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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 4
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Revillout, Eugène: Mémoire sur la vocalisation hébrai͏̈que, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0139

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Mémoire sue la vocalisation hébraïque.

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Nous donnerons dans le chapitre correspondant de notre mémoire le tableau des formes
bibliques, soit régulières, soit irrégulières, de tous les verbes dont l'aleph est première, ou
seconde, ou troisième radicale. Ce tableau, trop considérable pour pouvoir trouver place ici,
conduit en somme aux mêmes conclusions que nos premières statistiques.

Pour le moment bornons-nous à dire que dans les formes dagueschées, piel, puai, bith-
pael, jamais le pathah ne persiste avant l'aleph, lorsque celui-ci ne porte pas un pathah com-
posé (par exemple il persiste dans les mots : IJStàfi Isaï 1, 20; Jérémie 25, 28; jixttf
Isaï 33, 20 et passim; bien que le plus souvent il s'allonge en kamets, même avant un aleph
portant un scheva-pathah, exemples : WNÎgll Zacharie 1, 11; D^NflÛ Psaume 50, 18; Wipflfi;
b^ÇTj etc.).

En effet, pour pouvoir subsister sans scheva-patbah avant l'aleph, le patbah aurait exigé
au moins un daguesch implicite, et nous avons vu précédemment que l'aleph n'a jamais de
daguesch implicite. Ce daguesch répond à un redoublement de la consonne qu'il affecte, et
le son de l'aleph étant à peine sensible, si tant est même qu'il soit sensible, n'est pas
susceptible d'être prolongé par redoublement, comme le son du hheth, gutturale dure, de
l'aïn, gutturale profonde, ou même du hé, aspiration, qui de très faible peut devenir forte
en certains cas. Si l'aleph peut porter un scheva quiescent, implicite ou non, c'est que ce
scheva ferme la syllabe, même avec la moindre aspiration, le moindre prolongement vocal,
un simple hiatus.

Ce n'est donc pas en y cherchant un daguesch occulte qu'il faut expliquer la présence
fréquente de l'hirik et du kibbuts dans les piels et les puais des verbes, qui ont un aleph
pour deuxième radicale. L'kirik et le kibbuts peuvent alors persister, malgré l'absence de tout
daguesch, parce que l'hirik et le kibbutz sont, comme nous l'avons dit ailleurs, des voyelles
mixtes, tenant de la brève et de la longue. La seule brève proprement dite est le pathah
dont se rapproche le ségol; et ni le ségol, ni le pathah ne sont soutenus par l'aleph.

2° Non loin de l'aleph vient l'aïn. L'aïn peut d'abord, comme l'aleph, et comme
d'ailleurs toute autre consonne, gutturale ou non gutturale, soutenir avant lui une voyelle
similaire au scheva composé qu'il porte. Mais là ne se borne pas son rôle. Quand la voyelle
qui le précède est affectée d'accent tonique ou de métheg, il peut soutenir en elle par sa
présence une voyelle similaire à celle qui le meut : un pathah, s'il porte un pathah, un ségol,
s'il porte un ségol.

Tant dans la genèse que dans le lévitique nous trouvons quatre cent trente-un aïns,
mus par des schevas-pathahs et précédés de pathahs (trois cent quarante-deux dans la Genèse,
quatre-vingt-neuf dans le Lévitique) ; vingt-neuf sont mus par des ségols et précédés de
schevas-ségols; mais en outre cent quatre-vingt-quatre (dont cent quarante dans la Genèse),
portant des pathahs, sont précédés de pathahs, soutenus par des accents toniques ou des mé-
thegs, et deux autres, mus par des ségols, sont précédés de ségols, également soutenus par
des accents toniques.

On voit que l'aïn n'a pas encore une grande attraction pour le ségol, bien qu'il le
supporte avant lui dans certains cas où un scheva-ségol n'est pas sous lui. Nous venons de
voir un de ces cas, celui d'un aïn, mû par un ségol; il en est un autre assez fréquent, celui
d'un aïn, mû par un kamets et précédé de l'article n ou, ce qui revient au même, d'une

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