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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1920

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Vauthier, Gabriel: J.-N. Huyot, architecte de l'Arc de triomphe de l'Étoile
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https://doi.org/10.11588/diglit.19305#0023

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— i7 —

dont les principaux édifices sont du temps d’Adrien : le palais,
l’amphithéâtre, les ponts, et je fixai l’emplacement du temple
d’Esculape qui, selon moi, était sur les bords mêmes du
fleuve, au pied de l’Acropole.

A Constantinople, je m’attachai particulièrement aux Benthe
(sic, il souligne), aux bains et aux habitations particulières,
étant presque impossible de visiter les mosquées et encore
moins de les mesurer. De Constantinople, je m’embarquai
pour aller en Égypte, voulant commencer mes grandes
recherches par les monuments les plus anciens, pensant bien
trouver dans les édifices égyptiens quelques traces de l’origine
de l’architecture grecque et romaine. Je remontai le Nil jus-
qu’à la deuxième cataracte en prenant seulement des notes,
quelques croquis et observant bien ce qu’il y avait de particu-
lier dans les édifices et surtout s’il me serait possible de leur
assigner une époque.

Ne pouvant aller plus avant, je me décidai à redescendre, et
la grande facilité de mesurer ces monuments fit que j’entre-
pris de les mesurer; ceux de la Nubie, peut-être plus intéres-
sants sous les rapports de l’histoire de l’art, n’étaient point
connus; je fis une carte du NM depuis la deuxième cataracte
jusqu’à la première, en indiquant tous les endroits où il y a
des édifices égyptiens, les montagnes, les villages modernes,
etc. Chaque édifice fut mesuré avec le plus grand soin.

Je fis des notes et des croquis des peintures et des hiéro-
glyphes, de manière qu’ayant reconnu dans plusieurs temples
le même ordre dans les peintures des différentes salles, il m’a
été facile de montrer, au moins pour dessiner, l’ordre des
cérémonies observé par les Égyptiens, travail qu’il est impos-
sible de faire dans l’Égypte parce que presque tous les édifices
ont successivement reçu des agrandissements et des change-
ments. Les monuments de la Nubie offrent plus de variété et
présentent la meilleure époque de l’art égyptien.

J’avais une idée très confuse du travail que le docteur Long
avait sur la pierre de Rosette, mais je considérai le person-
nage que je voyais dans tous les tableaux, coiffé d’un casque,
comme étant le roi, et je regardai comme certain que les deux
cartouches qui se trouvent constamment au-dessus de sa tête
étaient un trône. Dès lors, je recueillis tous les cartouches et,
observant ceux qui étaient les plus anciens, par le style du
monument, soit par sa construction, soit enfin par ceux qu’on
avait effacés et auxquels on en avait substitué d’autres, je fis
donc une espèce de généalogie des rois sans connaître ni le
nom ni l’époque. Mais elle me servit à établir la chronologie
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