DEUX MANNEQUINS EN BOIS
DU XVIe SIÈCLE
ouR la plupart des Français que l’étude de l’art
a conduits en Espagne, M. le comte de Valen-
cia n’est pas un inconnu. Presque tous, en
effet, sont ses obligés, car ils ont pu profiter
de son savoir et de sa serviable amabilité.
Organisateur du beau musée de l’Armeria
Reale, il a pris une part considérable à l’inou-
bliable exposition ouverte à Madrid en 1893, où il avait, d’ailleurs,
lui-même envoyé la plus grande partie de ses collections. Tableaux,
manuscrits, armes de prix, étoffes, spécimens choisis parmi les nom-
breux plats à retlets métalliques qu’il possède, il montrait des œuvres
importantes à toutes les sections de cette exposition et, avec une
bonne grâce égale à son savoir, il se faisait un plaisir de servir de
guide à tous ceux qui invoquaient son extrême complaisance.
Depuis lors, ses études sur les armes anciennes et celles, plus
récentes, sur les tapisseries espagnoles témoignent autant de son
goût que de la sûreté et de l’étendue de son érudition.
Parmi les pièces les plus originales de ses collections, il en est
une qui, avec un véritable intérêt artistique, présente un problème
assez délicat. Sans prétendre le trancher, il nous a paru utile de le
soumettre aux lecteurs de la Gazette. Sur ma demande, M. le comte
de Yalencia a bien voulu apporter en France ce précieux objet, que
j’ai pu ainsi examiner à loisir, et il m’en a communiqué la photo-
graphie dont une reproduction accompagne ces lignes1.
Il s’agit d’un petit mannequin d’homme, fabriqué en bois de buis,
recouvert d’une légère couche de vernis et reposant sur une espèce
1. Celte statuette avait déjà été reproduite dans l’album de l’exposition de
Madrid de 1902 : Exposition historico-europea de Madrid, 190%. Madrid, s. d.,in-4°,
planche 105.
DU XVIe SIÈCLE
ouR la plupart des Français que l’étude de l’art
a conduits en Espagne, M. le comte de Valen-
cia n’est pas un inconnu. Presque tous, en
effet, sont ses obligés, car ils ont pu profiter
de son savoir et de sa serviable amabilité.
Organisateur du beau musée de l’Armeria
Reale, il a pris une part considérable à l’inou-
bliable exposition ouverte à Madrid en 1893, où il avait, d’ailleurs,
lui-même envoyé la plus grande partie de ses collections. Tableaux,
manuscrits, armes de prix, étoffes, spécimens choisis parmi les nom-
breux plats à retlets métalliques qu’il possède, il montrait des œuvres
importantes à toutes les sections de cette exposition et, avec une
bonne grâce égale à son savoir, il se faisait un plaisir de servir de
guide à tous ceux qui invoquaient son extrême complaisance.
Depuis lors, ses études sur les armes anciennes et celles, plus
récentes, sur les tapisseries espagnoles témoignent autant de son
goût que de la sûreté et de l’étendue de son érudition.
Parmi les pièces les plus originales de ses collections, il en est
une qui, avec un véritable intérêt artistique, présente un problème
assez délicat. Sans prétendre le trancher, il nous a paru utile de le
soumettre aux lecteurs de la Gazette. Sur ma demande, M. le comte
de Yalencia a bien voulu apporter en France ce précieux objet, que
j’ai pu ainsi examiner à loisir, et il m’en a communiqué la photo-
graphie dont une reproduction accompagne ces lignes1.
Il s’agit d’un petit mannequin d’homme, fabriqué en bois de buis,
recouvert d’une légère couche de vernis et reposant sur une espèce
1. Celte statuette avait déjà été reproduite dans l’album de l’exposition de
Madrid de 1902 : Exposition historico-europea de Madrid, 190%. Madrid, s. d.,in-4°,
planche 105.