REMBRANDT ET L’ICONOGRAPHIE FRANÇAISE
AU XVII» SIÈCLE
Les nombreuses études dont Rembrandt a
été l’objet de la part de la critique moderne, et
qui font à celle-ci tant d’honneur, ne seraient
peut-être pas tout à fait complètes sans un
chapitre assez court, mais fort curieux. Nous
voulons parler de l’utilisation ou, mieux en-
core, de l’exploitation faite d’une certaine
partie de l’œuvre de Rembrandt par quelques
graveurs et éditeurs français, ses contem-
porains. Nous en avons recueilli plusieurs exemples qui peuvent en
même temps jeter quelque lumière sur la situation inférieure et
l’état de crédulité dans lesquels devait forcément se trouver à cette
époque la plus grande partie du public qui s’intéressait aux ques-
tions littéraires et artistiques.
Pour répondre aux besoins d’instruction de plus en plus vifs qui
se manifestèrent durant tout le xvne siècle, des éditeurs comme
François Langlois, dit Ciartres, Raltliazar Moncornet et les Ron-
nart avaient inondé le marché artistique d’une énorme quantité de
gravures publiées par séries comprenant toutes sortes de sujets his-
toriques et religieux, de costumes, d’ornements et surtout de por-
traits. Ony trouvait les portraits des souverains européens et orien-
53
XXXI. — 3e PÉRIODE.
AU XVII» SIÈCLE
Les nombreuses études dont Rembrandt a
été l’objet de la part de la critique moderne, et
qui font à celle-ci tant d’honneur, ne seraient
peut-être pas tout à fait complètes sans un
chapitre assez court, mais fort curieux. Nous
voulons parler de l’utilisation ou, mieux en-
core, de l’exploitation faite d’une certaine
partie de l’œuvre de Rembrandt par quelques
graveurs et éditeurs français, ses contem-
porains. Nous en avons recueilli plusieurs exemples qui peuvent en
même temps jeter quelque lumière sur la situation inférieure et
l’état de crédulité dans lesquels devait forcément se trouver à cette
époque la plus grande partie du public qui s’intéressait aux ques-
tions littéraires et artistiques.
Pour répondre aux besoins d’instruction de plus en plus vifs qui
se manifestèrent durant tout le xvne siècle, des éditeurs comme
François Langlois, dit Ciartres, Raltliazar Moncornet et les Ron-
nart avaient inondé le marché artistique d’une énorme quantité de
gravures publiées par séries comprenant toutes sortes de sujets his-
toriques et religieux, de costumes, d’ornements et surtout de por-
traits. Ony trouvait les portraits des souverains européens et orien-
53
XXXI. — 3e PÉRIODE.