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En 1818, la fabrique de l’église Saint-Roch réclama ce
médaillon comme lui ayant appartenu avant la Révolu-
tion b Le gouvernement de la Restauration le lui restitua.
Mais cet unique vestige du tombeau mutilé n’a pas
repris sa place primitive dans la seconde chapelle du bas
côté gauche, qui avait été transformée entre temps en cha-
pelle des fonts baptismaux. Le médaillon fut encastré à
côté de celui du maréchal d’Asfeld, dans le mur de la
seconde chapelle du bas côté droit, dite Chapelle des mo-
numents., où s’entassent pêle-mêle les épaves des monu-
ments funéraires dispersés par la Révolution.
III.
Sous cette forme tronquée, le monument de Mrae La
Live de Jully est moins un tombeau qu’un portrait; il
relève plutôt de la sculpture iconique que de la sculpture
funéraire. Ce médaillon ne donne une idée très favorable
ni de la beauté du modèle, plus piquante que jolie, avec
son impertinent minois de soubrette au nez retroussé, ni
du talent du sculpteur, qui fit sagement d’abandonner
cette spécialité à son élève Marie-Anne Collot.
Le dessin à la plume, rehaussé d’un lavis de bistre, que
nous avons retrouvé dans les cartons du Musée Carnava-
let1 2, nous permet de reconstituer l’ensemble décoratif
dont ce médaillon faisait partie. L’identification du sujet
ne fait aucun doute, car dans les angles supérieurs du
cadre on lit cette inscription : Tombeau de Mlle La Live
de Julie (sic) par Falconet à Saint-Roch. D’ailleurs, nous
y retrouvons tous les éléments spécifiés dans les inven-
taires de Lenoir : le médaillon en marbre de la défunte,
1. État des monuments réclamés par les fabriques des églises
de la ville de Paris comme leur ayant appartenu avant la Révo-
lution (ii avril 1818).
2. Ce dessin, qui était classé dans le carton topographique
relatif au quartier Saint-Roch, fait partie d’une très impor-
tante série de dessins de tombeaux du xvnr siècle provenant
de la collection Destailleur. M. Fr. Boucher a l’intention de
publier ces documents très importants pour l’histoire de la
sculpture funéraire.
En 1818, la fabrique de l’église Saint-Roch réclama ce
médaillon comme lui ayant appartenu avant la Révolu-
tion b Le gouvernement de la Restauration le lui restitua.
Mais cet unique vestige du tombeau mutilé n’a pas
repris sa place primitive dans la seconde chapelle du bas
côté gauche, qui avait été transformée entre temps en cha-
pelle des fonts baptismaux. Le médaillon fut encastré à
côté de celui du maréchal d’Asfeld, dans le mur de la
seconde chapelle du bas côté droit, dite Chapelle des mo-
numents., où s’entassent pêle-mêle les épaves des monu-
ments funéraires dispersés par la Révolution.
III.
Sous cette forme tronquée, le monument de Mrae La
Live de Jully est moins un tombeau qu’un portrait; il
relève plutôt de la sculpture iconique que de la sculpture
funéraire. Ce médaillon ne donne une idée très favorable
ni de la beauté du modèle, plus piquante que jolie, avec
son impertinent minois de soubrette au nez retroussé, ni
du talent du sculpteur, qui fit sagement d’abandonner
cette spécialité à son élève Marie-Anne Collot.
Le dessin à la plume, rehaussé d’un lavis de bistre, que
nous avons retrouvé dans les cartons du Musée Carnava-
let1 2, nous permet de reconstituer l’ensemble décoratif
dont ce médaillon faisait partie. L’identification du sujet
ne fait aucun doute, car dans les angles supérieurs du
cadre on lit cette inscription : Tombeau de Mlle La Live
de Julie (sic) par Falconet à Saint-Roch. D’ailleurs, nous
y retrouvons tous les éléments spécifiés dans les inven-
taires de Lenoir : le médaillon en marbre de la défunte,
1. État des monuments réclamés par les fabriques des églises
de la ville de Paris comme leur ayant appartenu avant la Révo-
lution (ii avril 1818).
2. Ce dessin, qui était classé dans le carton topographique
relatif au quartier Saint-Roch, fait partie d’une très impor-
tante série de dessins de tombeaux du xvnr siècle provenant
de la collection Destailleur. M. Fr. Boucher a l’intention de
publier ces documents très importants pour l’histoire de la
sculpture funéraire.