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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 5, Text): Anatomie descriptive et physiologique: organes de la digestion, de la dépuration urinaire et de la génération, embryotomie — Paris, 1839

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https://doi.org/10.11588/diglit.18362#0336
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330

PÉRITOINE.

La série interne est la plus considérable et se trouve en dedans
du ligament intestinal de la tunique musculeuse. La série externe
se trouve en dehors du ligament épiploïque.

3° Ligamens formés par le péritoine.

Les ligamens que forme le péritoine sont très nombreux. Ce
sont les ligamens : i° de l'estomac; ï" de la rate ; 3° du duodé-
num; 4° du colon et du rectum ; 5° de la vessie; 6° de l'utérus et
des ovaires ; 70 enfin, les ligamens du foie, sur lesquels nous ne
reviendrons pas, les ayant décrits à l'article foie.

Ligament de l'estomac. — Indépendamment des épiploons et
du ligament gastro-splénique, l'estomac possède encore un autre
ligament, court et triangulaire, appelé pbrénico-gastrique. Ce
ligament descend du côté gauche de la fente œsophagienne, au
côté gauche du cardia, et unit cette partie de l'estomac au dia-
phragme.

Quelques anatomistes ont décrit des fibres musculaires dans
ce ligament, et ce n'est peut-être que son hypertrophie, qui
.produit ce faisceau musculaire phénico-gastrique, décrit par
M. Duvernoy, dans les Entelles, qui unit aussi l'estomac au dia-
phragme ; quelques anatomistes, Meckel et Rrause, admettent
deux ligamens phrénico - gastriques, l'un à droite, l'autre à
gauche.

Ligamens de la rate. — Le péritoine forme deux ligamenspour
la rate, le ligament phrénico-splénique et le ligament gastro-splé-
nique. — Le premier de ces ligamens unit la rate au diaphragme,
tandis que le second, qui part de la scissure de la rate, se dirige
vers le grand cul-de-sac de l'estomac. Il est composé de deux
feuillets, l'un antérieur, l'autre postérieur, dans l'intervalle des-
quels se trouvent placés les vaisseaux et les nerfs qui s'étendent
entre ces deux organes. Quelquefois la rate, par son extrémité
inférieure, est également unie avec le feuillet externe de l'extré-
mité gauche du méso-colon transverse, par un repli du péritoine,
cpi'on appelle le ligament colico-splénique.

Ligamens du duodénum. — Le duodénum contracte union avec
le rein droit, au moyen d'un ligament semi-lunaire ou trian-
gulaire, nommé duodéno-rénal. Ce ligament, placé horizontale-
ment, lie la portion transversale supérieure du duodénum avec
l'extrémité supérieure du rein. La partie supérieure du duodé-
num se trouve encore unie par une couche du péritoine avec la
portion droite du colon transverse, qui est située au-dessous
d'elle. On appelle encore ligament duodéno-méso-colique deux
replis falsiformes du péritoine qui, partant delà racine du méso-
colon transverse, se dirigent à gauche l'un vers l'autre, et dételle
façon, que le pli supérieur vient du pancréas et l'inférieur de la
région de la troisième vertèbre lombaire.

Ligamens du colon et du rectum. Le commencement du colon
droit ainsi que la fin du colon gauche sont maintenus par des
replis courts, nommés ligament colique droit et ligamens coli-
ques gauches, inférieur et supérieurs. Le ligament colique droit
s'élève du muscle iliaque droit ; convexe en haut, concave en bas,
il se continue avec la paroi abdominale (Huschke).

Indépendamment du méso-rectum, il existe de chaque côté
de cet organe des ligamens semi-lunaires, appelés plis de Dou-
glas. Ces plis, horizontalement disposés, maintiennent le rectum
en position et sont situés, chez l'homme, entre la vessie et le
rectum, et entre l'utérus et le rectum chez la femme.

Ligamens de lavessie. On voit au-dessous de l'ombilic, sur la
paroi antérieure du bas-ventre, trois saillies formées par la pré-
sence de l'ouraque et des ligamens latéraux de la vessie, qui
résultent de l'oblitération de l'artère ombilicale. La saillie
médiane qui descend de l'ombilic au sommet et à la partie pos-
térieure de la vessie, en suivant la direction de la ligne blanche,
contient l'ouraque et se nomme ligament suspenseur delà vessie.
Les deux saillies latérales qui partent également de l'ombilic et
viennent se terminer également sur les côtés de la vessie, contien-
nent les artères ombilicales oblitérées, et se nomment ligamens
latéraux de la vessie. Entre le ligament supérieur et les ligamens
latéraux de la vessie, se trouve de chaque côté une fossette peu
profonde, triangulaire, appelée par Scarpa fossettes inguinales
internes droite et gauche. — Entre le ligament latéral de la vessie,
ou le bord externe du muscle droit et le bord interne du psoas,
on trouve la fossette inguinale externe divisée en deux parties
par l'artère épigastrique. Les hernies inguinales internes ont lieu
en dedans de ce repli, formé par l'artère épigastrique, et les
hernies inguinales externes en dehors de ce même repli.

Ligamens de l'utérus et des ovaires. Ces ligamens sont, les
ligamens ronds et les ligamens larges.

Les ligamens larges se portent transversalement de la paroi
latérale de l'utérus à la paroi latérale du bassin; ils s'élèvent du
fond de la cavité pelvienne, et atteignent jusqu'aux trompes de
Fallope. La disposition détaillée de ce ligament a été indiquée
dans la description de l'utérus, de même que le repli péritonéal
qui accompagne les ligamens ronds et qui s'étend depuis l'ori-
gine utérine de ces cordons fibreux jusqu'à l'ouverture interne
du canal inguinal.

Le développement du péritoine n'offre que très peu de parti-
cularités. Il existe seulement une continuité du péritoine avec la
tunique vaginale qui s'oblitère chez le fœtus, de même après la
naissance l'oblitération de l'ouverture ombilicale détermine une
connexion interne entre le péritoine et le tissu fibreux de l'om-
bilic. Du reste, nous avons déjà dit que le péritoine était suscep-
tible d'éprouver un grand nombre de modifications, suivant les
distensions, les inflammations, les adhérences qui pouvaient
survenir par des causes excessivement variées. Une autre particu-
larité assez intéressante, signalée par Huschke, c'est que, encore
au moment de la naissance, le pancréas, chez l'homme, serait
revêtu, comme cela a lieu normalement chez les mammifères, les
carnivores en particulier, à peu près complètement par le péri-
toine , même à sa face postérieure ; plus tard cette membrane
séreuse cesse de revêtir la face postérieure du pancréas qui
se trouve fixé contre la colonne vertébrale. Enfin, le péritoine
descend plus bas dans le bassin chez l'enfant que chez l'adulte ,
ce qui s'accorde avec la situation plus élevée de lavessie pendant
l'enfance.
 
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