DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Portalis, Roger: Un portrait d'enfant: "Elizabeth Laura Henrietta Russel"
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24813#0138
UN PORTRAIT D’ENFANT
« ELIZABETH LAURA HENRI ET T A RUSSEL »
Un portrait d’enfant, et de l'école anglaise, c’est une double
bonne fortune, bien que la douce figure ne soit que la trans-
position par une habile main française, de l’estampe originale.
Distinction, élégance native, telle peut se caractériser l’école
anglaise de portraits dans les deux derniers siècles. Aux hasards delà
recherche d’analogues images, provoquée par la gravure imprimée
en couleurs que la Gazette des Beaux-Arts offre à ses lecteurs, à
feuilleter l’œuvre d’un Joshua Reynolds, d’un Gainsborough ou de
Thomas Lawrence interprétés au pointillé ou à la manière noire par
des graveurs comme les Smith, les Watson, les Ward, Green ou
Bartolozzi, on reste émerveillé de l’élégance de leurs modèles. La
race y apparaît synthétisée dans sa rare beauté. C’est son type dis-
tigué, son allure, son teint éblouissant, qui éclatent à travers le
fluide peinture et les procédés de gravure exquis qui la reproduisent.
L’enfance, cette aurore, et l'adolescence, cette promesse sur le
point de devenir une savoureuse réalité, les maîtres anglais ont su
les rendre parfaitement et faire de ces juvéniles figures autant de
délicieux tableaux: qui a vu le B lue Boy de Gainsborough ne l’ou-
bliera jamais. Certaines estampes d’après Reynolds sont célèbres.:
Lady Smith avec ses enfants, gravée par J. R. Smith; la Countess of
Harrington également entourée de sa famille, interprétée de suave
manière par Bartolozzi ; Miss Gwatkin, les mains sur les genoux, ravis-
« ELIZABETH LAURA HENRI ET T A RUSSEL »
Un portrait d’enfant, et de l'école anglaise, c’est une double
bonne fortune, bien que la douce figure ne soit que la trans-
position par une habile main française, de l’estampe originale.
Distinction, élégance native, telle peut se caractériser l’école
anglaise de portraits dans les deux derniers siècles. Aux hasards delà
recherche d’analogues images, provoquée par la gravure imprimée
en couleurs que la Gazette des Beaux-Arts offre à ses lecteurs, à
feuilleter l’œuvre d’un Joshua Reynolds, d’un Gainsborough ou de
Thomas Lawrence interprétés au pointillé ou à la manière noire par
des graveurs comme les Smith, les Watson, les Ward, Green ou
Bartolozzi, on reste émerveillé de l’élégance de leurs modèles. La
race y apparaît synthétisée dans sa rare beauté. C’est son type dis-
tigué, son allure, son teint éblouissant, qui éclatent à travers le
fluide peinture et les procédés de gravure exquis qui la reproduisent.
L’enfance, cette aurore, et l'adolescence, cette promesse sur le
point de devenir une savoureuse réalité, les maîtres anglais ont su
les rendre parfaitement et faire de ces juvéniles figures autant de
délicieux tableaux: qui a vu le B lue Boy de Gainsborough ne l’ou-
bliera jamais. Certaines estampes d’après Reynolds sont célèbres.:
Lady Smith avec ses enfants, gravée par J. R. Smith; la Countess of
Harrington également entourée de sa famille, interprétée de suave
manière par Bartolozzi ; Miss Gwatkin, les mains sur les genoux, ravis-