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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 13.1862

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Nr. 6
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Darcel, Alfred: Les arts industriels à l'Exposition de Londres, [3], L'émaillerie
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https://doi.org/10.11588/diglit.17332#0564

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LES ARTS INDUSTRIELS

A L'EXPOSITION DE LONDRES 1

L' É MAILLER] E

Depuis de longues années, l'émaillerie peinte, tombée en discrédit,
n'était plus guère pratiquée qu'à Genève où l'on imitait fort sèchement
les médaillons de Toutain ou de son école. Du reste, là et ailleurs, on ne
savait guère faire autre chose que des cadrans d'horloge ou de montre,
et des yeux pour les animaux empaillés. Quant aux émaux incrustés,
c'était moins encore. On en rencontrait parfois sur les bijoux communs,
mais employés avec timidité, et c'était ce que l'on pouvait faire de mieux,
tant ils étaient d'un ton dur et désagréable. Mais l'archéologie pratique
demanda àl'émailleur de revêtir de ses couleurs éclatantes les reliquaires
et l'orfèvrerie, comme elle avait déjà demandé au peintre sur verre de
garnir d'éblouissants vitraux les fenêtres des églises; et l'émaillerie est
venue docilement, comme avait fait la peinture sur verre, se prêter aux
exigences des archéologues.

Un des premiers émaux champlevés que l'on exécuta fut une plaque
qui servit à restaurer le siège de l'une des Vierges de la collection du
prince Soltykoff. M. L. Steinheil, qui avait dessiné le premier vitrail,
dessina aussi cette première plaque qui représentait un ange gravé en
réserve sur un fond d'émail bleu. Ce fut M. Dugué, un amateur qui don-
nait ses soins à la collection que le prince Soltykoff commençait à for-
mer, qui exécuta les émaux. La difficulté consistait, non pas à obtenir des
émaux purs, ■— ceux du commerce ne l'étaient que trop, — mais des
émaux atténués de ton, imitant ceux qu'il s'agissait de compléter. On fit
ce que l'on avait fait avec les vitraux : on se mit à salir. Mais ici l'opéra-

I. Voir la Gazette des 1er octobre et Ier novembre l<Sfi2.
 
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