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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
taux, des philosophes de tous les temps et de tous les âges, de tous
les hommes et femmes célèbres. Il existe des milliers de ces portraits,
presque toujours portant la mention qu’ils sont reproduits d’après
les documents les plus authentiques.
Il va sans dire qu’une très grande partie de ces images est tout à
fait fantaisiste et ne repose sur aucune documentation sûre. Mais ce
qui nous a frappé en étudiant ces recueils de portraits, c’est le sans-
gêne avec lequel les éditeurs ont puisé dans l’œuvre de Rembrandt
pour alimenter leurs séries de philosophes et autres hommes cé-
lèbres. Rembrandt, dans ce cas, paraît avoir été leur souffre-douleur
TÈTE DE FACE ET RIANTE L’iNGÉNIEUX MERLIN
EAU-FORTE DE REMBRANDT GRAVURE PUBLIÉE PAR MONCORNET
D’APRÈS L’EAU-FORTE DE REMBRANDT
CI-CONTRE
par excellence. Sa prédilection pour les personnages et les costumes
orientaux, ses études de juifs et de mendiants, ses portraits si carac-
téristiques, incitaient les éditeurs à y chercher une tête de philo-
sophe ou de savant, de mage ou de tyran. Les études gravées du
maître servaient de source principale; on les arrangeait pour les
besoins de la cause et on les rendait presque méconnaissables.
Il est cependant facile, avec une certaine expérience et une bonne
mémoire, de découvrir ces contrefaçons, qui, confrontées avec les
originaux, ne font que provoquer un sourire léger à la pensée des
dupes sur lesquels on comptait.
Voyez ce Diogène, ainsi qu’il est désigné dans la légende de la
gravure française : ce n’est autre chose qu’une mauvaise copie d’une
petite eau-forte de Rembrandt, décrite dans Rartsch sous len°315
et intitulée : Vieillard à barbe pointue. Le Démocnte de la même
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
taux, des philosophes de tous les temps et de tous les âges, de tous
les hommes et femmes célèbres. Il existe des milliers de ces portraits,
presque toujours portant la mention qu’ils sont reproduits d’après
les documents les plus authentiques.
Il va sans dire qu’une très grande partie de ces images est tout à
fait fantaisiste et ne repose sur aucune documentation sûre. Mais ce
qui nous a frappé en étudiant ces recueils de portraits, c’est le sans-
gêne avec lequel les éditeurs ont puisé dans l’œuvre de Rembrandt
pour alimenter leurs séries de philosophes et autres hommes cé-
lèbres. Rembrandt, dans ce cas, paraît avoir été leur souffre-douleur
TÈTE DE FACE ET RIANTE L’iNGÉNIEUX MERLIN
EAU-FORTE DE REMBRANDT GRAVURE PUBLIÉE PAR MONCORNET
D’APRÈS L’EAU-FORTE DE REMBRANDT
CI-CONTRE
par excellence. Sa prédilection pour les personnages et les costumes
orientaux, ses études de juifs et de mendiants, ses portraits si carac-
téristiques, incitaient les éditeurs à y chercher une tête de philo-
sophe ou de savant, de mage ou de tyran. Les études gravées du
maître servaient de source principale; on les arrangeait pour les
besoins de la cause et on les rendait presque méconnaissables.
Il est cependant facile, avec une certaine expérience et une bonne
mémoire, de découvrir ces contrefaçons, qui, confrontées avec les
originaux, ne font que provoquer un sourire léger à la pensée des
dupes sur lesquels on comptait.
Voyez ce Diogène, ainsi qu’il est désigné dans la légende de la
gravure française : ce n’est autre chose qu’une mauvaise copie d’une
petite eau-forte de Rembrandt, décrite dans Rartsch sous len°315
et intitulée : Vieillard à barbe pointue. Le Démocnte de la même