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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Daressy, Georges: Sur le naos de Senusert I trouvé à Karnak
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0224

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204

G. DARESSY.

[2]

était orienté vers l’Est, contrairement à celui édifié par les souverains de la
XVIII e dynastie et leurs successeurs. Je ne puis adopter ces conclusions et vais en
exposer les motifs.

II n’existe aucune preuve que le naos ait été dans le Saint cles Saints du temple de
Senusert I er, qui est resté celui de l’édifice colossal résultant de toutes les adjonctions
posterieures. Dans la salle la plus reculée du temple, existe un bloc d’albâtre de
1 m. o3 de bautsur 2 m. 27 delonget i m. 07 de large, portantsur un côté les dé-
bris de trois colonnes d’une inscription dédicatoire d’un monument par Senusert I er.
M. Pillet vouclrait que cette pierre, qui n’est pas en place, mais se trouve être par
hasard à peu près dans l’axe du sanctuaire et dont la face gravée regarde l’Est, ait servi
de socle à notre naos. Les dimensions en ditfèrent par trop de celles du tabernacle pour
qu’elle ait pu avoir cet usage. Sans indiquer les motifs de fixation de ces mesures,
M. Pilletdit : cr Les dimensions clu premier socle d’albâlre permettent de placer le naos
en réservant sur les côtés une saillie cle 0 m. 1 6 et en arrière de 0 m. 3o, ce qui laisse
devant lui une profondeur de 1 m. ok pour déposer les otTrandes ou pour poser la
stalue avant de l’enfermer dans le naos-n W. Une marge aussi grande ne pouvait exister
à Tavant et à l’arrière. Si la face postérieure du naos n’estpas décorée, c’est qu’elle ne
devait pas être vue, et que ce tabernacle était adossé au mur du temple : un vide de
ce côté sur le socle est donc inadrnissible. Pour ce qui est du retrait de 1 m. ok sur
l’avant, il aurait rendu impossible fouverture de la porte sans que i’officiant montât
sur le socle : on ne voit pas bien le Grand Prêtre, ou le roi, escaladant ce bloc de plus
d’un mètre de hauteur, à finstar des touristes grimpant sur la Grande Pyramide.
D’autre part, fépaisseur de la base du naos, qui n’est que de 0 m. iô, n’aurait guère
permis de déposer des offrandes, ou des statues, sur cette plate-forme, sous peine de
ne pas laisser de place pour ouvrir les vantaux de la porte.

En principe, le naos principal d'un temple se trouve tout au fond de fédifice, qu il
soit creusé dans un bloc de pierre, construit en maçonnerie (comme à Louxor ou à
Dendéra), ou taillé dans le roc, comme dans les spéos de Nubie. Pour avoir servi de
support au tabernacle, le bloc d’albâtre aurait du s’appuyer par farrière contre la niu-
raille : il n’en est rien puisqu’on peut en faire le tour, et son inscription, évidemment
tracée pour ètre visible, aurait été appliquée contre le mur qui marque fextrémité
orientale du Grand Temple d’Amon. M. Pillet voudrait apparemment que là ait jadis
existé une porte donnant accès vers l’Est, puisqu’il suppose que le temple de Senusert

(1) Pii.let, loc. cit., p. 156— 157 et (1g. 5.
 
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