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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0407
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TÉNOTOMIE GÉNÉRALE. xlj

lette, c'est-à-dire de centres principaux de déformation; faire tidieux de présenter l'énumération des innombrables instrumens,
correspondre les centres des mouveniens de l'appareil à ceux du imaginés par une vingtaine d'auteurs différens, pour pratiquer
pied, ou des parties du pied à mobiliser, faire correspondre la la ténotomie. Il nous suffit de constater que tout cet échafau-
plus grande somme d'action et la ligne d'action des machines, à dage se réduit à deux petites lames : l'une aiguë, à double tran-
la corde des courbures que la difformité décrit; concentrer l'ac- chant, c'est la lancette à ponction, et l'autre à pointe mousse et à
tion des forces sur le plus petit espace possible , et distribuer les tranchant simple, pour diviser le tendon ou le muscle, c'est le té-
points de préhension de l'appareil sur la plus grande étendue de notome ou myotome. Cela posé, on comprend toutes les varié-
surface possible: tels sont les principes qui ont servi de base aux tés de forme qu'ont pu revêtir ces instrumens, suivant le besoin,
différens appareils du pied-bot et qui ont réalisé la méthode de la le caprice ou l'illusion des auteurs ; chacun d'eux, en outre, en
flexion opposée à celle de la compression. Ces principes ont été possède plusieurs séries de dimensions différentes, proportionnel-
généralisés dans leur application à toutes les machines orthopédi- lement au volume des parties à diviser,
ques; car toutes les difformités du squelette ont les mêmes con-
ditions matérielles d'existence, les mêmes résistances à vaincre, Premier temps. Tension des parties. La première condition,
les mêmes rapports à établir avec les machines, et toutes récla- dans toute section tendineuse ou musculaire, est de tendre la
ment les mêmes précautions; partout c'est un angle à ouvrir , une partie sur laquelle on opère pour la faire saillir, comme une
courbe à redresser, des brisures du squelette à mobiliser les uns corde, sous la peau, par l'écartement des points d'attache. Un
sur les autres, et par conséquent partout ce sont des points de aide est chargé de cette fonction pour les membres et le cou; la
centre à circonscrire et des bras de levier à établir et à mouvoir meilleure manière d'opérer la tension est de disposer la partie
autour de ces points; partout il faut produire beaucoup de résul- comme pour lui rendre sa position normale. Pour les sections
tats avec un peu d'efforts, c'est-à-dire distribuer le mieux les des muscles du dos en particulier, M. Guérin fait exécuter au
forces afin d'avoir le plus d'effets avec le moins de douleur. » malade le mouvement d'extension du tronc.

Les principes généraux de l'action des moyens mécanicpies étant

établis, le diagnostic du chirurgien consiste à déterminer à l'avance Deuxième temps. Ponction. MM. Duval, Scoutetten et Dief-

les effets qu'il peut en obtenir. L'action continue des appareils fenbach, qui n'ont recours qu'à un seul instrument aigu, se

orthopédiques ayant réussi dans un grand nombre de cas à vain- contentent de perforer la peau obliquement pour arriver sur le

cre les contractures des parties molles, et à corriger ou même tendon. M. Bouvier fait préalablement une piqûre à la peau avec

guérir presque complètement les courbures des os, on ne doit une petite lancette d'une forme particulière (PlancheN, fig. 16).

avoir recours aux sections scléreuses qu'autant qu'elles sont jugées La pointe de l'instrument traverse la peau perpendiculairement

indispensables, mais, en thèse générale, c'est dans l'emploi com- à un centimètre environ du tendon , puis le ténotome introduit

biné de ces deux moyens, les sections d'abord quand il y a rétrac- par cette plaie et glissé parallèlement sous la peau jusque sur la

tion, puis l'appareil pour obtenir la cicatrisation dans la position corde qui doit être divisé. M. J. Guérin procède d'une manière

convenable , que l'on trouve les ressources les plus efficaces. un peu différente et qui permet un trajet sous-cutané beaucoup

plus long (Planche H, fig. i et 2 ). Rassemblant d'abord les tégu-

20 sections scléreuses. — règles générales. mens sur l'un des côtés du tendon, entre le pouce, l'indicateur

et le médius de chaque main, il forme un pli cutané perpendi-

La ténotomie, quoique importante dans ses résultats, ne se culaire, le plus élevé qu'il lui est possible; puis, donnant à tenir

composant toutefois, au point de vue opératoire, cpie de manœu- à un aide le côté du pli qu'il tenait de la main droite, de cette

vres très simples, toujours à-peu-près les mêmes, et qui, moyen- main il fait d'abord la ponction de la peau avec sa lancette , la

nant quelques modifications empruntées des conditions anatomi- retire et sans désemparer y substitue le ténotome qu'il glisse

ques des parties, trouvent partout leurs applications , il n'est pas jusque sur le tendon : lepli cutané étant alors abandonné, retombe

nécessaire ici, comme pour les ligatures d'artères, où les condi- et vient recouvrir le talon arrondi du ténotome. Quand la partie

tions locales sont si exigeantes, de décrire dans chaque lieu des sur laquelle on opère a une large surface, la plaie cutanée peut se

procédés qui ne seraient qu'une répétition perpétuelle d'une for- trouver ainsi éloignée du lieu de la section par un trajet de trois à

mule générale; l'essentiel est de tracer cette formule, sauf à indi- quatre centimètres. Cette condition est importan

quer les petites différences qui sont nécessitées pour chaque genre surfaces divisées se trouvent absolument hors du
de section en particulier.

Troisième temps. Section. Elle se pratique de

Méthode générale opératoire. soit de la surface vers la profondeur, section suÀ

tendineuse; soit de la profondeur vers la surface

Aujourd'hui il n'existe plus, en réalité, qu'une seule méthode, musculaire ou tendineuse. Quand c'est la premiè

c'est celle dite sous-cutanée , qui a pour objet, en faisant glisser pratiquée, le ténotome ayant été introduit à plat

obliquement l'instrument sous la peau, d'éviter l'introduction cateur gauche de l'opérateur, presse légèremei

de l'air dans la plaie. Dans tous les procédés modernes, dont les arrondi de l'instrument, en sens inverse de sa mar

différences, entre les auteurs, sont à peine sensibles, l'opération pêcher l'introduction de l'air. Au moment d'opé

se compose de plusieurs temps : 1" la tension des parties sur plus que de retourner le tranchant en bas vers 1

lesquelles on opère ; 20 la ponction de la peau avec un instrument muscle ; et alors, suivant que la corde à couper esl _

quelconque ressemblant plus ou moins à une lancette aiguë; épaisse , la section s'en opère ou par une simple p e_n q J

3° la section du tendon ou du muscle; L\ la réunion. rant l'instrument, ou par de petits mouveniens =_ ^ &

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analogues à ceux d'une scie, et dans tous les cas
Appareil instrumental. Il ne serait pas moins inutile quefas- sion médiate de l'indicateur gauche sur le dos cj

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