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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0310
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I

504 ORGANES URINAIRES.

hypospadias situé tout à fait en arrière, ont pu faire croire à
l'existence d'une vulve et d'un clitoris ; mais dans ces cas , il est
le plus souvent facile de reconnaître l'erreur, car alors on
trouve les testicules dans les grandes lèvres, et l'on voit que le
prétendu vagin se termine en un cul-de-sac, et n'aboutit pas à
un utérus.

Voici quelques-uns des cas curieux observés :

Mayer a rencontré sur un enfant de six mois, les testicules ,
une verge parcourue par l'urètre, et fine matrice.

En 1734, un garçon maréchal, nommé Jean Dupin, mourut
à l'Hôtel-Dieu. 11 présentait en même temps une vulve et un
pénis avec hypospadias , un testicule et une vésicule séminale à
droite, puis une matrice, une trompe, un ovaire, un ligament
rond et un ligament large à gauche {Académie de Berlin, t. vu,
appendice, p. 153).

Pinel a consigné dans les Mémoires de la Société mêd. d'ému-
lation (t. rv, p. 34o) l'observation, d'un militaire observé par
Petit de Namur; ce militaire présentait des testicules sortis de
l'abdomen, des vésicules séminales, une matrice, des trompes
et deux organes analogues aux ovaires.

Dans un autre cas, observé à la Pitié en i83a , et publié par
M. Bouillaud, l'individu présentait extérieurement presque tous
les organes du sexe mâle, et portait intérieurement deux ovaires,
deux trompes, une matrice et une prostate très faciles à recon-
naître. t

M. Velpeau a trouvé réunis sur un embryon de vache, les
testicules et les ovaires, les conduits déférens et la matrice
(Traité cTaccouch., t. 1, p. n5).

Il existe dans les recueils scientifiques un grand nombre d'ob-
servations analogues à celles que nous venons de rapporter.
Elles prouvent, ainsi que nous l'avons dit, que plusieurs orga-
nes essentiels des deux sexes peuvent exister chez le même sujet,
mais qu'on ne les a pas encore trouvés tous réunis.

D'après les faits connus , on peut reconnaître trois classes
d'hermaphrodisme : dans la première il y a sexe mâle et mons-
truosité; dans la seconde c'est le sexe féminin qui est complet;
et dans la troisième, enfin, le mélange des organes mâles et
femelles ne permet pas d'indiquer à quel sexe appartient l'indi-
vidu, qui participe des deux sexes, sans porter tous les organes
qui les caractérisent.

ORGANES URINAIRES.

On comprend sous ce nom les organes destinés à la sécrétion
et à l'excrétion de l'urine.

i° Les organes qui sécrètent l'urine sont les reins, ordinai-
rement au nombre de deux. Ceux qui sont chargés de la recevoir
provisoirement sont les calices et le bassinet.

20 Les organes excréteurs de l'urine, ou qui servent à la con-
duire au dehors, sont constitués parles uretères, la vessie et
l'urètre.

Les capsules surrénales, quoique n'ayant d'autres connexions
avec les reins que des connexions de rapport, et quoique leurs
usages soient totalement inconnus, sont cependant décrites avec
les organes urinaires. Les uns, comme Bichat, les décrivent avec
les organes du fœtus. M. Cloquet les décrit, de prime abord,
avant tous les autres organes urinaires, et M. Cruveilhier, au
contraire, ne les décrit qu'après les organes urinaires. Quoique
rien n'oblige à agir d'une manière plutôt que d'une autre, nous
adopterons cette dernière manière, afin de ne pas intercaler un
sujet, pour ainsi dire étranger, dans la description des organes
destinés à la sécrétion et à l'excrétion de l'urine.

DES REINS.

Les reins (vé<ppoç, des Grecs, renés, des Latins) sont des glan-
des qui ont pour fonction de sécréter l'urine.

Ils sont situés profondément dans la région lombaire, sur les
parties latérales de la colonne vertébrale, où ils sont enfoncés
dans une quantité de graisse plus ou moins considérable, sui-
vant l'embonpoint des sujets, et placés en dehors du péritoine
qui passe au-devant d'eux sans y adhérer. Cettegraisse environ-
nante et cette lame péritonéale servent à les assujétir, et à les
maintenir en place; mais ce qui les maintient mieux encore,

ce sont les artères et les veines rénales, auxquelles ils sont, pour
ainsi dire, suspendus. Aussi, dans l'état ordinaire, les reins
sont-ils peu sujets aux déplacemens. Lès déplacemens qu'on
rencontre sont presque toujours congéniaux; quand ils survien-
nent après la naissance y c'est qu'une altération pathologique a
augmenté de beaucoup le volume des reins, qui débordent alors
leurs limites naturelles. En tirant une ligne horizontale au-des-
sous des reins, on trouve que le rein droit descend un peu plus
bas que le rein gauche, ce qu'on attribue à la présence du foie.
On a vu quelquefois l'un des reins situé au-devant de la colonne
vertébrale, cela arrive surtout lorsqu'il n'y a qu'un seul rein ,
ou bien, au contraire, lorsqu'il y en a plus de deux. On a aussi
rencontré une autre anomalie de situation , dans laquelle l'un
des reins, ou les deux reins, occupaient l'excavation du petit
bassin. M. le professeur Cruveilhier en a signalé un exemple
remarquable dans son Traité d'anatomie, t. n, p. 694. Il s'agit
d'une femme qui était atteinte d'une fièvre hectique dont il cher-
chait inutilement la cause, soit dans le thorax, soit dans l'abdo-
men. Elle succomba; à l'ouverture, M. Cruveilhier trouva les
deux reins réunis, placés dans le petit bassin, derrière le rectum,
et débordant un peu le détroit supérieur. Ces reins contenaient
une grande quantité de pus qui s'était fait jour par le rectum.
Le même anatomiste a encore indiqué un autre déplacement des
reins, qui survient quelquefois chez les femmes qui usent de
corsets fortement serrés. Ainsi, il a trouvé, dans ce cas, Je rein
droit dans la fosse iliaque du côté correspondant. Ce déplace-
ment arrive, dit-il, lorsque par la pression exercée parle corset
sur le foie, le rein est chassé de l'espèce de loge qu'il occupe à
la face inférieure de cet organe , à peu près comme l'est un
noyau de cerise entre les doigts qui le pressent ( loc. cit. ).

La forme àes reins est exactement semblable à celle d'un grain
 
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