Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0338
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
552

GLANDE THYROÏDE.

tantes; elles portent à croire qu'il s'opère dans cette glande
autre chose qu'un travail nutritif; elles décrivent de nom-
breuses flexuosités en se ramifiant dans le parenchyme de la
glande, et paraissent aboutir aux cellules thyroïdiennes ; elles
sont au nombre de quatre, deux appelées thyroïdiennes supé-
rieures qui viennent de la carotide externe, deux autres ap-
pelées thyroïdiennes inférieures qui viennent de la sous-clavière.
A ces artères il se joint quelquefois une cinquième inférieure,
simple, connue sous le nom de thyroïdienne de Neubauer, et
qui naît de la crosse de l'aorte.

La glande thyroïde communique, par de petites branches
artérielles, avec le larynx et la trachée-artère de la même façon
que la rate avec l'estomac au moyen de vaisseaux courts.

Les veines de la glande thyroïde sont aussi nombreuses et
d'un volume considérable; elles sont pourvues de valvules et
forment, à la surface de la glande, un réseau d'où partent deux
ou trois troncs , et qui quelquefois sont assez considérables
pour gêner l'opération de la trachéotomie.

Les vaisseaux lymphatiques sont gros et riches en val-
vules ; ils se rendent clans les ganglions cervicaux correspon-
dants. On voit souvent, autour du corps thyroïde, de petites
glandes lymphatiques à peu près du volume d'une tête
d'épingle.

Les nerfs de la glande thyroïde viennent des pneumo-gastri-
ques et des ganglions cervicaux du grand sympathique. Ils se
réduisent à un petit nombre de ramuscules qui suivent les
troncs artériels pour pénétrer dans la glande.

Les fonctions de la glande thyroïde sont encore très obscures ;
on a seulement remarqué ses sympathies avec les organes respi-
ratoires et génitaux.

La glande thyroïde se développe par deux moitiés latérales
unies plus tard par la portion moyenne ou l'isthme; elle est
comparativement plus Volumineuse chez le fœtus. Huschke dit
que sa proportion à l'égard du corps est chez le nouveau-né

GLANDE

On donne le nom de mamelles [glandulce.mammce, glandulœ
lactiferœ) à deux glandes destinées à sécréter le lait pour la
nourriture de l'enfant nouveauwé.

Ces organes sont spéciaux à la femme, et ils n'exirtent chez
l'homme qu'à l'état rudimentaire.

Les mamelles sont généralement au nombre de deux , et elles
occupent à droite et à gauche la face antérieure et supérieure
de la poitrine, qui a reçu, à cause de cela, le nom de région
mammaire. Elles sont situées au-dessous du pannicule graisseux
de la peau sur le muscle grand pectoral et un peu sur le muscle
dentelé; elles s'étendent de haut en bas depuis la 3e jusqu'à la
6e ou 7e côte et latéralement depuis le sternum jusque dans la
région axillaire. Suivant la largeur de la poitrine ou suivant leur
volume, les mamelles peuvent être plus ou moins rapprochées
l'une de l'autre sur la ligne médiane, où elles se trouvent sépa-

comme î est à 3oo, chez l'enfant de 3 semaines comme i est à
1,166, et qu'elle est comme 1 est à 1,800 chez l'adulte. On voit
donc que relativement elles rapetissent après la naissance; ses
vaisseaux diminuent aussi de volume, ainsi que l'a remarqué
Meckel. Toutefois, les changemens que suit la glande thyroïde
après la naissance sont loin d'être aussi grands que ceux qui sur-
viennent dans le thymus.

La glande thyroïde se rencontre chez tous les mammifères,
mais elle est beaucoup moins développée que chez l'homme,
elle est située au-devant du larynx et se prolonge quelquefois
sur la trachée-artère. Dans la plupart des espèces, ainsi les
marsupiaux, beaucoup de rongeurs, les lamas, les phoques,
l'orang, quelques antilopes, etc., elle se compose de deux lobes
complètement séparés; chez ces animaux, le lobe moyen ou
isthme n'existe pas. Elle se rencontre sous la forme d'une
bande étroite chez plusieurs rongeurs, quelques carnassiers et
la majeure partie des singes.

Chez les oiseaux, il existe, sur les cotés de la trachée ou au-
dessus du larynx supérieur, des petits corps arrondis ou allongés,
très riches en vaisseaux, qu'on a comparés à la glande thyroïde.
Ils sont fixés aux carotides et quelquefois même à l'artère verté-
brale. Ils sont ordinairement divisés en deux petits lobes dont
l'antérieur est le plus volumineux. Stannius les a trouvés dans
les oiseaux de tous les ordres, il les a vus relativement très grands
chez le flamant.

Les reptiles possèdent, près du cœur et des gros troncs vas-
culaires , de petits organes glanduleux riches en vaisseaux
sans conduits excréteurs, et que l'on a regardés comme ana^
logues à la glande thyroïde. Chez les batraciens anoures, Mayer
a signalé quatre petits corps, dont deux sont situés près des
arcs aortiques, et deux autres plus antérieurs qui sont connus
sous le nom de glandes carotidiennes. Il y a également, chez
les ophidiens, quatre petits corps arrondis de structure glan-
duleuse que l'on trouve au-devant du cœur et au-dessous des
gros troncs vasculaires.

rées par un sillon ou enfoncement correspondant à la région
sternale.

Le volume des glandes mammaires peut éprouver un grand
nombre de variétés physiologiques ou accidentelles. Leur plus
grand développement a lieu après l'accouchement, lorsque ces
organes fonctionnent et sécrètent le lait en plus grande abon-
dance. Chez les femmes vierges, chez celles qui ne sont pas
enceintes ou qui n'allaitent pas, les mamelles sont moins volu-
mineuses. On dit que les mamelles sont généralement plus
grosses dans les pays chauds, dans les contrées marécageuses et
froides que dans les pays secs et montagneux. On connaît l'his-
toire des femmes de l'Afrique méridionale qui possèdent d'é-
normes mamelles pendantes en forme de sac, et qui peuvent
être rejetées par-dessus les épaules, et allaiter ainsi l'enfant
accroché sur le dos de sa mère. On signale également l'exubé-

MAMMAIRE.
 
Annotationen