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Bénédite, Georges Aaron: Monuments préhistoriques de l'Abyssinie Méridionale
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0301
(3j MONUMENTS PRÉHISTORIQUES DE L’ÀBYSSINIE MERIDIONALE. 281
tète humaine et ainsi apparentées à une classe bien connue de pierres de i’époque
mégalithique, et même, peut-on ajouter, de monuments de temps heaucoup plus
récents, car celte disposition, qui aurait traversé ies siècles, se retrouve encore dans
les stèles tomhales des cirnetières musulmans. Ce sont en réalité des stèles-statues,
attendu qu’on y observe la présence non seulement de hras gravés sur la face anté-
rieure, mais encore d’une queue de cheveux, sorte de catogan prolongeant la coiffure,
traitée en relief tout en haut du revers de la pierre, considéré comme formant le dos
de cette sorte d’effigie. Quant aux figures hizarres, dispersées sur les deux faces, ce
sont des ornements surappliqués sur la longue draperie qu’il m’arrivera de nom-
mer, au cours de cet article, kaftan ou burnous, et qui était évidemment le vêtement
du personnage ainsi sommairement représenté.
Les pierres traitées avec le plus d’application montrent un état du travail plus
poussé que les pierres simplement incisées. La figuration des hras et de la multiplicité
des objets décoratifs s’y présente avec le même jeu de saillies et. de creux que dans
tète humaine et ainsi apparentées à une classe bien connue de pierres de i’époque
mégalithique, et même, peut-on ajouter, de monuments de temps heaucoup plus
récents, car celte disposition, qui aurait traversé ies siècles, se retrouve encore dans
les stèles tomhales des cirnetières musulmans. Ce sont en réalité des stèles-statues,
attendu qu’on y observe la présence non seulement de hras gravés sur la face anté-
rieure, mais encore d’une queue de cheveux, sorte de catogan prolongeant la coiffure,
traitée en relief tout en haut du revers de la pierre, considéré comme formant le dos
de cette sorte d’effigie. Quant aux figures hizarres, dispersées sur les deux faces, ce
sont des ornements surappliqués sur la longue draperie qu’il m’arrivera de nom-
mer, au cours de cet article, kaftan ou burnous, et qui était évidemment le vêtement
du personnage ainsi sommairement représenté.
Les pierres traitées avec le plus d’application montrent un état du travail plus
poussé que les pierres simplement incisées. La figuration des hras et de la multiplicité
des objets décoratifs s’y présente avec le même jeu de saillies et. de creux que dans