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Revue égyptologique — 14.1914

DOI issue:
Nr. 4
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Revillout, Eugène: Mémoire sur la vocalisation hébrai͏̈que, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0141

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MÉMOIRE SUR LA VOCALISATION HÉBRAÏQUE.

131

Comme le lié final, mû par un kamets, est un affixe, on pourrait croire que le ségol
que le précède tient à des causes exceptionnelles, indépendantes de l'influence de la voyelle
combinée à celle de la gutturale. Mais nous trouverons la même conjonction, au moins aussi
fréquente, en étudiant le hheth qui ne peut jamais être affîxe.

Le pathah ne s'allonge généralement pas avant le hé dans les conjugaisons daguescliées
des verbes qui ont le hé pour deuxième radicale. Nous n'avons trouvé dans toute la bible
qu'une seule exception à cette règle, et encore est-ce dans un livre dont la vocalisation est
souvent fautive, ayant été pointée tardivement avec peu de soin : le livre d'Esdras. Ajou-
tons que le mot en question (l'îfitSfl Esdras 6, 20), pointé d'un kamets sous le teth dans
l'édition de Van der Hooght, revue par Judah d'Alleman, est cité par Buxtoef comme
portant un pathah dans ce passage même; et très certainement il en porte un dans la Genèse
(mnarn Genèse 35, 2).

Cette conservation du pathah fait une nouvelle différence entre le hé et l'aïn; car, dans
les conjugaisons dagueschées, l'aïn soutient bien plus rarement le pathah qu'il ne le laisse
allonger en kamets (exemples : Isaï 6, 13; f$Dti Isaï 10, 33; "Ipritn Daniel 11, 40;

DJTSfini Daniel 2, 1; pjjjfû Rois II, 2, 12; ISp/l Jérémie 11, 16; ajin^j Psaume 106, 40, etc.).
C'est qu'en effet l'aïn, pour soutenir le pathah sans être mû par le pathah ou par le scheva
composé correspondant, exige absolument un daguesch implicite, tandis que le hé, comme
nous l'avons vu, soutient le pathah par lui-même, sans qu'il soit besoin de daguesch occulte,
alors qu'il' est mû par un tséré ou par toute autre longue, le kamets excepté. Le pathah n'est
même pas toujours accompagné d'un accent tonique ou d'un métheg quand il précède un
hé, mû par une longue.

Ajoutons que l'aïn, de même que l'aleph, ainsi que nous l'avons dit plus haut, laisse
parfois allonger le pathah dans les conjugaisons dagueschées, alors qu'il pourrait le soutenir,
étant mû par un scheva-pathah (^^TH Psaume 83,4; WÇjll^ï lob 5, 25) : nouvelle ressem-
blance entre les deux gutturales que nous avons étudiées les premières; nouvelle différence
avec les deux autres. Le lié et le hheth (sauf le cas douteux cité plus haut) ne permettent
jamais l'allongement du pathah, faute de daguesch, lorsqu'ils sont mûs par un scheva-pathah.

Rappelons que le hé soutient le ségol seulement alors qu'il est mû par un kamets;
tant dans la Genèse que dans le Lévitique on ne trouve pas un seul ségol avant un hé por-
tant, soit un scheva ségol, soit un ségol.

4° Le hheth est la plus forte et la plus puissante des gutturales. Il réunit toutes les
propriétés actives de toutes les autres.

En ce qui touche le ségol : comme l'aleph et l'aïn il le soutient, quand il est mû par
un scheva-ségol (seize fois dans la Genèse et le Lévitique) ; comme l'aïn, et plus souvent, il
soutient le ségol dans une syllabe, munie d'accent tonique ou de métheg, alors qu'il est mû
par un ségol (trente fois dans la Genèse et le Lévitique réunis). Enfin comme l'aïn et le hé,
plus fréquemment encore que ce dernier, il soutient le ségol, alors qu'il est mû par un
kamets (cent dix-neuf fois dans la Genèse et le Lévitique).

En ce qui touche le pathah : comme l'aleph, l'aïn et le hé, il le soutient, alors qu'il
est mû par un scheva-patah (deux cent neuf fois, tant dans la Genèse que dans le Lévitique);
comme l'aïn et le hé, il soutient le pathah, qui le précède dans une syllabe tonique, alors
 
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