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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0146
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APPAREIL DIGESTIF.
transporter les alimens et les boissons du pharynx dans l'esto- de haut en bas pour le faire cheminer par zones, qui se succèdent
mac. Les fibres longitudinales, par leur contraction, rétractent rapidement de l'une à l'autre du pharynx vers l'estomac. Les
et élargissent le canal pour venir de bas en haut au devant du mêmes phénomènes s'opèrent en sens inverse dans le vomis-
bol alimentaire; tandis que les fibres circulaires pressent dessus sèment et la régurgitation.
PORTION DIGESTIVE DU CANAL ALIMENTAIRE.
Elle se compose de deux organes, l'estomac et l'intestin grêle. quelle se rapportent les glandes annexes auxiliaires de l'acte
C'est la partie la plus essentielle du tube alimentaire, et à la- digestif : le foie, le pancréas, et, ajoutons , même la rate.
DE L'ESTOMAC.
(Pl. 17, 18, 19, 20, 20 bis, 21, 22, 22 bis, 23, 24, 24 bis. )
Définition. L'estomac ( ya^mp des Grecs ; ventriculus des la- dans l'état de plénitude , et quelquefois à tel point que ce vis-
tins ), la plus volumineuse des dilatations du tube digestif, est cère paraît presque perpendiculaire. C'est à l'obliquité moyenne
une vaste poche musculo-membraneuse, intermédiaire de l'œso- de ce viscère qu'on attribue l'obligation où l'on est générale-
phage à l'intestin grêle. Réservoir actif de l'aliment qu'il reçoit ment de se tenir un peu incliné sur le côté droit pendant le
du tube ingestif à l'état de bol alimentaire, l'estomac lui fait sommeil, qui serait troublé, ainsi que la digestion, si l'on se
subir une élaboration complexe physico-chimique, la chymifi- couchait sur le côté gauche.
cation pour le transformer en une pâte homogène, le chyme, Dans la grande majorité des cas , comme nous l'avons dit
qu'il transmet au tube intestinal. ci-dessus, il est maintenu dans ses limites et dans sa direction par
l'œsophage , le duodénum et les replis du péritoine qui le fixent
Situation, mode de fixation. L'estomac est situé à la partie au diaphragme, au foie et à la rate. Cependant, malgré ces
supérieure de l'abdomen, sous la voussure gauche et le centre moyens d'union, les limites de ce viscère et sa direction sont
phrénique du diaphragme, où il occupe l'hypochondre gauche sujets à des changemens très remarquables. On l'a vu, soit paï-
en son entier, moins l'épaisseur de la rate, la plus grande partie l'effet d'une distention extraordinaire , soit à la longue, par
de la région médiane épigastrique, et se termine en s'incurvant suite de tractions exercées par l'intestin grêle ou par l'épiploon
vers la limite interne de l'hypochondre droit rempli par le foie. déplacé, se prolonger fort loindansla cavité abdominale, jusqu'à
A raison de la mollesse de sa texture membraneuse, flottant à l'état la région iliaque gauche ou droite, et même faire partie des
de vacuité dans l'espace qu'il occupe, l'estomac néanmoins est viscères contenus dans une hernie. Le même effet est produit
solidement fixé dans sa situation, en haut et sur les côtés par par l'augmentation de volume des organes circonvoisins, du foie,
l'œsophage, auquel il append, et par les ligamens péritonéaux de la rate et même des viscères éloignés tels que la matrice
qui l'unissent au diaphragme, au foie et à la rate (Pl. 5o. ) Cette qui, dans l'état de grossesse avancée , le refoule tout-à-fait dans
demi-ceinture membraneuse extensible, élastique, en même la partie supérieure et postérieure de l'abdomen. M. Cruveilhier
temps qu'elle se prête, comme une charnière molle, aux divers pense que l'usage de corsets trop serrés doit nécessairement
mouvemens de quart de cercle de ce viscère suivant son épais- influer sur la direction de ce viscère ; aussi, dit-il, les change-
seur, et à ses contractions suivant sa longueur, présente néan- mens de situation et de direction de l'estomac sont-ils plus fré-
moinsparsa densité, ses points d'appui et son peu de longueur, quens chez les femmes que chez les hommes. Sœmmering avait
assez de résistance pour s'opposer habituellement à des dépla- observé, sans en indiquer la cause, que chez l'homme l'estomac
cemens très considérables. Dans son contour l'estomac est circon- était plus allongé et plus oblong chez la femme. M. Cru-
scriten haut par la surface inférieure du diaphragme et du foie, en veilhier croit que c'est encore à l'usage des corsets qu'il faut
bas par les colons et le méso-colon transverse, en avant par les attribuer cette différence,
fausses côtes et la paroi antérieure de l'abdomen, et en arrière
par la paroi postérieure de cette cavité et les parties qui y sont Nombre. Chez l'homme, de même au reste que chez un
contenues. Ses limites, du reste , sont très variables et, en gé- grand nombre d'animaux, l'estomac est simple et uni-loculaire.
néral, subordonnées à son volume, sujet lui-même à de nom- Si l'on a cité des exemples d'estomacs doubles ou triples dans
breuses différences d'après les variétés individuelles, mais l'espèce humaine, cet état multiple n'était qu'apparent, et tenait
surtout dans ses divers états de plénitude ou de vacuité. à ce qu'il existait en un ou deux points de la surface stoma-
cale, un rétrécissement circulaire déterminé par la rétraction de
Direction. L'estomac dans son état de vacuité ou de demi- quelques fibres musculaires. Mais dans aucun cas ce rétrécis-
réplétion, est oblique de haut en bas, de gauche à droite et un sèment n'était porté au point d'intercepter la communication
peu d'arrière en avant. Dans cette situation l'obliquité de l'es- entre les deux cavités, car alors la nutrition n'eût pas pu conti-
tomac se rapproche beaucoup plus du plan horizontal que du nuer à s'accomplir. Il n'est pas très rare de rencontrer des esto-
vertical. Suivant Richat et Buisson, cette obliquité augmente macs à deux loges communiquant ensemble; mais ce n'est pas
APPAREIL DIGESTIF.
transporter les alimens et les boissons du pharynx dans l'esto- de haut en bas pour le faire cheminer par zones, qui se succèdent
mac. Les fibres longitudinales, par leur contraction, rétractent rapidement de l'une à l'autre du pharynx vers l'estomac. Les
et élargissent le canal pour venir de bas en haut au devant du mêmes phénomènes s'opèrent en sens inverse dans le vomis-
bol alimentaire; tandis que les fibres circulaires pressent dessus sèment et la régurgitation.
PORTION DIGESTIVE DU CANAL ALIMENTAIRE.
Elle se compose de deux organes, l'estomac et l'intestin grêle. quelle se rapportent les glandes annexes auxiliaires de l'acte
C'est la partie la plus essentielle du tube alimentaire, et à la- digestif : le foie, le pancréas, et, ajoutons , même la rate.
DE L'ESTOMAC.
(Pl. 17, 18, 19, 20, 20 bis, 21, 22, 22 bis, 23, 24, 24 bis. )
Définition. L'estomac ( ya^mp des Grecs ; ventriculus des la- dans l'état de plénitude , et quelquefois à tel point que ce vis-
tins ), la plus volumineuse des dilatations du tube digestif, est cère paraît presque perpendiculaire. C'est à l'obliquité moyenne
une vaste poche musculo-membraneuse, intermédiaire de l'œso- de ce viscère qu'on attribue l'obligation où l'on est générale-
phage à l'intestin grêle. Réservoir actif de l'aliment qu'il reçoit ment de se tenir un peu incliné sur le côté droit pendant le
du tube ingestif à l'état de bol alimentaire, l'estomac lui fait sommeil, qui serait troublé, ainsi que la digestion, si l'on se
subir une élaboration complexe physico-chimique, la chymifi- couchait sur le côté gauche.
cation pour le transformer en une pâte homogène, le chyme, Dans la grande majorité des cas , comme nous l'avons dit
qu'il transmet au tube intestinal. ci-dessus, il est maintenu dans ses limites et dans sa direction par
l'œsophage , le duodénum et les replis du péritoine qui le fixent
Situation, mode de fixation. L'estomac est situé à la partie au diaphragme, au foie et à la rate. Cependant, malgré ces
supérieure de l'abdomen, sous la voussure gauche et le centre moyens d'union, les limites de ce viscère et sa direction sont
phrénique du diaphragme, où il occupe l'hypochondre gauche sujets à des changemens très remarquables. On l'a vu, soit paï-
en son entier, moins l'épaisseur de la rate, la plus grande partie l'effet d'une distention extraordinaire , soit à la longue, par
de la région médiane épigastrique, et se termine en s'incurvant suite de tractions exercées par l'intestin grêle ou par l'épiploon
vers la limite interne de l'hypochondre droit rempli par le foie. déplacé, se prolonger fort loindansla cavité abdominale, jusqu'à
A raison de la mollesse de sa texture membraneuse, flottant à l'état la région iliaque gauche ou droite, et même faire partie des
de vacuité dans l'espace qu'il occupe, l'estomac néanmoins est viscères contenus dans une hernie. Le même effet est produit
solidement fixé dans sa situation, en haut et sur les côtés par par l'augmentation de volume des organes circonvoisins, du foie,
l'œsophage, auquel il append, et par les ligamens péritonéaux de la rate et même des viscères éloignés tels que la matrice
qui l'unissent au diaphragme, au foie et à la rate (Pl. 5o. ) Cette qui, dans l'état de grossesse avancée , le refoule tout-à-fait dans
demi-ceinture membraneuse extensible, élastique, en même la partie supérieure et postérieure de l'abdomen. M. Cruveilhier
temps qu'elle se prête, comme une charnière molle, aux divers pense que l'usage de corsets trop serrés doit nécessairement
mouvemens de quart de cercle de ce viscère suivant son épais- influer sur la direction de ce viscère ; aussi, dit-il, les change-
seur, et à ses contractions suivant sa longueur, présente néan- mens de situation et de direction de l'estomac sont-ils plus fré-
moinsparsa densité, ses points d'appui et son peu de longueur, quens chez les femmes que chez les hommes. Sœmmering avait
assez de résistance pour s'opposer habituellement à des dépla- observé, sans en indiquer la cause, que chez l'homme l'estomac
cemens très considérables. Dans son contour l'estomac est circon- était plus allongé et plus oblong chez la femme. M. Cru-
scriten haut par la surface inférieure du diaphragme et du foie, en veilhier croit que c'est encore à l'usage des corsets qu'il faut
bas par les colons et le méso-colon transverse, en avant par les attribuer cette différence,
fausses côtes et la paroi antérieure de l'abdomen, et en arrière
par la paroi postérieure de cette cavité et les parties qui y sont Nombre. Chez l'homme, de même au reste que chez un
contenues. Ses limites, du reste , sont très variables et, en gé- grand nombre d'animaux, l'estomac est simple et uni-loculaire.
néral, subordonnées à son volume, sujet lui-même à de nom- Si l'on a cité des exemples d'estomacs doubles ou triples dans
breuses différences d'après les variétés individuelles, mais l'espèce humaine, cet état multiple n'était qu'apparent, et tenait
surtout dans ses divers états de plénitude ou de vacuité. à ce qu'il existait en un ou deux points de la surface stoma-
cale, un rétrécissement circulaire déterminé par la rétraction de
Direction. L'estomac dans son état de vacuité ou de demi- quelques fibres musculaires. Mais dans aucun cas ce rétrécis-
réplétion, est oblique de haut en bas, de gauche à droite et un sèment n'était porté au point d'intercepter la communication
peu d'arrière en avant. Dans cette situation l'obliquité de l'es- entre les deux cavités, car alors la nutrition n'eût pas pu conti-
tomac se rapproche beaucoup plus du plan horizontal que du nuer à s'accomplir. Il n'est pas très rare de rencontrer des esto-
vertical. Suivant Richat et Buisson, cette obliquité augmente macs à deux loges communiquant ensemble; mais ce n'est pas