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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Mogensen, Maria: Fragment d'une tête du roi Khâ-F-Râ à la Glyptothèque ny Carlsberg
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0248

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22 8

MARIA MOGENSEN.

P]

Aucune indication de l’endroit où ces fragments, petits mais non point insigni-
fiants, furent trouvés.

II. Tête. Le catalogue de vente indique que la tête fut trouvée ccdans le temple
de Khâ-f-rân; elJe a donc vraisemblablement appartenu à une des nombreuses
statucs du roi qui y étaient conservées.

Cette tète a déjà été publiée, avec une belle planche, accompagnée d’une petite
notice, dans Burlington Fine Club, 1922.

Cependant, comme Ja pièce est très belle et très rare, j’ose croire qu’une descrip-
tion plus détaillée pourra présenter un certain intérêt.

Ce que nous possédons n’est malheureusement qu’un fragment. Le sommet et le
derrière de la tête manquent; de la coitTure il ne reste presque rien. Le nez est assez
endommagé, et la joue l’est plus encore par une cassure, qui semble le résultat d’un
coup intentionnel; enfin, Ja barbe du menton n’a pas écliappé aux dègâts.

Pourtant, malgré toutes ces mutilations, cette petite pièce, qui garde de très
pauvres vestiges de ses couleurs variées d’autrefois, présente une rare beauté de
forme et l’expression d’une harmonie extraordinaire.

Ce qui caractérise la figure, c’est une sérénité et une majesté vraiment royales :
le front est large et droit; les yeux — un peu saillants peut-être — avec leurs sour-
cils épais, et la ligne de fard qui les prolonge, témoignent d’une fermeté et d’une
supériorité qui en imposent; l’expression de la boucbe siJencieuse, aux lèvres mer-
veilleusement bien formées, contribue à former un ensemble parfait. Au-dessous du
menton carré, descend la barbe postiche.

Telle est cette physionomie caractéristique formée de lignes simples et de larges
plans, signe de noblesse et du grand art qui esL éternel.

II existe une ressemblance qu’on ne saurait méconnaître entre cette exquise tête
etla belle pièce (pl. VIII, fig. 3) qui appartient actueîlement à la collection de l’Uni-
versité de Leipzig. II est vrai que celle-ci a plus de force et de virilité — plus de
réalisme — cependant elle n’a pas la grâce ravissante et idéale qui anime la tète de
Khâ-f-râ de la Glyptotb èque Ny Carîsberg.

L’impression de beauté que clonne ce fragment est encore rebaussée par la belle
qualité cle la pierre : c’est un calcaire jaunàtre, aux fines veines, et qu’on pourrait
facilement confondre avec l’ivoire, d’autant que la pierre possède la teinte douce et
chaucle de cette matière.

Nous 11e devons pas oublier, cependant, que cette belle tète était, à î’origine, ricbe-
 
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