. De même, Archimède et
Eratosthène devraient ligurer parmi les fragments scientifîques; de même, Poseidonios
parmi 3es fragments philosophiques.

Si je prends ces cinq derniers noms, c’est qu’ils figurent en toutes lettres dans un
catalogue cle bihliothèque privée du 111 e siècle après J.-C. (Wilcken, Chrestomathie,
n° 1 55) à côté de deux ou trois livres qui ont chance d’être cles romans, de deux ou
trois noms de Socratiques, et du nom cle Chrysippe, lesquels étaient cléjà représentés
clans notre collection.

On multipliera cl ailleurs facilement ces exemples. L’important est ia règle géné-
rale, qui est de chercher d’ahord un nom connu, voire célèbre. La probabilité en sa
faveur est écrasante (28 contre 1 !), et, clans ces conditions, la charge cle la preuve
(preuve négative 011 positive) incomhe lout entière à ceux qui présentent d’autres can-
didats. Preuve négative : si des ohstacles insurmontables de langue ou de contenu
se dressent contre l’écrivain connu auquel 011 songerait de prime saut. Preuve posi-
tive : si par exemple le nom cle l’auteur (ce cjui est bien loin, hélas! d’être la règle)
figure sur îe papyrus. C’est seulement clans ces cas écîatants qu’on se décidera, avec
surprise, à extraire un nom dn hric-à-hrac cle l’érudition.

11 faut se tenir en garde contre l’illusion que créeraient certains textes comme le frag-
ment retrouvé de Didyme (Foucart, Etude sur Didymos, Paris, 1906). Sans cloute, à
côté cl’auteurs que nos histoires littéraires nous ont rendus familiers, comme Homère,
Eschyle, Sophocle, Aristophane, Théopompe. Aristote, Dinarque, Anaximène, Calli-
sthène, Douris, Philémon, Callimaque, Diclyme en cite hien d’autres plus obscurs :

Encore défendu par M. Belocii, Giiech. Gesch., III, 2, p. 1 et suiv. (1928).
 
Annotationen