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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0638
ORDRE DES VALÉRIANE ES.
Quatre genres de cet ordre fleurissent abondamment dans tous les jar-
dins de botanique. Ce sont les Cenlranthus, les Fedia, les Valeriana et
les Valerianella. J'ai étudié les trois premiers dans plusieurs de leurs
espèces, et je dois prévenir que de toutes les plantes dont j'ai fait l'organo-
génie, je n'en ai pas rencontré qui m'aient présenté autant de difficultés.
La petitesse des fleurs, la viscosité de leur tissu qui se détruit sous la moindre
pression, le peu de netteté des organes à leur naissance, sont autant de cir-
constances fâcheuses qui forcent toujours au doute, alors même qu'on croit
être certain de ce qu'on voit. Aussi, bien que j'aie répété mes observations
pendant plusieurs années consécutives, ce n'est pas sans quelque hési-
tation que je vais exposer ce que j'ai cru constater.
Inflorescence. L'inflorescence procède toujours par dichotomie dans
toutes les Valérianées que j'ai étudiées. Chaque fleur est accompagnée de
deux bractées secondaires latérales. Seulement toutes les bractées secon-
daires latérales sont tantôt fertiles toutes deux, c'est-à-dire produisent cha-
cune à leur aisselle une nouvelle fleur, et alors on a une cyme biparc, et
tantôt l'une d'elles est stérile et l'autre fertile, auquel cas on a une cyme
unipare. Le plus fréquemment l'inflorescence est une cyme bipare à la
base et une cyme unipare au sommet, comme on peut s'en assurer facile-
ment dans le Centranthvs ruber.
Corolle. C'est dans ces plantes, comme dans les Composées dont je ferai
bientôt l'histoire organogénique, que la corolle apparaît en premier lieu. Ce
sont d'abord cinq mamelons naissantsur le bord du réceptacle qui s'est évasé
en coupe. Un de ces mamelons est antérieur ; deux sont latéraux et deux
sont postérieurs. Libres à l'origine, ces cinq pétales deviennent prompte-
ment connés et forment une corolle gamopétale irrégulière dont la préflo-
raison ressemble tout à fait à celle des Labiées, c'est-à-dire que la division
antérieure est recouverte par les deux latérales qui sont à leur tour recou-
vertes par les deux postérieures. Le tube de cette corolle est régulier pen-
dant quelque temps ; mais ensuite il se boursoufle à sa base, s'éperonne,
Quatre genres de cet ordre fleurissent abondamment dans tous les jar-
dins de botanique. Ce sont les Cenlranthus, les Fedia, les Valeriana et
les Valerianella. J'ai étudié les trois premiers dans plusieurs de leurs
espèces, et je dois prévenir que de toutes les plantes dont j'ai fait l'organo-
génie, je n'en ai pas rencontré qui m'aient présenté autant de difficultés.
La petitesse des fleurs, la viscosité de leur tissu qui se détruit sous la moindre
pression, le peu de netteté des organes à leur naissance, sont autant de cir-
constances fâcheuses qui forcent toujours au doute, alors même qu'on croit
être certain de ce qu'on voit. Aussi, bien que j'aie répété mes observations
pendant plusieurs années consécutives, ce n'est pas sans quelque hési-
tation que je vais exposer ce que j'ai cru constater.
Inflorescence. L'inflorescence procède toujours par dichotomie dans
toutes les Valérianées que j'ai étudiées. Chaque fleur est accompagnée de
deux bractées secondaires latérales. Seulement toutes les bractées secon-
daires latérales sont tantôt fertiles toutes deux, c'est-à-dire produisent cha-
cune à leur aisselle une nouvelle fleur, et alors on a une cyme biparc, et
tantôt l'une d'elles est stérile et l'autre fertile, auquel cas on a une cyme
unipare. Le plus fréquemment l'inflorescence est une cyme bipare à la
base et une cyme unipare au sommet, comme on peut s'en assurer facile-
ment dans le Centranthvs ruber.
Corolle. C'est dans ces plantes, comme dans les Composées dont je ferai
bientôt l'histoire organogénique, que la corolle apparaît en premier lieu. Ce
sont d'abord cinq mamelons naissantsur le bord du réceptacle qui s'est évasé
en coupe. Un de ces mamelons est antérieur ; deux sont latéraux et deux
sont postérieurs. Libres à l'origine, ces cinq pétales deviennent prompte-
ment connés et forment une corolle gamopétale irrégulière dont la préflo-
raison ressemble tout à fait à celle des Labiées, c'est-à-dire que la division
antérieure est recouverte par les deux latérales qui sont à leur tour recou-
vertes par les deux postérieures. Le tube de cette corolle est régulier pen-
dant quelque temps ; mais ensuite il se boursoufle à sa base, s'éperonne,