210 G. DARESSY. [8]
cc le roi X (et ici son protocole otïïciel) a fait ce naos pour son père, le dieu N n. Tel n’est
pas actuellement le cas. On lit à gauche (0 ^ (fj « V = j X
fcL Horus à ie des naissances, maître des deux régions Vie des naissances, le faucon
d’or Vie des naissances, le roi du Midi et du Nord Kheper-ke-rê, doué de vie, le dieu
bon, le maitre des deux terres, seigneur faisant les choses, aimé cl’Amon-Râ seigneur
de Karnak, (c’est) l’Horus victorieux, fds du Soleil, Senusert, doué cle vie comme le
Soleil à toujours. v
Le texte de droite n’offre cjue cles variantes insignifiantes : après le nom d’Horus
d’or, au lieu du prénom, on lit ^ fjj [1° et en place de il v a j
(ffllS'le hel Horus (ou le dieu bon) qui est dans le palaisr. On nous donne donc :
i° le protocole olficiel de Senusert 1 er; 2° cles épithètes royales, avec la simple men-
tion fcaimé d’Amon n, vu que le naos était dans le temple de ce dieu; 3° un rappel du
nom du roi identifié à Anhour et à Horus : il n’existe aucune indication que le taber-
nacle ait été fait pour un clieu autre que le souverain lui-même. Ajouterai-je qu’après
cette constatation il ne faut plus penser à considérer ce naos comme ayant été le taber-
nacle renfermant l’icône la plus vénérée dans le sanctuaire d’Amon?
Ënfin je poserai une dernière question que je ne puis résoudre, n’ayant plus le
monument sous les yeux. Le naos est il bien de la XII e dynastie ? Rien dans sa forme
ne le différencie cle ceux cjui clatent du Nouvel Einpire. Je sais bien que ce type a été
créé très anciennement, mais on chercherait en vain clans les détails quek[ue chose
qui ne se trouve plus sous le Seconcl Empire thébain. Une particularité, qui, au
premier abord, semblerait rnihter en faveur de l’ancienneté, est cjue les couronnes
royales y sont figurées profondément enfoncées sur la tête : leur partie postérieure
descend jusqu’au cou et l’articulation maxillaire étant également protégées, l’oreille ne
sortque par une petite échancrure. G’est en eff'et un aspect de la coiffure des Pharaons
aux premières époques, mais on l’a reproduif, jusque sous la XVIII e dynastie ; on le
retrouve sur le bloc d’albâtre gravé par Thotmès 1 er sorti du troisième pylône de
Karnak Ge n’est que plus tarcl qu’on a diminué l’ampleur du couvre-nuque etlaissé
le clessous de l’oreille clégagé.
II serait étonnant que le naos fait du vivant de Senusert I er ait traversé indemne la
période troublée cjui a séparé le Moyen clu Nouvel Empire. Je croirais plutôt que celui
Les passages qui ont été regrave's sont soulignés. — (2) Annales, t. XLIII, pl. III, fig. 2.
cc le roi X (et ici son protocole otïïciel) a fait ce naos pour son père, le dieu N n. Tel n’est
pas actuellement le cas. On lit à gauche (0 ^ (fj « V = j X
fcL Horus à ie des naissances, maître des deux régions Vie des naissances, le faucon
d’or Vie des naissances, le roi du Midi et du Nord Kheper-ke-rê, doué de vie, le dieu
bon, le maitre des deux terres, seigneur faisant les choses, aimé cl’Amon-Râ seigneur
de Karnak, (c’est) l’Horus victorieux, fds du Soleil, Senusert, doué cle vie comme le
Soleil à toujours. v
Le texte de droite n’offre cjue cles variantes insignifiantes : après le nom d’Horus
d’or, au lieu du prénom, on lit ^ fjj [1° et en place de il v a j
(ffllS'le hel Horus (ou le dieu bon) qui est dans le palaisr. On nous donne donc :
i° le protocole olficiel de Senusert 1 er; 2° cles épithètes royales, avec la simple men-
tion fcaimé d’Amon n, vu que le naos était dans le temple de ce dieu; 3° un rappel du
nom du roi identifié à Anhour et à Horus : il n’existe aucune indication que le taber-
nacle ait été fait pour un clieu autre que le souverain lui-même. Ajouterai-je qu’après
cette constatation il ne faut plus penser à considérer ce naos comme ayant été le taber-
nacle renfermant l’icône la plus vénérée dans le sanctuaire d’Amon?
Ënfin je poserai une dernière question que je ne puis résoudre, n’ayant plus le
monument sous les yeux. Le naos est il bien de la XII e dynastie ? Rien dans sa forme
ne le différencie cle ceux cjui clatent du Nouvel Einpire. Je sais bien que ce type a été
créé très anciennement, mais on chercherait en vain clans les détails quek[ue chose
qui ne se trouve plus sous le Seconcl Empire thébain. Une particularité, qui, au
premier abord, semblerait rnihter en faveur de l’ancienneté, est cjue les couronnes
royales y sont figurées profondément enfoncées sur la tête : leur partie postérieure
descend jusqu’au cou et l’articulation maxillaire étant également protégées, l’oreille ne
sortque par une petite échancrure. G’est en eff'et un aspect de la coiffure des Pharaons
aux premières époques, mais on l’a reproduif, jusque sous la XVIII e dynastie ; on le
retrouve sur le bloc d’albâtre gravé par Thotmès 1 er sorti du troisième pylône de
Karnak Ge n’est que plus tarcl qu’on a diminué l’ampleur du couvre-nuque etlaissé
le clessous de l’oreille clégagé.
II serait étonnant que le naos fait du vivant de Senusert I er ait traversé indemne la
période troublée cjui a séparé le Moyen clu Nouvel Empire. Je croirais plutôt que celui
Les passages qui ont été regrave's sont soulignés. — (2) Annales, t. XLIII, pl. III, fig. 2.