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Revue égyptologique — 14.1914

DOI issue:
Nr. 4
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Revillout, Eugène: Mémoire sur la vocalisation hébrai͏̈que, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0140

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130

Eugène Revillout.

préposition renfermant l'article. Ceci est un trait de ressemblance qui rapproche l'a'ïn du
kheth et du hé; car avant ces deux gutturales,.quand elles sont mues par un kamets, l'ar-
ticle prend pour voyelle un ségol; tandis qu'il n'en reçoit jamais avant l'aleph.

Ce n'est pas, du reste; le point de contact le plus important de l'a'ïn avec le hheth et
avec le hé. Comme ces gutturales, plus encore peut-être, l'a'ïn est susceptible de redupli-
cation, par un daguesch implicite, dans les conjugaisons normalement dagueschées : dans le
piel, le puai et l'ithpael des verbes. Par le moyen de ce daguesch occulte, il peut alors,
mais alors seulement, soutenir un pathah, qui le précède dans une syllabe dépourvue d'accent
tonique et de métheg, et sans lui-même porter un pathah (exemples : ""ISP1 I Rois, 14, 10;
PjDri Job 13, 11; apnfl Psaume 107, 18; Deutéronome 23,8; "TJ?^1 Éxode 14,27, etc.).

Il ne faudrait pas oublier que l'a'ïn n'agit point alors eh tant que gutturale; il est da-
guesché par le type et, comme consonne dagueschée, ferme la syllabe précédente. En dehors
de ces cas bien déterminés, et en écartant comme toujours le préfixe H interrogatif, pour
que le pathah puisse subsister avant l'a'ïn, il est nécessaire que les conditions indiquées plus
haut se trouvent réunies, tant en ce qui touche la voyelle ou semi-voyelle, portée par l'aïn,
qu'en ce qui concerne le métheg ou l'accent tonique.

3° Le hé, qui vient après l'aïn, possède, en sa qualité d'aspirée, une influence bien
plus marquée sur la voyelle que le précède. Il peut encore, comme l'aïn, se trouver entre
deux pathahs dont, le plus souvent, le premier est soutenu alors par un accent tonique ou
par un métheg (dans la Genèse et le Lévitique réunis, sur dix-neuf pathahs précédant des hés
que meuvent des pathahs, dix-sept se trouvent accompagnés d'accents toniques et deux de
méthegs). Mais en outre, le hé peut parfaitement soutenir un pathah avant lui, lorsqu'il porte
une autre voyelle. Tant dans la Genèse que dans le Lévitique, vingt-quatre fois les hés pré-
cédés de pathahs portent des tsérés, seize fois des schouroaks, sept fois des holams, sept fois
des hiriks. Il soutient donc cinquante-quatre fois le pathah dans des conditions où ne le sou-
tiendrait pas l'aïn. Ajoutons que l'accent tonique ni le métheg ne sont plus nécessaires dans
la syllabe qui contient un pathah, suivi d'un hé, lorsque cette aspirée est mue par une longue;
autre différence essentielle avec l'aïn. Enfin, la proportion des schevas composés servant à
soutenir les voyelles similaires est infiniment moindre pour le hé. Dans la Genèse et le
Lévitique pris ensemble, le nombre des schevas-pathahs, précédés de pathahs, n'est que de
quatre-vingt-neuf sous le hé; tandis que sous l'aïn il est de quatre cent trente-un. De même
sous le hé on ne trouve pas un scheva-ségol, précédé de ségol, on en compte neuf
sous l'aïn.

Lorsqu'un ségol précède un hé, le hé, le plus souvent, est mû par un kametSi Nous
avons vu que le kamets ne figurait pas au nombre des voyelles, qui peuvent mouvoir le
hé, lorsqu'il suit un pathah. Et déjà, en traitant de l'aïn, nous avons vu que quelquefois le
kamets, mouvant cette aspirée, attire avant elle un ségol. Ce qui, pour l'a'ïn, était encore
exceptionnel, est devenu très fréquent pour le hé. Dans la Genèse cinquante-un ségols et
cinquante-six dans le Lévitique précèdent des hés, mus par des kamets. De ces ségols, quatre-
vingt-onze ont un iod muet, qui les sépare d'un hé final; neuf sont immédiatement suivis
de ce hé final, mû par un kamets; six se trouvent au commencement ou dans le corps
des mots.
 
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