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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0033
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CAVITÉS SFLANCHNIQUES.

Avant d'entrer dans l'exposition anatomiqne des appareils
splanchniques, il est important de connaître, par une descrip-
tion détaillée, les cavités qui les renferment. Mais pour répandre
la clarté convenable sur un sujet aussi vaste et aussi complexe,
il est nécessaire d'y établir des divisions. Nous allons donc exa-
miner d'une manière générale : i° pour le tronc dans son en-
semble, l'harmonie de l'enceinte extérieure appartenant au sys-
tème locomoteur et placée sous l'incitation du système nerveux
cérébro-spinal, avec les appareils intérieurs dépendant du
système nerveux splanchnique; 2° la forme générale et le mode
de division, parcompartimens, des deux cavités secondaires tho-
racique et abdominale dans lesquelles se logent les viscères;
3° enfin la situation, les connexions et le mode de fixation des
organes, faciles à déterminer lorsque les cavités elles-mêmes
qui les contiennent sont bien connues dans leur distribution
générale.

TRONC ET CAVITÉ THORACO-ABDOMIN ALE.

HARMONIE SX L'ENCEINTE EXTÉRIEURE CÉRÉBRO - SPINALE
AVEC LES APPAREILS INTÉRIEURS SPLANCHNIQUES.

Le tronc qui forme l'enceinte générale renfermant dans son
intérieur la grande cavité thoraco-abdominale, se compose, dans
le squelette, de la tige médiane du rachis, supportant en haut
la ceinture osseuse scapulaire et la cage thoracique, et en bas
la ceinture solide du bassin. Revêtu de ses parties molles, il
représente une grande masse verticale, irrégulièrement cylin-
droïde, aplatie d'arrière en avant, élargie à ses extrémités,
rétrécie à son milieu, qui se décompose en deux cônes super-
posés, mobiles l'un sur l'autre et adossés par leurs sommets
tronqués. La paroi d'enceinte du tronc, très épaisse aux extré-
mités, par la superposition des masses osseuses et musculaires
de l'épaule et du bassin, d'où procèdent les membres thoraci-
ques et abdominaux, est au contraire assez mince entre la
naissance des deux couples de membres, où elle ne se compose
que de muscles membraneux superposés, sans autre squelette que
les côtes pour sa moitié supérieure, et des aponévroses dans le
reste de son étendue.

Le tronc , dans son ensemble, forme donc une masse mobile
sur elle-même à son milieu, pour les grands mouvemens géné-
raux de flexion, d'extension et d'inclinaison latérale, et suscep-
tible aussi d'uu autre mouvement vertical de torsion sur la tige
du rachis.

La cavité intérieure thoraco-abdominale. circonscrite par l'en-
ceinte cérébro-spinale, relativement assez mince, occupe la plus
grande partie et environ les trois quarts du cube du tronc. Mise
à découvert par l'ablation de sa paroi de revêtement, et vue
de face, elle forme une grande ellipse verticale, rétrécie au
milieu, correspondant au mince de la taille, c'est-à-dire au
pli de flexion des deux cônes du tronc. Cette ellipse, assez
régulière à ses extrémités, vue par Le plan postérieur (Pl. 8),
est rétrécie inférieuremenf par l'excavation du petit bassin

quand on la considère par le plan antérieur (Pl. i, 4)- Sur
le profil, la cavité thoraco-abdominale dessine également une
ellipse verticale (Pl. 9, 10, 11, 12); mais cette ellipse est
beaucoup plus allongée, le diamètre antéro-postérieur du tronc
et celui surtout de sa cavité intérieure, étant plus petit que
son diamètre transverse. En outre, dans ce sens, la cavité vis-
cérale, comme le tronc lui-même, forme une incurvation de
haut en bas, motivée par les courbures du rachis; de sorte
que la masse viscérale qui la remplit offre dans son ensemble,
une convexité antérieure et une concavité postérieure dont la
forme générale au profil, rappelle celle du rein. Mesurée dans
ses dimensions, cette cavité présente, chez un homme adulte de
taille moyenne et bien proportionné : i" en diamètre vertical
du milieu de l'aponévrose cervico-thoracique à l'anus, 60 à 65
centimètres. 2° En diamètre transversal, 28 à 3o centimètres au
plus large de la poitrine, et au grand bassin ; un peu moins au
mince de la taille chez les jeunes gens dont le ventre est plat.
3° En diamètre antéro-postérieur, 20 à 22 centimètres au plus
épais de la poitrine, du fond des gouttières dorsales au bas du
sternum; 14 au bassin et 18 à 20 à l'ombilic chez les sujets
sveltes. Au tiers de sa hauteur, en avant (Pl. 4), et qui répond
à sa moitié en arrière (Pl. 5), la grande cavité thoraco-abdo-
minale est partagée par la cloison déclive du diaphragme dans
ses deux grands compartimens, les cavités thoracique et abdo-
minale.

Là facilité avec laquelle la cavité splanchnique abdomino-
pelvienne s'accommode des mouvemens généraux du tronc, tient
au mode de distribution des viscères à son intérieur. Par un
accord heureux les viscères pleins, comme nous le verrons plus
loin, se trouvant fixés en haut et en arrière de la cavité abdo-
minale : en regard du mince de la taille où s'exercent les mou-
vemens, il n'existe que des viscères creux, mobiles, de texture
molle et très faciles à déplacer qui, sans en être gênés eux-mêmes,
ne s'opposent en rien à l'exercice des mouvemens.

L'enceinte thoracique cérébro-spinale, très forte, élastique, et
presque partout d'une grande épaisseur, protège très bien
les organes qu'elle renferme. Elle présente un squelette com-
plet : i° en arrière la colonne dorsale du rachis formant la
base commune de sustentation ; 1° en avant le sternum qui
vient répéter, à l'extrémité du diamètre antéro-postérieur, le
point d'appui commun; 3° sur les côtés, les clavicules et les
arcs mobiles des côtes, complétés par leurs cartilages, qui sont
fixés au sternum et permettent le jeu de haut en bas de la cage
thoracique tout entière sur la tige solide du rachis. A l'exté-
rieur, des muscles épais et nombreux qui prennent insertion
sur les os, sont destinés soit aux mouvemens respiratoires, soit
aux mouvemens généraux du tronc ou à ceux du membre tho-
racique. Dans aucune autre région du corps ne se traduit plus
clairement l'harmonie entre les appareils si différens des deux
systèmes nerveux splanchnique et cérébro-spinal; car en même
temps que, par sa solidité, la cage osseuse thoracique protège
en dedans les viscères et sert en dehors d'attache aux grands
muscles volontaires; par sa mobilité et son élasticité, elle se
 
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