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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0231
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FOIE.

Les artères de la rate des poissons viennent généralement,
comme pour la rate des reptiles, des artères de l'estomac, ou du
commencement de l'intestin.

FONCTIONS DE LA RATE.

Il serait excessivement long et sans aucun profit d'exposer,
même en résumé, toutes les théories qui ont été données sur les
fonctions de la rate. Il nous suffira d'indiquer quelques pro-
priétés de la rate, qui ont été constatées expérimentalement, mais
qui sont loin de donner une idée complète des usages de cet
organe.

Certaines substances ont la propriété, lorsqu'elles sont injec-
tées dans le sang, de faire contracter la rate; la strychnine est
particulièrement dans ce cas, et on voit, sur un animal dont la
rate a été mise à découvert, que, au moment où le tétanos est
produit par le poison, il y a un raccourcissement très évident de
la rate dans tous ses diamètres : M. Piorry attribue au sulfate de
quinine le même effet sur la diminution du volume de la rate.
Le camphre, l'acétate de morphine, ont le même effet, suivant
M. Defermon. L'application directe de l'électricité sur la rate
produit aussi son raccourcissement; toutefois, ce résultat est
beaucoup mieux marqué chez le chien et le chat que chez les
autres animaux. Cette influence de l'électricité s'expliquerait,
d'après Kcellicher, par la présence de fibres musculaires de la
vie organique , toutes spéciales, qui se rencontrent dans l'enve-
loppe de la rate chez le chien et le chat.

On a signalé d'autres circonstances qui, au lieu de le faire
diminuer, font au contraire augmenter le volume de la rate. On
a signalé comme étant particulièrement dans ce cas, l'introduc-
tion des boissons dans l'estomac. Les expériences de M. Gou-
baux, professeur à l'École Vétérinaire d'Alfort ont établi ce fait
d'une manière expérimentale. La distension de l'estomac pro-
duit les mêmes effets, quand même cette distension est opérée
seulement par de l'air.

On a surtout suivi deux procédés pour rechercher les fonctions
de la rate. Le premier consiste à eidever l'organe tout entier;
clans le second, on examine le sang avant l'entrée dans la rate et
après sa sortie de cet organe. Les extirpations n'ont rien appris,
parce que, après cette opération, les animaux offrent encore les
apparences d'une sanlé parfaite ; ce qui prouve, tout au moins,
que les fonctions de la rate ne sont pas immédiatement indis-
pensables à la vie.

De l'examen du sang à la sortie de la rate, on a déduit des opi-
nions très différentes. MM. Donné, Mandl, etc., admettent que
dans la rate, les globules blancs du sang se transforment en glo-
bules rouges: Kcellicher, au contraire, a montré que dans le
parenchyme de la rate, les globules du sang se détruisaient.
M. Béclard a constaté également, que les globules rouges avaient
diminué dans le sang qui sort de la rate, et que l'albumine, au
contraire, avait augmenté. Enfin une autre opinion, qui a encore
été émise dans ces derniers temps, consiste à regarder la rate
comme agissant sur le sang à la manière des ganglions lympha-
tiques ; M. Benett d'Edimbourg, qui admet cette manière de voir,
pense que la rate est destinée à produire les globules du sang,
et que, dans les cas de maladie de cet organe, il se forme dans
le sang une très grande quantité de globules blancs, qui ne peu-
vent plus être transformés par la rate en globules rouges. C'est à
cette maladie, qu'il a donné le nom de leuco-cjthémie.

On a encore cherché à regarder la rate comme organe acces-

T. V.

soire à l'estomac ou au foie, parce que d'une part, les vaisseaux
courts paraissaient lier les fonctions de la rate avec celles de l'es-
tomac, et que d'une autre part, le sang de la veine splénique al-
lant, chez tous les animaux sans exception, se rendre dans le foie,
on supposait que ce sang avait un rôle à remplir dans la produc-
tion de labile. C'est sur des considérations semblables qu'on a dit
(Eusinger) que la présence de la rate était nécessaire à la sécrétion
du suc gastrique ou à la formation de la bile; mais ces suppo-
sitions n'ont aucun fondement, car après l'extirpation de la rate,
le suc gastrique et la bile continuent à être sécrétés tout aussi
bien qu'avant l'extirpation.

FOIE

Le foie, qui constitue la glande la plus développée du corps,
est situé dans l'abdomen où il se trouve placé, entre le système
veineux abdominal de la veine-porte et le système veineux gé-
néral représenté par la veine-cave inférieure. En même temps,
cet organe verse dans l'intestin la bile, produit de sa sécrétion.
Le foie doit être successivement étudié dans le rapport de sa
forme, de ses moyens de fixité, de sa consistance, de sa cou-
leur, de ses fonctions, etc.

i° Situation.

Le foie occupe dans l'abdomen l'hypochondre droit, qu'il
remplit en totalité; il s'avance vers l'épigastre jusque dans l'hy-
pochondre gauche; il est séparé en haut des organes thoraciques
par le diaphragme, en bas il repose sur le duodénum, l'estomac,
le colon et le rein droit. Il se trouve maintenu suspendu par dif-
férons ligamens. Le foie est fixe à sa partie postérieure; sa partie
antérieure, plus mobile, peut successivement monter et des-
cendre dans les différens mouvemens de la respiration. Dans la
position assise, le foie descend plus bas que quand on est de-
bout; dans la position couchée, il est complètement caché der-
rière les fausses côtes. Le bord antérieur du foie, qui est sa partie
la plus mobile, devient très saillant à travers les tégumens du
ventre, sous les cartilages costaux, à chaque inspiration; il re-
monte, au contraire, à chaque expiration.

2° Moyens de fixité et rapports.

Le foie est maintenu dans la position qu'il occupe par des
adhérences celluleuses qui existent vers son bord postérieur, et
de plus par des replis du péritoine. Les adhérences celluleuses
correspondent à la région du bord postéro-inférieur où se trouve
le sillon de la veine-cave, et les ligamens sont le ligament co-
ronaire et le ligament suspenseur.

i° Ligament coronaire. Le ligament coronaire est un repli du
péritoine qui s'étend de droite à gauche dans toute la longueur
du foie, descend de la face inférieure du diaphragme à l'extré-
mité postérieure de sa face supérieure, et se continue en même
temps avec la tunique séreuse et son ligament suspenseur. Le li-
gament coronaire s'élargit aux deux extrémités du foie, et y
forme deux plicatures triangulaires qui ont reçu le nom de liga-
mens triangulaires droit et gauche. Le ligament gauche est plus
long, ce qui rend l'extrémité gauche du foie plus mobile que
l'extrémité droite. Du reste, les trois ligamens coronaire et

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