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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1920

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Vauthier, Gabriel: J.-N. Huyot, architecte de l'Arc de triomphe de l'Étoile
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https://doi.org/10.11588/diglit.19305#0022

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— i6 —

agrandissement du Palais de justice; les terrains sont
achetés et on va procéder à l’exécution ; on allait se mettre
à l’oeuvre quand une fièvre se rattachant à sa jambe cas-
sée et mal remise l’emporta en quelques jours (2 août
1840). Décidément, le mauvais génie qui s’attachait à lui
depuis quinze ans ne voulut pas qu’il laissât une oeuvre
signée de son nom. Études nombreuses et originales,
labeur soutenu, talent, probité, tout cela avait été con-
trarié par les circonstances et aussi par l’imagination
ardente, l’indépendance et, nous dirions aujourd’hui, la
nervosité d’un homme qui méritait une tout autre des-
tinée.

DTIuyot, il n’y a rien à l’École des beaux-arts, rien
non plus au Cabinet des Estampes. On trouve aux manus-
crits de la Bibliothèque nationale le brouillon de son
voyage à Smyrne (1817-1821) et la mise au net de sa
rédaction, avec deux registres contenant, l’un des dessins,
des études de tout genre et des aquarelles représentant
des vues d’Orient, villes et paysages, l’autre un atlas.
Imprimée en son temps, cette relation aurait eu certaine-
ment du succès.

Le brouillon contient quelques pages intitulées : Notes
sur mon voyage, 1821 ; elles se terminent brusquement,
la fin ayant disparu des papiers de l’architecte. Nous les
reproduisons, car elles ne sont pas sans intérêt :

Après avoir mesuré tous les édifices anciens de l’Italie pen-
dant un séjour de six ans dans ce pays, je voulus faire l’appli-
cation des préceptes de Vitruve aux édifices, mais je m’aper-
çus bientôt qu’il me manquait pour ce travail une infinité de
renseignements que je ne pouvais me procurer qu’en visitant
la Grèce. J’entrepris donc ce voyage dans le mois d’août 1817.
Arrivé à Smyrne, je fis un plan de cette ancienne ville d’Ho-
mère et de celle d’Alexandre. Je reconnus le Méandre, l’Ho-
mérion, le temple d’Esculape, le théâtre, le stade et plusieurs
autres édifices de cette ville.

Je fis ensuite un premier voyage à Éphèse. Je parcourus
toute la côte d’Asie jusqu’à Constantinople, en m’arrêtant par-
ticulièrement à Anos, ville située près le golfe Adramitti. Je
visitai Pergame et je fis un plan de cette ville, de la citadelle,
 
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