LOUIS XV ET LE PALAIS DE FONTAINEBLEAU
oui s XV a laisse à Fontainebleau
le souvenir d’un des nombreux
actes de vandalisme dont ce pa-
lais a été victime. En 1738 fut
détruite la galerie d’Ulysse, qui
formait l’aile droite du château,... et
Calypso ne peut encore s’en consoler.
Cette galerie avait été décorée à
profusion par le Primatice. Elle pré-
sentait ceci de particulier : c’est que
l’artiste donnait un relief moindre aux
ornements sculptés; ce n’était plus l’aspect de la galerie Fran-
çois Ier et de la chambre de la duchesse d’Etampes, où les figures
formant cadre ont une importance extrême; le mélange de stuc et
de peinture était abandonné. Il y avait sur les murailles cinquante-
huit sujets, empruntés à l’histoire d’Ulysse; quatre-vingt-quatorze
scènes mythologiques couvraient la voûte,etc. Ces fresques offraient
une nouveauté technique : les personnages plafonnaient comme
dans la chambre de Psyché, au palais du Té à Mantoue, auquel
le Primatice avait travaillé avant de venir en France l.
Ues principaux motifs de cette galerie furent gravés par van
Thulden en une suite de planches, lourdes et gauches, il est vrai,
mais aujourd’hui d’un intérêt indéniable; de plus, on conserve au
Louvre et à la galerie Liechtenstein, à Vienne, quelques copies de ces
compositions exécutées au xvne siècle; une autre copie, due à Rubens,
d’après Les Heures environnant le char du Soleil, est en possession du
1. Ces détails sont empruntés au remarquable ouvrage de M. L. Dimier : Le
Primatice. Paris, 1900, dont il a été rendu compte ici même (Gazette des Beaux-
Arts, 1902, t. II, p. loi, 346 et 412.)
— 3e PÉRIODE.
XXXI.
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oui s XV a laisse à Fontainebleau
le souvenir d’un des nombreux
actes de vandalisme dont ce pa-
lais a été victime. En 1738 fut
détruite la galerie d’Ulysse, qui
formait l’aile droite du château,... et
Calypso ne peut encore s’en consoler.
Cette galerie avait été décorée à
profusion par le Primatice. Elle pré-
sentait ceci de particulier : c’est que
l’artiste donnait un relief moindre aux
ornements sculptés; ce n’était plus l’aspect de la galerie Fran-
çois Ier et de la chambre de la duchesse d’Etampes, où les figures
formant cadre ont une importance extrême; le mélange de stuc et
de peinture était abandonné. Il y avait sur les murailles cinquante-
huit sujets, empruntés à l’histoire d’Ulysse; quatre-vingt-quatorze
scènes mythologiques couvraient la voûte,etc. Ces fresques offraient
une nouveauté technique : les personnages plafonnaient comme
dans la chambre de Psyché, au palais du Té à Mantoue, auquel
le Primatice avait travaillé avant de venir en France l.
Ues principaux motifs de cette galerie furent gravés par van
Thulden en une suite de planches, lourdes et gauches, il est vrai,
mais aujourd’hui d’un intérêt indéniable; de plus, on conserve au
Louvre et à la galerie Liechtenstein, à Vienne, quelques copies de ces
compositions exécutées au xvne siècle; une autre copie, due à Rubens,
d’après Les Heures environnant le char du Soleil, est en possession du
1. Ces détails sont empruntés au remarquable ouvrage de M. L. Dimier : Le
Primatice. Paris, 1900, dont il a été rendu compte ici même (Gazette des Beaux-
Arts, 1902, t. II, p. loi, 346 et 412.)
— 3e PÉRIODE.
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