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Belvedere: Monatsschrift für Sammler und Kunstfreunde — 6.1924

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Le beau tenebreux: Trois epigrammes
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https://doi.org/10.11588/diglit.55195#0242
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LE BEAU TENEBREUX: TROIS EPIGRAMMES

EPIGRAMME
VENVS, d’un regard esperdu
Voyant ce portrait, s’est trompee:
Ah! dit eile, tout est perdu,
Puls qu’ Amour a pris vne espee.
Tu prens cet enfant pour amour?
Luy dit Mars, ö F erreur extreme!
J’ay peur qu’en le voyant vn iour
Tu ne le prennes pour moy-mesme.

EPIGRAMME
Vn peintre du siede oü nous sommes
Fait ses portraits pour le commun.
Vn seid represente cent hommes,
Et n’en represente pas vn.

EPIGRAMME
L’ Interest est le Roy supreme,
Qui n’a iamais eu d’ennemis.
Au dessus de Jupiter mesme,
Son trosne a tousiours este mis.
Jadis, comme au siede oü nous sommes,
Son Empire estoit ce qu’il est.
En tous climats, les coeurs des hommes
Sont les temples de Pinterest.
C’est donc ä tort que tu te fasches;
Mon esprit, contre vn mal commun.
Car si les hommes sont tous lasches,
11 n’en faut accuser pas vn.

Les Trois Epigrammes et les Quatre Sonnets suivants sont par Jean Orgier de Gombauld, »Le Beau
Tenebreux«: Les Poesies de Gombavld. A Paris Chez Augustin Covrbe, danla petite Salle du
Palais, ä la Palme. M. DC. XXXXVI.

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