ARTISTES CONTEMPORAINS
ROBERT MOTS. — P.-J.-C. GABRIEL
(deuxième et dernier article)1
P.-J.-C. GABRIEL
Ces qualités de rêve et de poésie, cette
enveloppe mystérieuse de la nature, où
transparaît Famé des choses, et par quoi
l’art d’aujourd’hui, si décrié, atteint à une
si évidente originalité, on les retrouve à
un haut degré de finesse, de naïveté et de
tact dans l’œuvre de Gabriel.
Sa vie ira rien eu de mouvementé2. 11
est né à Amsterdam, le fi juillet 1828. On
le destina à la menuiserie ; son patron,
s’étant aperçu qu’il ne savait guère que
gâter son bon bois, renvoya l’apprenti,
qui se prit d’une belle passion pour la
peinture. Il s’en fut la cultiver à Clèves,
dans batelier de Koekkoek, « sorte d’Université, où l’on formait
des peintres diplômés ». Gabriel a gardé un mauvais souvenir de ce
peintre de Haarlem, cristallisé dans les vieilles formules de Gérard
de Lairesse, et qui ne considérait la nature que comme une « matière
1. Y. Gazette des Beaux-Arts, 1903, t. Il, p. 427.
2. V. Les Peintres néerlandais du xixe siècle; édité sous la direction de Max
Rooses, traduction de Georges Eekhoud : P.-J.-C. Gabriel, par Louis de Haes,
Paris, May, s. d. Toine Ier, p. 212 et suiv.
ROBERT MOTS. — P.-J.-C. GABRIEL
(deuxième et dernier article)1
P.-J.-C. GABRIEL
Ces qualités de rêve et de poésie, cette
enveloppe mystérieuse de la nature, où
transparaît Famé des choses, et par quoi
l’art d’aujourd’hui, si décrié, atteint à une
si évidente originalité, on les retrouve à
un haut degré de finesse, de naïveté et de
tact dans l’œuvre de Gabriel.
Sa vie ira rien eu de mouvementé2. 11
est né à Amsterdam, le fi juillet 1828. On
le destina à la menuiserie ; son patron,
s’étant aperçu qu’il ne savait guère que
gâter son bon bois, renvoya l’apprenti,
qui se prit d’une belle passion pour la
peinture. Il s’en fut la cultiver à Clèves,
dans batelier de Koekkoek, « sorte d’Université, où l’on formait
des peintres diplômés ». Gabriel a gardé un mauvais souvenir de ce
peintre de Haarlem, cristallisé dans les vieilles formules de Gérard
de Lairesse, et qui ne considérait la nature que comme une « matière
1. Y. Gazette des Beaux-Arts, 1903, t. Il, p. 427.
2. V. Les Peintres néerlandais du xixe siècle; édité sous la direction de Max
Rooses, traduction de Georges Eekhoud : P.-J.-C. Gabriel, par Louis de Haes,
Paris, May, s. d. Toine Ier, p. 212 et suiv.