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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0249
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ORGANES GÉNITAUX.

ORGANES GÉNITAUX DE L'HOMME.

Les organes génitaux de l'homme se composent, i° de deux
glandes destinées à préparer le sperme, on les nomme testi-
cules; 2° de deux conduits excréteurs qui partent des testicules,
et vont aboutir à un réservoir ou lieu de dépôt, ce sont les ca-
naux déférents; 3° de réservoirs auxquels ils vont se rendre,
et qui prennent le nom de vésicules séminales. C'est là qu'est
déposé le sperme, avant d'être expulsé au dehors ; 4° de deux
petits canaux qu'on appelle canaux éjaculateurs, qui transpor-
tent ce fluide dans Yurètre; 5° d'un appareil qui entoure le ca-
nal de l'urètre, et qui est susceptible d'entrer en érection, de se
raidir et de s'allonger assez pour aller porter le fluide séminal
dans les organes génitaux de la femme; 6° d'organes qu'on peut
regarder comme accessoires : tels sont les vésicules ou glandes
de Cooper, et la prostate, qui sont destinées à sécréter un fluide
particulier propre à lubréfier l'urètre.

DES ENVELOPPES TESTICULAIRES

ET DU TESTICULE.

Lorsque les testicules ont acquis une partie de leur dévelop-
pement, et qu'ils sont sortis de l'abdomen, ils sont attachés à
un faisceau qu'on appelle cordon spermatique, et renfermés cha-
cun dans un petit sac particulier auquel on donne vulgairement le
nom de bourse. Ces enveloppes sont constituées par plusieurs
couches membraneuses superposées les unes aux autres. Chacun
des testicules a ses enveloppes distinctes, à l'exception de la plus
extérieure qui leur est commune ; ils sont séparés par une cloi-
son membraneuse qui empêche les petits sacs dans lesquels ils
sont contenus de communiquer ensemble.

Les enveloppes testiculaires sont fixées supérieurement au bas-
sin, elles sont libres et pendantes dans le reste de leur étendue;
placées à la région antérieure du tronc au-dessous du pubis, elles
répondent sur les côtés à la partie interne des cuisses, en avant
à la verge, et sont séparées de l'anus par un intervalle de deux
ou trois travers de doigts qu'on appelle le périnée. La bourse du
côté droit est assez ordinairement plus élevée que celle du côté
gauche, par suite de la brièveté plus grande du cordon sper-
matique correspondant.

Les couches qui constituent les enveloppes testiculaires sont,
en procédant de dehors en dedans, i° l'enveloppe cutanée ou
scrotum; 2° le dartos; 3° la tunique érythroïde ou muscle crémas-

ter; 4° 'a tunique fibreuse; 5° la tunique vaginale ou membrane
séreuse.

i° Scrotum ou enveloppe cutanée.

Le scrotum (i) est l'enveloppe la plus extérieure ou cutanée,
commune aux deux testicules; elle a la forme d'une poche ou
d'une bourse, elle est très mince, et glisse facilement sur les
organes sous-jacens, ce qui lui donne beaucoup d'analogie avec
la peau des paupières et de la verge, disposition qui dépend du
peu d'épaisseur de son chorion. Chez quelques individus, on
peut y démontrer une couche de matière colorante analogue à
celle du nègre. Sur sa ligne médiane elle présente une ligne
saillante qui se continue en arrière avec le raphé, et en avant
sous la verge jusqu'à son frein. Le long de cette saillie le scro-
tum adhère plus intimement aux parties sous-jacentes que dans
le reste de son étendue, d'où il résulte que dans l'état de relâ-
chement du dartos il ne descend pas aussi bas au milieu que sur
la partie latérale au milieu de laquelle on observe une gout-
tière profonde, qui disparaît lorsque le dartos vient à se con-
tracter. On donne le nom de suture à cette ligne saillante, parce
que le scrotum étant fendu sur la ligne médiane durant les pre-
miers temps de la vie intra-utérine, cette ligne doit naissance,
ainsi que la cloison qui sépare les deux testicules, à la réunion
des deux parties latérales jusqu'alors vides et analogues aux
grandes lèvres de la vulve.

La surface externe du scrotum est parsemée de poils peu nom-
breux , moins longs, mais de même espèce que ceux du pénis ;
ils sont implantés obliquement et laissent voir à leur extrémité
adhérente, des follicules volumineux qui font relief sous l'épi-
derme, et font paraître le scrotum rugueux. Dans l'état ordinaire,
lorsqu'il est exposé à une chaleur humide, il est pour l'ordinaire
relâché, mou, pendant, et laisse exhaler une légère vapeur. Cet
état se rencontre aussi habituellement chez les vieillards et les
individus faibles, mais chez les jeunes gens forts et vigoureux
sous l'influence du froid , pendant l'érection et pendant le coït,
il se resserre, se crispe, se couvre de rides, s'applique contre le
testicule, et acquiert un degré remarquable de fermeté. Le scro-
tum a beaucoup plus de capacité qu'il ne faut pour loger les tes-
ticules , mais cette disposition était non-seulement nécessaire à

(l) En latin scrotum, sac ou bourse de cuir. En grec kx^>i, d'où le mot os-
chéocèle, désignant toute tumeur développée dans les bourses.
 
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