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https://doi.org/10.11588/diglit.11575#0163
De l'origine de l'art. 67
les mfeurs des nations , ainsi que sur leur figure et sur leur
couleur (1).
§. 3. A 1 égard de la configuration des hommes , l'expérience fl De rij
nous apprend que famé et le caractère des nations sont peints climat en g<
la plupart du tems sur la physionomie des individus qui les
composent. Comme la nature, toujours variée dans ses opéra-
tions , a séparé les grands pays et les puissans empires par des
montagnes, des fleuves et des mers , elle a de même imprimé
des traits caractéristiques aux habitans des régions diverses. Aussi
voit-on que, dans les pays très-éloignés, elle a marqué les parties
du corps de l'homme, de même que toute sa stature , par des
différences sensibles. Il est de fait, que les animaux dans leurs
espèces et sous des climats divers , ne diffèrent pas plus entre
eux que les hommes. On sait qu'il est des observateurs qui pré-
tendent avoir remarqué que les bêtes prennent le caractère des
habitans du pays où elles vivent (2).
§. 4- La configuration du visage est aussi différente que le sont rje n,
les langues et leurs dialectes. Comme cette différence du lan- ^™"ur ft
gage provient des organes de la parole, il en résulte que les
nerfs de la langue doivent être plus engourdis dans les régions
oreaneà.
(1) Polyb. /. iv , p. 290. E.
Tout ce que Winkelmann dit ici doit
s'entendre principalement de l'effet que
le climat produit sur les fluides du corps
humain , et du plus ou moins de viva-
cité qui en résulte dans l'esprit. Pour ce
qui est des parties solides du corps , on
doit considérer en premier lieu la cons-
titution originelle et la texture méca-
nique de la machine , lesquelles cepen-
dant peuvent être altérées par les causes
dont parle notre auteur , ainsi qu'il le
remarque lui-même dans la suite. Quant
a ce qui regarde le caractère moral de
1 esprit et du coeur de chaque homme
Tome I.
en particulier , dont Winkelmann ne fait
point mention; outre l'influence du cli-
mat , de l'éducation , du gouvernement,
pris même dans un sens étendu, il faut
de plus ne point perdre de vue une
infinité d'autres circonstances intérieures
et extérieures, tant naturelles que sur-
naturelles, qui forment de l'homme un
composé merveilleux, et, pour ainsi dire,
inexplicable. On peut voir ce qu'a dit
sur ce sujet le père Falletti, dans son
Studio Analitiço délia, Relig. part. i/t
tom. j, c. 7. C. F,
(2) Bosman, Voyage en Guinée, t. ijt.
ht t. 14. C. F.
H
les mfeurs des nations , ainsi que sur leur figure et sur leur
couleur (1).
§. 3. A 1 égard de la configuration des hommes , l'expérience fl De rij
nous apprend que famé et le caractère des nations sont peints climat en g<
la plupart du tems sur la physionomie des individus qui les
composent. Comme la nature, toujours variée dans ses opéra-
tions , a séparé les grands pays et les puissans empires par des
montagnes, des fleuves et des mers , elle a de même imprimé
des traits caractéristiques aux habitans des régions diverses. Aussi
voit-on que, dans les pays très-éloignés, elle a marqué les parties
du corps de l'homme, de même que toute sa stature , par des
différences sensibles. Il est de fait, que les animaux dans leurs
espèces et sous des climats divers , ne diffèrent pas plus entre
eux que les hommes. On sait qu'il est des observateurs qui pré-
tendent avoir remarqué que les bêtes prennent le caractère des
habitans du pays où elles vivent (2).
§. 4- La configuration du visage est aussi différente que le sont rje n,
les langues et leurs dialectes. Comme cette différence du lan- ^™"ur ft
gage provient des organes de la parole, il en résulte que les
nerfs de la langue doivent être plus engourdis dans les régions
oreaneà.
(1) Polyb. /. iv , p. 290. E.
Tout ce que Winkelmann dit ici doit
s'entendre principalement de l'effet que
le climat produit sur les fluides du corps
humain , et du plus ou moins de viva-
cité qui en résulte dans l'esprit. Pour ce
qui est des parties solides du corps , on
doit considérer en premier lieu la cons-
titution originelle et la texture méca-
nique de la machine , lesquelles cepen-
dant peuvent être altérées par les causes
dont parle notre auteur , ainsi qu'il le
remarque lui-même dans la suite. Quant
a ce qui regarde le caractère moral de
1 esprit et du coeur de chaque homme
Tome I.
en particulier , dont Winkelmann ne fait
point mention; outre l'influence du cli-
mat , de l'éducation , du gouvernement,
pris même dans un sens étendu, il faut
de plus ne point perdre de vue une
infinité d'autres circonstances intérieures
et extérieures, tant naturelles que sur-
naturelles, qui forment de l'homme un
composé merveilleux, et, pour ainsi dire,
inexplicable. On peut voir ce qu'a dit
sur ce sujet le père Falletti, dans son
Studio Analitiço délia, Relig. part. i/t
tom. j, c. 7. C. F,
(2) Bosman, Voyage en Guinée, t. ijt.
ht t. 14. C. F.
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