L’INTERPRETATION EN PHOTOGRAPHIE
Le public étranger à la pratique de la photographie ne se fait
pas une idée bien juste des défauts et des qualités de celle-ci.
Il a, de plus, une tendance à considérer ces défauts comme
incorrigibles et ces qualités comme inhérentes. Si telle était la situa-
tion, les efforts de la nouvelle école, dont les disciples sont d’ailleurs
peu nombreux, n’auraient guère de chances de succès. Car alors les
erreurs du rendu photographique resteraient toujours erreurs, et ses
qualités — le photographe fût-il un artiste ou un simple manœuvre
— demeureraient invariables.
Mais il n’en est pas ainsi : le procédé, depuis quelques années,
s’est assoupli, grâce à la renaissance d’anciennes méthodes d'impres-
sion que leur manque de netteté avait fait négliger aux débuts de la
photographie, alors que la minutie de détails donnée par l’objectif
étonnait le monde et semblait constituer l’essence, pour ainsi dire,
de la nouvelle découverte. Cette excessive fidélité de rendu existe
toujours, mais les méthodes actuelles de traduction nous permettent
de n’en prendre que ce que nous jugeons nécessaire, et la mollesse
Le public étranger à la pratique de la photographie ne se fait
pas une idée bien juste des défauts et des qualités de celle-ci.
Il a, de plus, une tendance à considérer ces défauts comme
incorrigibles et ces qualités comme inhérentes. Si telle était la situa-
tion, les efforts de la nouvelle école, dont les disciples sont d’ailleurs
peu nombreux, n’auraient guère de chances de succès. Car alors les
erreurs du rendu photographique resteraient toujours erreurs, et ses
qualités — le photographe fût-il un artiste ou un simple manœuvre
— demeureraient invariables.
Mais il n’en est pas ainsi : le procédé, depuis quelques années,
s’est assoupli, grâce à la renaissance d’anciennes méthodes d'impres-
sion que leur manque de netteté avait fait négliger aux débuts de la
photographie, alors que la minutie de détails donnée par l’objectif
étonnait le monde et semblait constituer l’essence, pour ainsi dire,
de la nouvelle découverte. Cette excessive fidélité de rendu existe
toujours, mais les méthodes actuelles de traduction nous permettent
de n’en prendre que ce que nous jugeons nécessaire, et la mollesse