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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0283
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I

ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME.

Les organes génitaux de la femme peuvent être divisés en deux
sections distinctes, savoir : i° parties externes ; 2° partiesinternes.
Les premières sont situées à l'extérieur du bassin, et les secondes
dans l'intérieur de cette cavité.

PARTIES EXTERNES
DES ORGANES GÉNITAUX DE LA FEMME.

Ces parties sont constituées par le mont de Vénus, la vulve et
le périnée; elles ne sont qu'accessoires, et ne jouent, pour ainsi
dire, aucun rôle dans l'acte de la fécondation; mais celui qu'elles
jouent lors de l'expulsion de l'œuf, est assez important pour
mériter qu'on les connaisse complètement, sous le rapport de
leur structure et de leur disposition anatomique.

Mont de Vénus ou pénis. On donne ce nom à une saillie ar-
rondie et plus ou moins prononcée, située au devant du pubis,
et au-dessus de la fente vulvaire. Cette saillie est constituée par de la
graisse, du tissu cellulaire et du tissu fibreux recouvert par la peau.
Chez les femmes grasses, cette éminence est quelquefois séparée
de l'abdomen, comme dans l'enfance, par une rainure transver-
sale assez profonde. La proéminence plus ou moins grande du
mont de Vénus tient un peu à l'épaisseur de la couche graisseuse
qui est sous la peau, mais surtout à la saillie plus ou moins pro-
noncée que font les os qui forment la symphyse du pubis.

La peau du mont de Vénus, quoique très épaisse, est élastique,
peu extensible ; elle est couverte de poils qui naissent à l'âge de
la puberté. Elle renferme une grande quantité de follicules sé-
bacés ; nous parlerons des vaisseaux et des.nerfs qui entrent dans
sa composition, en parlant de ceux des autres parties. Cette émi-
nence sert, suivant plusieurs auteurs, de coussinet pendant l'acte
de la copulation. L'abondance de la graisse et du tissu cellulaire
qui entrent dans sa composition, favorise le développement des
engorgemens phlegmoneux et des abcès dans cette région ; les
nerfs qu'elle contient rendent compte des douleurs dont elle de-
vient le siège, lorsque ces engorgemens se développent.

Vulve. La vulve est constituée par les grandes lèvres, les petites
lèvres, le clitoris, le vestibule, le méat urinaire, l'orifice du vagin,
la fosse naviculaire et la fouchette.

\"Grandes lèvres. Elles sont formées par deux repliscutanés, sail-
lans qui commencent en avant, à lapartie inférieure dumonl de Vé-
nus, et se terminent en arrière, à 27 millimètres environ au devant
de l'anus, en se réunissant pour former le périnée; lesgrandeslèvres
sont séparées l'une de l'autre par une fente dirigée d'avant en
arrière et placée sur la ligne médiane; on la désigne assez géné-
ralement sous le nom de fente vulvaire, ou de vulve. Les points
où les grandes lèvres se réunissent, en avant et en arrière, portent
le nom de commissures. Aplatis transversalement, et plus épais
en avant qu'en arrière, ces replis offrent une face externe formée
parla peau des cuisses, et qui se couvre de poils à l'âge de la pu-
berté, comme le mont de Vénus, et une face interne qui est lisse,

T. V.

rosée, humide, contiguë à celle du côté opposé, et parsemée d'mi
assez grand nombre de follicules muqueux et sébacés, sécrétant
une humeur analogue à celle qu'on observe à la face interne du
prépuce autour de la base du gland. Cette matière peut même
devenir assez acre et irritante pour faire naître un écoulement
qu'on pourrait prendre, si l'on n'y prenait gardej pour une blen-
norrhagie, surtout chez les femmes qui négligent les soins de pro-
preté. Le bord libre des grandes lèvres est convexe ét garni de poilsi

Structure des grandes lèvres. Cette structure présente quelque
analogie avec celle du scrotum. Outre le feuillet cutané qui ta-
pisse leur face externe, et le feuillet muqueux qui occupe leur
face interne, on trouve dans les grandes lèvres une quantité de
tissu cellulaire adipeux ou graisseux, d'autant plus abondant
que les sujets ont plus d'embonpoint, et une couche de tissu
dartoïque appliquée contre le feuillet muqueux. On y rencontre
en outre, en assez grande quantité, des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, et des nerfs, dont nous parlerons plus tard en dé-
tail. Leur structure les expose beaucoup aux épanchemens san-
guins et séreux, et il s'y forme aussi facilement, des collections
purulentes , à cause de l'abondance du tissu cellulaire; mais les
dangers de ces abcès sont peu considérables, et on n'est pas forcé
de les ouvrir aussi promptement que les abcès qui se dévelop-
pent au périnée.

Entre les grandes lèvres écartées, on trouve les petites lèvres,
le clitoris, le vestibule, le méat urinaire, l'ouverture vulvaire du
vagin, la membrane hymen, quand elle existe, la fosse navicuj
laire et la fourchette.

.2° Petites lèvres. Situées en dedans des grandes lèvres, elles sont
ainsi nommées, parce qu'elles sont plus petites qu'elles, on les
connaît encore sous le nom de nymphes ; on les a comparées à
une crête de coq, parce que leur bord libre, plus mince que leur
bord adhérent, est onduleux ou déchiqueté. Chacune d'elles naît
du pourtour du clitoris, par deux racines qui se confondent avec!
le prépuce de cet organe. Les racines supérieures, plus dévelop-
pées que les inférieures, forment au-dessus de lui une espèce
de capuchon; les inférieures se rapprochent l'une de l'autre; et
se réunissent au-dessous du gland et sur la ligne médiane, avec
le tissu de cet organe, pour former une espèce de frein. De là, les
petites lèvres qui ont ordinairement de 27 à [\o millimètres, des-
cendent en divergeant, le long de la surface interne des grandes
lèvres, et vont se terminer en diminuant insensiblement, vers le
milieu de celles-ci; quelquefois elles descendent beaucoup plus
bas, et vont jusqu'à leur commissure postérieure et au-delà. Il
existe, sous ce rapport, de nombreuses variétés, d'abord suivant
les âges, puis suivant les individus, et surtout suivant les climats;
ainsi, chez les enfans, où les grandes lèvres sont peu dévelop-
pées, les petites débordent presque toujours leur bord antérieur.
Enfin, chez les Hottentotes, peuplade des environs du Cap de
Bonne-Espérance, les femmes ont les petites lèvres très dévelop-
pées ; au lieu d'avoir 5 à 1 5 millim., comme en Europe, elles ont
16 à 21 centimètres environ, ce qui dépend probablement des


 
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