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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 32.1988

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Starożytność
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Majewska, Aleksandra: Posąg boga Amona ze zbiorów Muzeum Narodowego w Warszawie
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https://doi.org/10.11588/diglit.19641#0028

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reliés par des petites boules ovales. Or, les colliers de ce type au début de la XIXe dynastie présentent des boules à
tous les anneaux et sont travaillés très minutieusement, en accord avec les tendances décoratives de cette période.

Il convient de dater la sculpture de Varsovie à la seconde période du règne de Toutankhamon, vu les traits
mûrs du visage royal. Il suffit de comparer avec les effigies de Toutankhamon enfant, qui également trouvèrent
leur reflet en de nombreuses statues d’Amon fondées par ce souverain.

Il est possible de reconstituer le schéma de composition de la sculpture grâce aux fragments des bras permet-
tant d'en restituer la position. L’angle entre le bras et l’avant-bras droit est d’environ 100°, l’angle d’ouverture
du coude gauche d’environ 118°. Donc, la différence d’ouverture de l’angle des deux bras est d’environ 18°. On
peut restituer la longueur de l’avant-bras à environ 0,45 m. La distance probale entre les mains du dieu est d’en-
viron 0,15 m. Il en découle que la main droite d’Amon était levée au niveau du sternum tandis que la gauche reposait
sur la cuisse. La tête de Toutankhamon couverte par la couronne kheperes, sur laquelle est resté un fragment
d’une grande main droite, conservée au Metropolitan Muséum of Art (M.M.A. 50.6), peut aider à comprendre
ce geste. Un second monument expliquant la composition est une statue d’Amon protégeant Toutankhamon
au Louvre (E. 11 609). Enfin, l’agencement des mains d’Amon sur notre sculpture est éclairci par les scènes de
couronnement de la Chapelle Rouge de la reine Hatchepsout.

La sculpture de Varsovie faisait partie d’une statue de groupe illustrant un des épisodes du couronnement
quand le dieu consacre la couronne kheperes sur la tête du souverain. Il convient de lier cette effigie à un groupe
de sculptures imageant des moments concrets de la cérémonie d’intronisation. Le recensement du répertoire
iconographique des sculptures représentant ces cérémonies et leur localisation à l’intérieur du temple sont un des
plus intéressants problèmes non résolus de l’art égyptien.

Comme notre monument n’a pas de certificat de fouilles, on ne peut qu’en théorie l’attribuer à un édifice
précis à Karnak. Suivant l’interprétation de Barguet des divers ensembles architecturaux de la partie centrale
du temple d’Amon-Râ, appellée Ipet-sout, on peut supposer que la statue de trouvait dans une des chapelles ou
niches des grands espaces de la salle à la table d’offrande.
 
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