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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 13.1862

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Nr. 5
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Darcel, Alfred: Les nouveaux théatres
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Mantz, Paul: École des Beaux-Arts, les concours - les envois de Rome
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https://doi.org/10.11588/diglit.17332#0499

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CONCOURS ET ENVOIS DE ROME.

énergique concision les instructions de l'ancien comité des arts et monuments. Telle
n'est point aujourd'hui la méthode de la direction suprême des monuments de Paris
Plaignons les monuments. Alfred darcei,.

ECOLE DES BEAUX-A RTS

LES CONCOURS. — LES ENVOIS DE ROME

Bien que les concours qui ont eu lieu le mois dernier à l'École des beaux-arts
n'aient pas été plus intéressants qu'à l'ordinaire, nous connaissons trop bien nos
devoirs pour ne pas dire quelques mots de cette lutte de plus en plus inoffensive. Dans
son numéro du '1er octobre, la Gazette a déjà fait connaître le résultat des concours
d'architecture, de sculpture et de gravure. L'Académie a trouvé le moyen de répartir
entre les concurrents trois premiers grands prix, cinq seconds prix et plusieurs men-
tions honorables. La peinture n'a pas été aussi bien traitée. Il s'agissait, chose grave!
de représenter Vélurie aux pieds de Coriolan. Los élèves n'ont pas été heureusement
inspirés, ou, pour mieux dire, ils ne l'ont pas été du tout. Le grand prix n'a pu être
décerné : le jury s'est contenté d'accorder un premier second prix à M. Loudet, élève
de MM. Léon Cogniet et de Bonnefond, et un deuxième second prix à M. Monchablon,
élève de MM. Gleyre et Cornu. Une mention honorable a été attribuée à M. Régna ni t,
L'Académie aurait peut-être aussi bien fait d'annuler le concours et de le remettre à
l'an prochain ; car, on ne doit pas hésiter à le dire, les tableaux des élèves de l'École
étaient également malheureux. La vulgarité des types, l'absurdité tragi-comique des
attitudes, la discordance des couleurs, enfin l'infirmité des compositions exposées ont
rempli de tristesse les cœurs naïfs qui s'intéressent encore à Coriolan, et les esprits
candides qui s'obstinent à penser que, pour traiter de pareils sujets, il faudrait savoir
au moins la grammaire de la peinture.

En résumé, le concours le plus sérieux a été celui de sculpture. C'est un joli motif
virgilien que la jeune figure Aristée pleurant ses abeilles. Les concurrents, surtout
MM. Hiolle, Fesquet et Deloye, se sont convenablement disputé le prix, et M. Hiolle,
qui l'a obtenu, l'a incontestablement mérité; car, sans avoir beaucoup de physionomie,
son Arislée montre de la jeunesse et de l'élégance, le petit berger est posé avec goût,
et il pleure ses abeilles comme il doit les pleurer, c'est-à-dire sans exagération et sans
violence. Le prix a paru bien donné.

Il n'en a pas été de même pour le concours d'architecture. Les élèves avaient à
construire sur le papier un palais pour le gouverneur général de l'Algérie. Le sujet
n'était pas mal choisi; mais l'Académie ayant cru devoir accorder le premier grand
prix à M. Chabrol, cette décision a été de la pari des autres concurrents l'objet d'une
protestation que la plupart des journaux ont publiée. 11 serait trop tard aujourd'hui
pour revenir sur ce fâcheux incident. Mais il n'est pas inutile de dire que la réclama-
tion des jeunes architectes, formulée avec beaucoup de mesure et de gravité, a trouvé
de nombreux adhérents parmi les curieux qui ont pu se rendre compte du résultat du
concours. Il est manifeste, même pour un profane, que la composition de M. Chabrol
est d'une parfaite banalité, et qu'elle ne présente aucun caractère. Les dessins exposés
par les autres concurrents, notamment par MM. Brune et Dutert, qui ont obtenu les
seconds prix, étaient évidemment mieux compris dans leur élévation; il ne leur avait
 
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