112
0
LA CONDITION DES FÉAUX
15. Scribe : NabiVêtir-napsâti, son
of âaraas-nasir. City of the Sun,
month Iyyar, day 6th-, year Ist,
18. Nabonidus, king of Babylon.
The determinative prefix shows the nature of (lie animal lent, and therc is
no escape therefore from regarding sahirtum as a female animal of the ox-kind. As its
birtk seems to be referred to in line 2 {maldata for wal'data, from (w)alâdu, "tobear")
it must have been a young onc, and it was probably to be kept by Samas-ikîsa, who
was to return it, in live months (Iyyar-Tisri), weaned. This séparation from the mother
M as most likely in order that the owner might have the profit of lier milk.
For hisilti (line 8), f< weaned ", compare the Syriac^xûa-*, " to wcan
The date, lst year of Nabonidus, corresponds with 555 b. C.
LA CONDITION DES FEAUX
DANS LA FAMILLE, DANS LA SOCIÉTÉ, DANS LA VIE D'OUTRE-TOMBE
PAR
A. MORET
Parmi les monuments funéraires,— et l'on sait qu'ils constituent les trois quarts de
ce que l'Egypte nous a conservé, — il en est peu qui n'ajoutent au nom de leur titulaire
l'épithète ( J!p^^> Àmakhou, ou Nibou Àmakhou. Cette formule avait le tort
de solliciter trop fréquemment l'attention des égyptologues : aussi fut-elle traitée d'épi-
thète « commune et banale ». Il en résulta des traductions fort diverses pour le mot
Amakhou : « le dévot, le pieux, le vénéré, le vénérable, le dévoué, le fidèle, le féal,
l'honoré, l'attaché, le bienheureux, etc. » Faut-il encore attribuer l'épithète au titulaire
du monument considéré comme mort ou comme vivant? La question a été souvent
posée et non résolue. De nombreux textes permettent cependant de préciser le sens du
mot Amakhou ; je vais essayer de classer les plus importants; et je voudrais démontrer
que ce terme, qui est, en effet, devenu souvent banal et dont le sens fort s'est rapide-
ment usé, a toutefois désigné une condition spéciale d'individus, dont le rôle était
essentiel au début de la société égyptienne, et a gardé, jusque vers la fin de la période
thébaine, une importance caractéristique.
I
Je considère d'abord le mot Àmakhou en lui-même, pour savoir si son ôtymologie
peut nous mettre sur la voie cle son véritable sens. La disposition des signes en est assez
variable : on trouve à peu près toutes les combinaisons orthographiques possibles :
0
LA CONDITION DES FÉAUX
15. Scribe : NabiVêtir-napsâti, son
of âaraas-nasir. City of the Sun,
month Iyyar, day 6th-, year Ist,
18. Nabonidus, king of Babylon.
The determinative prefix shows the nature of (lie animal lent, and therc is
no escape therefore from regarding sahirtum as a female animal of the ox-kind. As its
birtk seems to be referred to in line 2 {maldata for wal'data, from (w)alâdu, "tobear")
it must have been a young onc, and it was probably to be kept by Samas-ikîsa, who
was to return it, in live months (Iyyar-Tisri), weaned. This séparation from the mother
M as most likely in order that the owner might have the profit of lier milk.
For hisilti (line 8), f< weaned ", compare the Syriac^xûa-*, " to wcan
The date, lst year of Nabonidus, corresponds with 555 b. C.
LA CONDITION DES FEAUX
DANS LA FAMILLE, DANS LA SOCIÉTÉ, DANS LA VIE D'OUTRE-TOMBE
PAR
A. MORET
Parmi les monuments funéraires,— et l'on sait qu'ils constituent les trois quarts de
ce que l'Egypte nous a conservé, — il en est peu qui n'ajoutent au nom de leur titulaire
l'épithète ( J!p^^> Àmakhou, ou Nibou Àmakhou. Cette formule avait le tort
de solliciter trop fréquemment l'attention des égyptologues : aussi fut-elle traitée d'épi-
thète « commune et banale ». Il en résulta des traductions fort diverses pour le mot
Amakhou : « le dévot, le pieux, le vénéré, le vénérable, le dévoué, le fidèle, le féal,
l'honoré, l'attaché, le bienheureux, etc. » Faut-il encore attribuer l'épithète au titulaire
du monument considéré comme mort ou comme vivant? La question a été souvent
posée et non résolue. De nombreux textes permettent cependant de préciser le sens du
mot Amakhou ; je vais essayer de classer les plus importants; et je voudrais démontrer
que ce terme, qui est, en effet, devenu souvent banal et dont le sens fort s'est rapide-
ment usé, a toutefois désigné une condition spéciale d'individus, dont le rôle était
essentiel au début de la société égyptienne, et a gardé, jusque vers la fin de la période
thébaine, une importance caractéristique.
I
Je considère d'abord le mot Àmakhou en lui-même, pour savoir si son ôtymologie
peut nous mettre sur la voie cle son véritable sens. La disposition des signes en est assez
variable : on trouve à peu près toutes les combinaisons orthographiques possibles :