Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1866

DOI Heft:
Nr. 160 (25 novembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26565#0277
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ET DE LA CURIOSITÉ.

269

cain et architecte François Romain, tenant à la
main le plan du Pont-Royal, qu’il fit construire;
le catalogue du musée d’Orléans enregistre un
portrait de MIle de Scudéri, don de M. Daudier
père, et désigne notre artiste comme dernier fils
de Jean le Vieux, et frère du célèbre J ouverte t.
En changeant deux mots le rédacteur sera dans
le vrai : dernier fils, devrait-il dire, de Laurent
Jouvenet.

Arrivons maintenant à notre découverte. On
peut voir aujourd’hui, dans la salle des délibé-
rations de l’Hôtel-Dieu de Châteaudun, un por-
trait en buste avec les mains, grandeur nature,
tourné de trois quarts à gauche, peint d’une
main ferme encore, bien qu’il ait été terminé le
26 septembre 17i7, par François Jouvenet, le
père, peintre ordinaire du roy, alors âgé de
83 ans. Jouvenet, le père, dit l’inscription du
temps placée derrière le tableau; mais alors le
dernier des Jouvenet espérait donc que son fils
François-Dagobert continuerait la tradition de
famille? Nous avouons n’avoir rien trouvé sur ce
François-Dagobert; leportrait que nous indiquons,
placé dans la salle susmentionnée, par suite
d’une délibération spéciale du 28 décembre 1774,
est celui de l’abbé Alexandre Maugars, chanoine
de Saint-André de Châteaudun, qui se rendit à
Paris en 1747, envoyé par l’Hôtel-Dieu de cette
ville pour l’y représenter dans un procès de la
plus haute importance qu’il avait à soutenir
devant le parlement et qu’il contribua sans doute
à faire gagner. En récompense de ses soins, il
fut, la même année, nommé administrateur de
l’Hôtel-Dieu de Châteaudun, charge qu’il occupa
jusqu’à sa mort; tels sont les documents que nous
avons jugés dignes d’être soumis à l’attention de
nos lecteurs.

Émile Bellier de lv Chavignerie.

Chartres, 80 octobre 1866.

LA PERSE A L’EXPOSITION UNIVERSELLE
de 1867.

De tous les pays orientaux, la Perse est le pre-
mier qui ait répondu à l’appel dç la France; dès
le mois de juillet 1865, M. Aubérgier, doyen de
la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand, que
d’importantes relations d’affaires avec la Perse
désignaient naturellement au choix du gouverne-
ment de ce pays, était chargé par le shah d’entrer
en rapport avec la Commission impériale, afin
d’organiser, de concert avec elle, l’exposition de
la Perse. M. Aubergier se mit à l’œuvre sans
retard, et peu de temps après, les plans, les ren-
seignements nécessaires étaient remis par lui à

un émissaire spécial, M. de Blocqueville, chargé
de les porter à Téhéran et de les soumettre à
l’approbation du shah.

M. de Blocqueville réussit pleinement dans sa
mission. Le shah daigna approuver les mesures
prises et donna une somme considérable pour
l’achat de produits remarquables et leur trans-
port en France. M. de Blocqueville, d’ailleurs,
fut puissamment secondé dans sa tâche par un
compatriote, le docteur Tolozan, installé depuis
longtemps à la cour de Téhéran, qui le mit en
rapport avec les principaux producteurs de l’em-
pire. -

Sur ces entrefaites fut envoyé à Paris en qua-
lité d’ambassadeur extraordinaire et ministre
plénipotentiaire Hassan-Ali-Khan ; le premier
soin du nouveau ministre fut de se mettre en
rapport avec la Commission impériale. De nou-
veaux plans furent adoptés par lui, une augmen-
tation d’emplacement demandée et accordée, et
un des premiers attachés de l’ambassade partit
pour la Perse avec mission de surveiller et de
presser l’expédition des produits.

C’est à M. Berthelin, architecte, que revient
l’honneur d’avoir organisé la décoration de l’ex-
position persane. 11 suffit de jeter les yeux sur le
plan général de cette exposition pour se con-
vaincre de sa splendeur. Le long des parois mu-
rales recouvertes d’inscriptions, de peintures et
de reliefs en facettes de cristal, seront appendus
les tapis éclatants, les étoffes aux couleurs variées,
les riches armes que fabrique la Perse. Au milieu
du vestibule s’élèvera la statue d’un cavalier de
la garde du shah revêtu de son éclatant costume,
chargé de ses armes damasquinées d’argent; le
cheval sera la reproduction fidèle d’un de ces
nobles animaux dont la race, inconnue en Europe,
est si bien appréciée en Orient et qui tirent leur
origine, disent les croyants, de la cavale même
du Prophète.

Un emplacement a été accordé à la Perse dans
le parc, pour y installer un salon d’apparat meu-
blé dans le goût oriental, et un café ou débit de
boissons. Les tabacs et les vins de Shiraz seront
offerts là aux consommateurs et obtiendront, selon
toute probabilité, un légitime succès.

Enfin, pour que rien ne manque au succès de
cette intéressante exposition, ajoute 1 qPanthéon
des Arts et de VIndustrie, des ouvriers, des
tapissiers sont envoyés tout exprès de Téhéran à
Paris, pour effectuer eux-mêmes la décoration
de la section persane.

NOUVELLES.

*** Des remaniements très-importants viennent
d’avoir lieu dans le personnel administratif delà
 
Annotationen