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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0055
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APPAREIL DIGESTIF.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

SLR LES ORGANES DE LA DIGESTION.

Définition. Les organes de l'appareil digestif, eonsid - s dans
leur ensemble, consistent dans un long tube ou mal auquel
s'adjoignent des annexes glandulaires. Le :anal digestif, le plus
vaste des appareils organiques, oocime toute la longueur du
tronc, aux extrémités duquel il s'ouvre par deux orifices, à l'ex-
trémité céphalique, l'ouverture qu'on appelle la bouche, et à l'ex-
trémité pelvienne, celle qu'on désigne sous le nom d'anus. Formé
par une succession d'organes représentant une série continue de
dilatations et des resserremens, le tube digestif est destiné à re-
cevoir dans sa cavité les substances alimentaires ou les matières
organisées, végétales et animales, empruntées du dehors et qu'il
élabore pour la nutrition. Celles-ci, d'abord impropres à être
assimilées, y subissent, à l'aide des liquides glandulaires, une
série de transformations de chimie vivante, à la suite desquelles
elles se séparent en deux parties : l'une excrémentitielle, les fèces,
est expulsée au dehors; l'autre, le chyle, qui a acquis les qua-
lités convenables pour réparer les pertes continuelles de l'orga-
nisme, est absorbée par des vaisseaux particuliers, à la surface
interne de l'intestin, et transportée dans le torrent circulatoire.

Importance dans l'organisme. L'appareil digestifdestiné à em-
prunter au-dehors les matériaux de nutrition du corps, est, au
même titre que l'appareil respiratoire, d'utilité première pour les
êtres vivans, végétaux et animaux. Mais en sa qualité de réser-
voir, renfermant les matières qu'il élabore, il est plus que l'ap-
pareil respiratoire, inhérent à l'organisation animale dont il
forme l'un des caractères distinctifs. En effet, c'est à l'aide de
cetappareil qui leur permet de transporter avec euxla nourriture
nécessaire à l'entretien de la vie, que les animaux peuvent se dé-
placer d'un lieu àun autre. Chez les végétaux, au contraire, l'état
de fixité est une condition essentielle à leur existence, car, pui-
sant leur nourriture dans le sol où ils sont implantés, ils périssent
nécessairement peu après qu'ils en ont été séparés.

Disposition générale dans la série animale. Chez tous les ani-
maux, les connexions du canal alimentaire avec l'enveloppe exté-
rieure sont les mêmes. En formule générale, suivant M. de Blain-
ville, ce canal consiste dans une rentrée du tégument externe sur
lui-même, pour former le tégument interne. Cette rentrée, d'où
résultera, chez les animaux supérieurs, la continuation de la peau
extérieure en surfaces muqueuses intérieures, offre dans la série

T. V.

animale, de l'état le plus simple au plus complexe, de nombreuses
modifications qui tracent la délimitation entre les classes et les
espèces. Au degré le plus bas de l'échelle, la cavité intérieure,
creusée dans un parenchyme presque homogène, ne présente
qu'une seule ouverture par laquelle alternativement les alimens
sont introduits et les excrémens rejetés. C'est le cas des hydres ou
des polypes d'eau douce. Dans cet état de simplicité, lesdeux sur-
faces tégumentaires sont tellement homogènes, qu'elles peuvent
se suppléer. Suivant l'expérience faite par A. du Tremblay, en
retournant le sac animal sur lui-même, la surface externe, deve-
nue interne, accomplit également les fonctions digestives. A par-
tir de ce premier rudiment d'organisation, la cavité alimentaire
graduellement se complique. D'abord elle forme des diverticules
en ccecums (ex.: acalèphes); un peu plus haut le canal se pro-
nonce avec deux orifices, une bouche et un anus (ex. : oursins,
holothuries). Avec les mollusques ou malacozoaires, commence
à se montrer la division du canal en plusieurs cavités, une
bouche garnie d'instrumens de mastication , un œsophage, un
estomac et un intestin, munis de glandes salivaires et hépatiques.
Chez les animaux articulés ou entomozoaires, déjà le tube di-
gestif se partage en trois sections, digestive, absorbante et ex-
crémentitielle ; tous les annexes glandulaires s'y développent en
proportion, et les appendices locomoteurs viennent fournir un
auxiliaire mécanique aux organes de mastication ; les uns et les
autres empruntés du tégument ou squelette extérieur. Enfin,
chez les vertébrés ou ostéozoaires, toutes les parties de l'appa-
reil digestif se présentent dans leur plus haut développement.
i° Une bouche avec un appareil masticateur, composé de parties
nombreuses empruntées du système locomoteur; des mâchoires
osseuses, garnies d'instrumens phanériques de mastication, les
dents; des muscles volontaires, les unsproprement masticateurs,
les autres auxiliaires et formant avec la peau les parois mobiles
de la bouche, les joues et les lèvres, organes de préhension qui
en inscrivent l'orifice; au milieu de la bouche, un appendicees-
sentiel très mobile, la langue ; enfin un appareil salivaire dis-
tinct, dont le liquide est versé dans la cavité buccale. i° Le tube
alimentaire s'y présente au complet dans ses trois fonctions prin-
cipales, subdivisées elles-mêmes en plusieurs organes continus:
r° la première ingestive, composée des organes de la déglutition,
pharynx et œsophage; 2° la seconde digestive, comprenant l'es-
tomac et l'intestin grêle ; la troisième éjective, formée par le gros

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