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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 4
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Revillout, Eugène: La grammaire copte étudiée dans ses origines hiéroglyphiques et démotiques, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0143

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La grammaire copte. 133

LA GRAMMAIRE COPTE

ÉTUDIÉE DANS SES ORIGINES HIÉROGLYPHIQUES ET DÉMOTIQUES.

PAR

Eugène Eevillout.

(Suite.)

En effet, l'histoire de l'alphabet copte, comme celle de l'alphabet arménien après
l'abandon des cunéiformes païens, a eu des aspects très variés se rattachant à des origines
locales diverses.

Puisque nous venons de parler de l'alphabet arménien, nous devons dire qu'il nous
fournit un jalon précieux pour la question qui nous occupe.

En effet, quand, après bien des essais successifs, S' Mesrob lui fournit dans le courant du
cinquième siècle sa forme définitive, il s'en alla chercher en Egypte plusieurs éléments, c'est-à-
dire justement les articulations étrangères au grec et semblables en égyptien et en arménien.
C'est là, une remarque que j'ai faite dans mes «Mélanges» de 1873,1 et qui est ici de la plus '
grande importance.

Pourquoi S' Mesrob alla-t-il chercher ses inspirations dernières chez les coptes? — Par
une raison bien simple : c'est que l'église arménienne a toujours été en rapports étroits avec
l'église égyptienne d'Alexandrie, dont elle s'inspira — et du temps de S' Athanase et du
temps de S' Cyrille et du temps de Dioscore dont elle suivit le schisme. Elle eut donc
toujours un rôle analogue à celui de l'église éthiopienne — sans dépendre directement comme
celle-ci du même patriarcat.2

Dans les lettres que S' Mesrob emprunta aux coptes — très certainement à Alexandrie
où il débarqua — on distingue :

1° Le </, identique au q copte et représentant également un r; dur ou aspiré.

2° Le a*, identique au =t copte et qui se prononce dj, comme le susdit ac à cette
époque.

3" Le s, identique au s copte et qui se lit h aspiré ou dur.3

1 Voir aussi mon article paru dans le numéro de décembre 1903 de la société d'archéologie biblique
de Londres, p. 365.

8 Par voisinage elle se rattacherait plutôt à celui d'Antioche. dont les tendances doctrinales étaient
toutes contraires, et du temps des ariens et du temps des nestoriens et du temps de Dioscore.

3 Les deux lettres arméniennes t_ (cm) et q_ (scia), qui traduisent le ch français et le sh anglais,
semblent à première vue se rattacher, soit au = îflîtî, soit au $ = ®, que nous trouvons, soit en
démotique, soit dans les documents proto-coptes, c'est-à-dire de l'égyptien transcrit en grec. Mais la seconde
seulement de ces formes se retrouve dans le troisième dialecte avec une valeur que nous verrons être
toute différente de la valeur arménienne en question. La chuintante est partout alors en copte le uj, dont
l'origine graphique est toute différente, S' Mesrob, se serait-il livré à Alexandrie à des recherches d'éru-
dition pure? C'est possible; mais c'est douteux. Il a dû emprunter ailleurs ou imaginer les lettres en
question, peut-être parce qu'alors le son du uj lui semblait trop différent du son des lettres arméniennes
qu'il voulait traduire dans l'écriture.

On sait qu'en démotique ftîtî s'écrivait 2^ ou ^£>, et que cette dernière forme est l'origine du uj
copte. C'est d'ailleurs, seinble-t-il, la plus primitive, bien que ce ne soit pas celle qu'aient d'abord adopté
les auteurs de nos papyrus à transcriptions.
 
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