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RAYMOND WEILL.
[2]
d’or de i5 grammes dn vieux système pondéral antérieur au Nouvel Ernpire. D’où îl
ne faudrait pas, on le voit d’ailleurs, conclure à la légitimité de Eautre traduction
« anneau ■)•>, pour shat, jadis aperçue par Gardiner d’après le déterrninatif £ qui inter-
vientle plus souvent dans l’écriture du terme; car un rrsceau-n nest pas un tranneaim,
et d’ailleurs l’idée cle rr scellementn, et particulièrement la combinaison didées
expriinée par la superposition d’idéogrammes £ répondent bien mieux à ia notion
abstraite de rr spécification de valeur r> qu’à celle d’une représentation matérielle quel-
conque.
Le problème de l’origine vocabulaire, dans le cas présent, est certainement très
obscur. J’ai tenté, comme on l’a vu, de rapprocher de notre mot les
vocables fVMû rr négocier n, etc., ou Iilil 1^ M JH wpoids, valeur, payeinent^, etc.;
mais la pbonétique et l’orthographe ne sont pas favorables à ces apparentements,
qu’il convient cle laisser tomber. Sur table rase, à présent, et dans des conditions de
possibilité meilleures, on trouverait encore à inscrire, à côté de etc., un mot
connu de l’ancienne langue, le verbe “ etç., rrcouper en morceaux-n
v—i etc., du Nouvel Empire), qu’on rencontre également clans l’acception nuan-
cée d’rrajusterr> (Erman-Grapow, Aeg. Wôrterbuch, p. 179) : ces iclées et ces images
de sectionnement et d'ajustement (à une valeur) pourraient être à îa racine de ceîles cle
valeur unitaire.
En tout étatde cause, 011 notera que la difficulté cle cette rechercbe étymologique
n’affecte point l’étude précédemment faite de la significalion clu terme, et de 1 histoire
des cboses qui s’y rattachent,
Dans un ordre différent, je signalerai l’erreur- de lecture qu’une inadvertance a
laissé passer dans ma transcription du papyrus du Gaire, toucbant. un mot qui paraît
en deux paragraphes du texte (§ 3, I, 11 ; S 6, II, 2; voir p. 56-57, 58) et. que j’ai
lu <2 jfl^. De toute évidence, le manuscrit porte Le sens ^ e ccball iti», rrpa-
queti), 011 mesure quelconque pour une quantité de viande, resle probable, et dans
cette fonction, le terme n’est pas inconnu par ailleurs; on le retrouvera dans un
tabîeau détaillé de livraisons de denrées, jadis étudié par Spiegelberg, où figure
(Rec. de travaux, XVII [ 1895], p. i5^) : «viande, 1 msd-lv.
RAYMOND WEILL.
[2]
d’or de i5 grammes dn vieux système pondéral antérieur au Nouvel Ernpire. D’où îl
ne faudrait pas, on le voit d’ailleurs, conclure à la légitimité de Eautre traduction
« anneau ■)•>, pour shat, jadis aperçue par Gardiner d’après le déterrninatif £ qui inter-
vientle plus souvent dans l’écriture du terme; car un rrsceau-n nest pas un tranneaim,
et d’ailleurs l’idée cle rr scellementn, et particulièrement la combinaison didées
expriinée par la superposition d’idéogrammes £ répondent bien mieux à ia notion
abstraite de rr spécification de valeur r> qu’à celle d’une représentation matérielle quel-
conque.
Le problème de l’origine vocabulaire, dans le cas présent, est certainement très
obscur. J’ai tenté, comme on l’a vu, de rapprocher de notre mot les
vocables fVMû rr négocier n, etc., ou Iilil 1^ M JH wpoids, valeur, payeinent^, etc.;
mais la pbonétique et l’orthographe ne sont pas favorables à ces apparentements,
qu’il convient cle laisser tomber. Sur table rase, à présent, et dans des conditions de
possibilité meilleures, on trouverait encore à inscrire, à côté de etc., un mot
connu de l’ancienne langue, le verbe “ etç., rrcouper en morceaux-n
v—i etc., du Nouvel Empire), qu’on rencontre également clans l’acception nuan-
cée d’rrajusterr> (Erman-Grapow, Aeg. Wôrterbuch, p. 179) : ces iclées et ces images
de sectionnement et d'ajustement (à une valeur) pourraient être à îa racine de ceîles cle
valeur unitaire.
En tout étatde cause, 011 notera que la difficulté cle cette rechercbe étymologique
n’affecte point l’étude précédemment faite de la significalion clu terme, et de 1 histoire
des cboses qui s’y rattachent,
Dans un ordre différent, je signalerai l’erreur- de lecture qu’une inadvertance a
laissé passer dans ma transcription du papyrus du Gaire, toucbant. un mot qui paraît
en deux paragraphes du texte (§ 3, I, 11 ; S 6, II, 2; voir p. 56-57, 58) et. que j’ai
lu <2 jfl^. De toute évidence, le manuscrit porte Le sens ^ e ccball iti», rrpa-
queti), 011 mesure quelconque pour une quantité de viande, resle probable, et dans
cette fonction, le terme n’est pas inconnu par ailleurs; on le retrouvera dans un
tabîeau détaillé de livraisons de denrées, jadis étudié par Spiegelberg, où figure
(Rec. de travaux, XVII [ 1895], p. i5^) : «viande, 1 msd-lv.