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VUES DE LA GRANDE GALERIE
DU
MUSÉE NAPOLÉON
PAR BENJAMIN ZIX
Si, comme on vient de le voir, les documents gra-
phiques représentant la Grande Galerie du Muséum
pendant la période révolutionnaire et le Directoire
sont trop rares à notre gré, nous possédons des
images plus complètes pour l’époque impériale, alors
que le Louvre étalait triomphalement les principaux
chefs-d’œuvre de la peinture moderne, conquis à tra-
vers l’Europe, depuis 1794, par nos armées victo-
rieuses.
L’événement mémorable qui eut la Grande Galerie
et le grand Salon pour théâtre, le 2 avril 1810 : le
mariage religieux de l’Empereur avec l’archiduchesse
Marie-Louise, fut une occasion de dessiner la Gale-
rie du Musée. Napoléon voulut faire retracer la pom-
peuse cérémonie qui s’était déroulée entre les murailles
ornées des tableaux glorieux. Tout d’abord, il com-
manda des gravures qui devaient former comme un
pendant au livre du Sacre. Dans cet album figure la
vue du cortège impérial se rendant du palais des Tui-
leries à la chapelle dressée dans le grand Salon du
Louvre. La planche est gravée par Pauquet et C. Nor-
mand d’après le dessin de l’architecte Charles Per-
cier, ordonnateur de ces fêtes avec son collègue
Fontaine (planche restée à la Chalcographie du
Louvre). Cette gravure rend sensibles les travaux
importants que Percier et Fontaine poursuivent alors
VUES DE LA GRANDE GALERIE
DU
MUSÉE NAPOLÉON
PAR BENJAMIN ZIX
Si, comme on vient de le voir, les documents gra-
phiques représentant la Grande Galerie du Muséum
pendant la période révolutionnaire et le Directoire
sont trop rares à notre gré, nous possédons des
images plus complètes pour l’époque impériale, alors
que le Louvre étalait triomphalement les principaux
chefs-d’œuvre de la peinture moderne, conquis à tra-
vers l’Europe, depuis 1794, par nos armées victo-
rieuses.
L’événement mémorable qui eut la Grande Galerie
et le grand Salon pour théâtre, le 2 avril 1810 : le
mariage religieux de l’Empereur avec l’archiduchesse
Marie-Louise, fut une occasion de dessiner la Gale-
rie du Musée. Napoléon voulut faire retracer la pom-
peuse cérémonie qui s’était déroulée entre les murailles
ornées des tableaux glorieux. Tout d’abord, il com-
manda des gravures qui devaient former comme un
pendant au livre du Sacre. Dans cet album figure la
vue du cortège impérial se rendant du palais des Tui-
leries à la chapelle dressée dans le grand Salon du
Louvre. La planche est gravée par Pauquet et C. Nor-
mand d’après le dessin de l’architecte Charles Per-
cier, ordonnateur de ces fêtes avec son collègue
Fontaine (planche restée à la Chalcographie du
Louvre). Cette gravure rend sensibles les travaux
importants que Percier et Fontaine poursuivent alors