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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Keimer, Ludwig: Le Potamogeton Lucens L. dans l'Égypte ancienne: un exemple de tradition dans les représentations figurées égyptiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0203

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183

[2] LE POTAMOGETON LUCENS L. DANS L’ÉGYPTE ANGIENNE.

c’est un faitbien connu, en tout cas, que, tout conime dans sa vie, la force de ia
tradition a joué, dans l’art du penple égyptien, un rôle prépondérant. Parmi les nom-
breux exemples que Ton pourrait citer à cet égard, nous ne nous occuperons ici que
d’un seul : il fournit en mème temps des éclaircissements sur une plante aquatique
de Tancienne Egypte qui n’a, jusqu’à présent, attiré que peu î’attention.

Ln remontant aux premiers souvenirs de ma jeunesse, je me rappelle, entre
autres, les chasses aux canards et ies parties cîe pêche que je faisais sur la rivière de
mon pays. Je vois encore distinctement les petits canots dont on se servait pour ces
chasses et pour ces pêches; je vois aussi, et surtout, le fdet immobilisé dans les plantes
qui couvraient de leur végétation exubérante presque toute ia surface cîe l’eau i 1).
Outre divers nénuphars et autres variétés, ces plantes consistaient principalement
en Polamogelon, genre qui, d’après Engler-Gilg ( 2), est réparti sur toute la terre en
quatre-vingt-sept espèces. Aujourd’hui que vingt ans me séparent de ces anciens sou-

r

venirs, je me rends compte que les Egyptiens cîe l’Ancien Empire, qui aimaient tanl
ia pêche et la chasse aux oiseaux, devaient déjà être fort incommodés par la piante
en question.

En ce qui concerne les deux nénuphars égyptiens (Nymphaea lotus L. et Nym-
phaea caerulea Sav.) ( 3), nous sommes tellement accoutumés à les voir accompagner les
représentations de chasse et de pêche en canot qu’il semble difïicile d’y attacher une
signification quelconque. Les autres plantes aquatiques (à l’exception, natureiiement,
des buissons cle papyrus) sont, au contraire, beaucouo plus raresî 4). La piante dis-

(1) Sur les plantes aquatiques qui, encore aujour-
d’hui, envasent les eaux du INil Supérieur, cf.
G. Sciiwewfurth, Im Herzeii von Afrika, 4 e édition
(1929), p. 29, 52 , 54 , et A. Koexig, Die Ergebnisse
meiner zweiten Forschungsreise in das Gebiet des Quell-
Jlüsse des Nils, p. 310 (dans Journal für Ornilho-
logie, t. LXXIV, 1926, 2, p. 3t5-36i). Ces barres
de plantes s’appellent en arabe rrssudd».

(2) Syllabus der PJIanzenfamilien ( 7 e édilion, 1912,
p. 119). — Cf. surtout Dioscorides, De mat. med.,
lib. IV cap. 100 (ed. Wellmann, vol. II, p. 256):

100 : zroTapoyeÎTwv • (pvWov èaliv àgoiov tsvtXw ,

haav, vTrepKvirlov àXiyov tov (ihctTOS. \pv%ei §è xal
cr'lvfiei, âpp.6lov xvyjcrpote xai vepopévote xai zsa-

Xatoîe ëXxecriv • ùvopacrlai §è Stà tô èv TéXpacrt xaï
èvvlpote TÔirote Çveadat. 100 RV : TSOTapoyeawv •
oi §è cr'iayytTtv, Pwpatot <povT<av)àXte, oi §è (pXov-

ptvâXie, oi hè tepptvàXte, oi âè r)pivovXa, oi Sè
TSpoairexTt^a, Aiyvn'hot èdeyyfe. — zrroTapoyetTWV
èrepoe • oi §è Xetpwvtov, oi §è àXtpoxTÔvov, oi §è
vevpoethée, oi §è èrrlàrrXevpov, oi §è xvvôyXwcrcrov,
oi §è TsoXvvevpov, oi §è &vpatov, TSpoÇrjxai ovpà
iyyevpovoe, AiyvTrltot Xot%6p, Pwpaîot fîyjTaitpôX-
Xtovp, oi §è yXahtaTWptap, oi §è TsXavràyw, oi §è
êpëàyco, oi §è àpovvStvàXte ptvop, Afipot àahpxôx,
Aàxot xoaûàpa fYàXXot Tavpovx. (À ovpà iyyevpovoe,
comparer A. Tschirch, Die Enlstehung der PJlanzen-
und Drogennamen, p. 3i, dans Schweizerische Apothe-
kerzeitung, 1919, n 05 33 à 38.)

(3) Le Nelumbo nucifera Gartn. 11e parvinl proba-
blement en Eg-ypte que du temps des Perses.

(4) Cf. R. Muschler, ap. von Rissing, Die Mas-
taba des Gem-ni-kai, II, p. 4i, pour Pidentificalion
d’un certain nombre de ces plantes aquatiques.

ak.
 
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