DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Bouchot, Henri: Les primitifs français: le "parement de Narbonne" au Louvre (1347); le peintre Jean D'Orleans à Paris
DOI article:Un portrait de Romney
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24813#0059
UN PORTRAIT DE ROMNEY
On serait fort embarrassé de connaître G. Romney, si l’on avait
pour juger de ses ouvrages ceux-là seuls que les collections
françaises possèdent. Le plus grand nombre est resté en
Angleterre et la National Gallery, comme les galeries particulières,
attestent l’activité du maître charmant qui a peint avec tant de ferveur
l’image de lady Hamilton. Dans ce brillant et gracieux xviue siècle
anglais, G. Romney occupe une place privilégiée, près de Reynolds
et de Gainsborough. La faveur de la mode avait fait de lui l’émule
de ces maîtres. Après comme avant son voyage d’Italie, il a été à
Londres un portraitiste fort recherché; l’empressement de ses con-
temporains à réclamer de lui leur portrait, a même été si marqué
qu’il a détourné Romney de la peinture historique où il avait com-
mencer de s’essayer. De tant d’ouvrages qui valurent au peintre une
renommée si brillante, il en est fort peu qu’il nous soit donné
d’admirer en France. Celui que le maître Jean Patricot vient de
graver pour les lecteurs de la Gazette appartient à ce petit nombre :
il se trouve à Ferrières, dans la collection du baron de Rothschild.
C’est le portrait, de grandeur naturelle, d’une femme assise le bras
droit légèrement appuyé sur un banc, et le corps à peine attiré en
arrière, la tête tournée de trois quarts. On n'a pu encore déterminer
quel a été le modèle, et, en attendant que les recherches entreprises
aient satisfait notre curiosité1, il faut bien maintenir à ce portrait le
nom très simple qui lui a été donné : La Dame en blanc. Il lui con-
vient par sa simplicité même : nulle recherche, nulle afféterie, nul
mystère dans ce portrait solidement peint et d’un coloris très franc.
1. On pense toutefois que c’est le portrait de Mrs Nath.
On serait fort embarrassé de connaître G. Romney, si l’on avait
pour juger de ses ouvrages ceux-là seuls que les collections
françaises possèdent. Le plus grand nombre est resté en
Angleterre et la National Gallery, comme les galeries particulières,
attestent l’activité du maître charmant qui a peint avec tant de ferveur
l’image de lady Hamilton. Dans ce brillant et gracieux xviue siècle
anglais, G. Romney occupe une place privilégiée, près de Reynolds
et de Gainsborough. La faveur de la mode avait fait de lui l’émule
de ces maîtres. Après comme avant son voyage d’Italie, il a été à
Londres un portraitiste fort recherché; l’empressement de ses con-
temporains à réclamer de lui leur portrait, a même été si marqué
qu’il a détourné Romney de la peinture historique où il avait com-
mencer de s’essayer. De tant d’ouvrages qui valurent au peintre une
renommée si brillante, il en est fort peu qu’il nous soit donné
d’admirer en France. Celui que le maître Jean Patricot vient de
graver pour les lecteurs de la Gazette appartient à ce petit nombre :
il se trouve à Ferrières, dans la collection du baron de Rothschild.
C’est le portrait, de grandeur naturelle, d’une femme assise le bras
droit légèrement appuyé sur un banc, et le corps à peine attiré en
arrière, la tête tournée de trois quarts. On n'a pu encore déterminer
quel a été le modèle, et, en attendant que les recherches entreprises
aient satisfait notre curiosité1, il faut bien maintenir à ce portrait le
nom très simple qui lui a été donné : La Dame en blanc. Il lui con-
vient par sa simplicité même : nulle recherche, nulle afféterie, nul
mystère dans ce portrait solidement peint et d’un coloris très franc.
1. On pense toutefois que c’est le portrait de Mrs Nath.