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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0250
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2AA ORGANES

cause du resserrement dont il est susceptible, niais encore pour
qu'il piit recouvrir la verge dans l'état d'érection. Dans certaines
maladiesil peut acquérir une dilatation considérable. Ainsi, dans
les hernies scrotales, les hydrocèles, l'éléphantiasis des Arabes,
on l'a vu quelquefois descendre jusqu'aux genoux, et ses vais-
seaux sanguins parvenir à un haut degré d'hypertrophie.

La structure de cette membrane est la même que celle de la
peau en général, seulement ainsi que nous l'avons dit, son cho-
rion est très mince.

Les artères du scrotum viennent de la honteuse externe, de
la branche périnéale, de la honteuse interne, de l'épigastrique
et du plexus-lombaire. i° la honteuse externe qui vient de l'ar-
tère fémorale, fournit deux petites branches, l'une supérieure
qui passe au devant du cordon des vaisseaux spermatiques, et
donne quelques rameaux à la partie supérieure de la peau des
bourses, l'autre inférieure descend sur les côtés du scrotum, et
se ramifie sur la partie latérale de cette enveloppe membraneuse ;
5.0 la branche périnéale née de la honteuse interne, entre le bulbe
de l'urètre et la racine du corps caverneux, se porte de là en
avant sur la cloison du scrotum , et parvient jusqu'au raphé, où
elle s'anastomose avec la honteuse externe ; 3° l'épigastrique four-
nit une branche qu'on appelle scrotale tout près de son origine.
Cette branche, après avoir envoyé un rameau sur les côtés de la
symphyse pubienne, et un autre au muscle crémaster, descend
à la partie interne et supérieure de la cuisse, et à la partie posté-
rieure du scrotum où elle s'anastomose avec la branche périnéale
et la honteuse externe. Enfin la branche musculo-cutanée supé-
rieure, ou ilio-scrotale de Chaussier, fournit plusieurs filets au
scrotum.

Les veines du scrotum sont accolées aux artères correspon-
dantes. La veine honteuse externe se jette dans la fémorale dans
la région de l'aine, la veine périnéale se rend dans la honteuse
interne, entre le bulbe et la racine du corps caverneux, enfin,
les veines de la partie postérieure du scrotum se réunissent à la
veine épigastrique. Ces veines sont sujettes à devenir variqueuses.
Boyer a distingué les varices du scrotum de celles du cordon, et
a désigné celles du premier sous le nom de cirsocèle, et celles du
second sous celui dé varicocèle, nom sous lequel on les confond
généralement aujourd'hui.

Les vaisseaux lymphatiques de l'enveloppe scrotale du testi-
cule sont très-nombreux et très-développés, ils vont se jeter dans
la glande inguinale, au-dessous du ligament de Fallope.

Les nerfs du scrotum proviennent du premier et du deuxième
nerf lombaire, du nerf périnéal et du honteux interne. Ces nerfs
ont déjà été décrits dans le troisième volume; d'ailleurs, nous
reviendrons sur quelques-uns d'entre eux en traitant du cordon
spermatique.

a" Dartos.

Rien n'est plus variable que les descriptions qui ont été don-
nées par les auteurs, de la couche sous-cutanée des bourses, qu'on
désigne généralement sous le nom dedartos^i). Les uns l'ont con-
sidérée comme de nature musculeuse, les autres comme cellu-
leuse, et d'autres enfin comme un tissu d'une nature particulière,

(.1) En glTC <5apxoç, de SiM,fecorche-

GÉNITAUX

nous verrons plus loin, en trailant de la structure, ce que nous
devons en penser. M. Velpeau a indiqué un fascia sous-cutané
placé entre l'enveloppe cutanée et le dartos ; mais cette couche, si
elle existe, n'est que du tissu cellulaire ordinaire qui sert à les
unir et non un fascia méritant une description particulière.

Voici la disposition que le dartos affecte dans l'âge adulte:
suivant M. Velpeau (Manuel d'anat. chirurg., p. 334, 1837) il
y a un dartos pour chaque côté, comme l'avaient déjà dit Ruysch
et les anatomistes qui lui ont succédé. Chaque dartos forme une
poche particulière séparée de la poche voisine par une cloison,
et ne communiquant pas avec elle. Suivant M. Cruveilhier, au
contraire, il n'y aurait qu'un dartos, dans l'intérieur duquel sont
logés les deux testicules, séparés seulement par une cloison;
cette différence d'opinion vient de la manière différente de con-
sidérer la terminaison supérieure de cette membrane. D'après
M. Velpeau (loc. cit., p. 33/j), les attaches du dartos sont bien
arrêtées; ainsi supérieurement il se fixe à la moitié interne du li-
gament de Poupart, et aux bords de l'anneau inguinal, au-dessus
du pilier interne; du côté de l'abdomen, les fihres passent entre
la couche profonde du fascia sous-cutané, et ont l'air de s'en-
trelacer avec l'aponévrose du grand oblique, et de se continuer
avec les fibres du muscle droit. Chaque dartos forme un sac à
part pour le testicule et le cordon du côté correspondant ; l'ados-
sement de ces deux sacs constitue la cloison des bourses qui
manque lorsque celles-ci sont séparées sur la ligne médiane. En-
fin en haut, le dartos forme la portion superficielle du ligament
suspenseur de la verge. M. H. Cloquet, qui considère les deux
dartos comme deux membranes cellulo-filamenteuses, les fait
implanter aux branches des pubis et des ischions, d'où ils des-
cendent vers le raphé auquel ils adhèrent intimement, se réflé-
chissent de bas en haut, s'adossent en formant une cloison, et
viennent se terminer à la partie inférieure de l'urètre en séparant
les deux testicules l'un de l'autre. Suivant M. Cruveilhier (Anat.,
t. 2, p. 725), le dartos n'a pas d'attaches fixes, il enveloppe les
deux testicules, et fournit un prolongement qui s'interpose à ces
deux organes, pour constituer la cloison qui les sépare ; sur les
parties latérales il est brusquement interrompu, et remplacé par
le tissu cellulaire adipeux de la cuisse, en avant il se termine de
chaque côté de la verge, où il se continue avec le tissu adipeux
du pubis, et en arrière il se prolonge sur la ligne médiane par
une extrémité anguleuse jusqu'au sphincter de l'anus. Toute-
fois, ces différences sont plus apparentes que réelles, le dartos,
ou les dartos constituent bien réellement deux sacs, séparés sur
la ligne médiane par une cloison de même tissu, formée soit
par un seul feuillet membraneux, soit par deux feuillets soudés
ensemble de manière à ne plus en former qu'un seul.

M. Cruveilhier prouve l'isolement des deux dartos par une ex-
périence très simple : sous le dartos d'un côté, du côté droit ,
par exemple, il introduit un petit tube et insuffle de l'air; le
dartos droit devient très fortement emphysémateux, le dartos
gauche ne recevant pas une bulle d'air.

Quant aux attaches des dartos, elles ont lieu soit directement,
soit par du tissu cellulaire dense qui les continue, aux branches
ascendantes des ischions, descendantes du pubis, et aux envi-
rons de l'orifice externe du canal inguinal , où elles se perdent
dans le fascia superficialis.

Par sa face externe, le dartos est en rapport avec la face interne
du scrotum à laquelle il adhère intimement dans la plus grande
partie de son étendue; cette adhérence est si intime que tluschke
pense qu'on peut considérer le dartos comme la couche interne
 
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