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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0007
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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

Anatomia est perlecta, el verax historia partium fluidarum, et solidarum
componentium animalis corpus, cum earum situ, figura, connexione, motu
el usu, facta non tantùm ope cultri, verum etiam auxilio aliarum machina-
rum tam solidarum, quam fluidarum ; ideoque verus anatomicus débet des-
cribcre illas corporis partes, quœ realiter in corpore observantur.......

Et quoniam visceruip et multarum partium structura à nalurâ confecta est
ex fibris tenuissimis, glandulis miliaribus et vasis minimis, in retis niodum
propagatis, ergo vera analome erit illa, quœ describit taies parles minimas.

Malpighi. — Opéra posfhiima. — Amstelodami, 1700. —Responsio nd cpis-
tolam, cui titulus est, de reeentiorum medicontm studio- — P. 306.

Ce volume, le dernier de l'anatomie descriptive, en est aussi
le plus varié. Il contient les organes des deux grands appareils
digestif et génito-urinaire et l'embryogénie. C'est la matière de
ce que l'on nomme communément la splanchnologie, moins les
poumons, le cœur et le centre nerveux encéphalo-rachidien. Le
caractère distinctif de ce volume consiste dans la multiplicité des
travaux originaux qu'il renferme. Pour le mettre au niveau de
la science, aux recherches de nos compatriotes et à celles qui
me sont propres, j'ai joint les travaux récens de tous les ana-
tomistes de l'Europe, dont le plus grand nombre sont dus aux
infatigables savans de l'Allemagne. Aucune autre fraction de
l'anatomie, pour des études nouvelles, ne pouvait se montrer
aussi riche par la variété des sujets; car les appareils digestif et
génito-urinaire, vu la multiplicité des organes qui les com-
posent, et, à plus forte raison l'embryogénie qui embrasse tout,
se mêlent de toutes parts à l'histologie générale, cette vaste et
brillante conquête de la science moderne, qui promet de rendre
si féconde l'anatomie de nos jours.

D'après la classification que j'avais adoptée en commençant,
pour cet ouvrage, le nom de splanchnologie s'y trouvait, sinon
rayé d'avance, du moins restreint, dans son application, aux
viscères de la grande cavité abdomino-pelvienne. Aujourd'hui,
après dix-sept ans écoulés, je n'y ai pas de regrets. Pendant cette
période des quinze dernières années, où la science a marché
dans la voie du progrès avec un succès qui dépasse tout ce que
l'on avait pu prévoir, l'anatomie liée de plus en plus étroite-
ment à la physiologie, a montré par cela même de plus en plus
la nécessité invincible de rattacher plus étroitement les organes
aux appareils fonctionnels dont ils font partie. Moins que jamais
il devient possible de baser une classification des organes d'a-
près un ordre prétendu anatornique qixi n'est fondé que sur la

t. v.

situation, et sur quelque apparente analogie de forme, de con-
sistance et de volume, que dément l'examen de la texture in-
time. Ce n'est donc qu'à un point de vue physiologique, ration-
nel et vrai, par la similitude de fonction, et, de proche en
proche, par la subordination et l'accord ou la synergie de plu-
sieurs fonctions partielles pour l'accomplissement d'une grande
fonction commune, que se groupent naturellement les organes
entre eux et par grands appareils. Aussi depuis Boyer, auquel
finit l'ancienne école anatornique, personne n'a-t-il pu songer
à décrire avec la splanchnologie Xencéphale, qui ouvre et do-
mine de droit toute la névrologie. Pour être conséquent, la
même observation s'applique au cœur, intermédiaire des deux
circulations, et au poumon, siège de la petite circulation , l'un
et l'autre étant inséparables de l'angéiologie. Ce que j'ai fait à cet
égard me paraît donc encore ce qu'il y avait de mieux à faire.
Toutefois comme il n'y a point de classification si vicieuse qui
n'ait été fondée originellement sur quelque chose de vrai et par
conséquent d'utile à connaître, il en est de même de la section
d'anatomie désignée sous le nom de splanchnologie.

La splanchnologie est le traité des viscères. Rien de plus
vague que ce mot de viscère (i). S'il fallait, comme le veulent
quelques auteurs, comprendre spécialement sous cette dénomi-
nation tous les organes qui servent à la nutrition (de vescor je
me nourris), il faudrait y faire entrer une foule d'organes qui
ne ressemblent nullement à l'idée que l'on se fait d'un viscère,
témoin les trois arbres vasculaires et tout l'appareil circulatoire ;
et, par opposition, il faudrait en retrancher un grand nombre
d'organes qui font certainement partie des entrailles, des viscères,

(l) En grec IrKkwç&ut, entrailles ; en latin Viscus, viscère.

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