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CHRONIQUE DES ARTS.

99

liorations peuvent être apportées au mode
actuel des expositions artistiques.

M. Fromentin a lu un rapport fort étendu
sur les divers projets présentés au ministre
dans de nombreuses circulaires et dans des
lettres particulières.

Aucune décision n’a été prise.

Prochainement, il y aura une nouvelle
réunion de la commission.

*

* *

Une souscription est ouverte à Lyon par
les élèves peintres, dessinateurs, fabricants
et amis de M. Thierriat, peintre, professeur
et conservateur des musées de cette ville,
depuis 1823 jusqu’en 1870, pour placer un
buste sur sa tombe.

! ^

Les conférences sur le Salon de 1870, ou-
vertes dans les galeries de M. Durand-Ruel,
rue Laffitte, 16, se continuent. Lundi 20,
à huit heures et demie du soir, M. Philippe
Burty : le Salon et les Expositions d’Art en
province, — Jeudi23, M. Eugène Garcin : l’Es-
prit français clans les Arts. — Lundi 27,
M. Alfred Sensier : le Paysage moderne. —
Jeudi 30, M. Grangedor : Résumé du Salon ,
caractères généraux de l’Art contemporain.

%

*

La céramique de la collection Campana
sera prochainement installée dans les salles
des tableaux gothiques provenant de la
même collection. Ges tableaux seront placés
dans une salle de l’étage supérieur, dont on
ajoure en ce moment le plafond.

*

* *

L’Académie des beaux-arts de Londres a
nommé M. Gérôme membre correspondant
pour la section de peinture.

* -R

*

Les Arènes de la rue Monge sont mena-
cées d’une prochaine disparition.

La Compagnie des Omnibus va, dit-on,
actionner la Ville pour le retard qu’elle
apporte à l’autoriser à bâtir sur le terrain
qui lui appartient. Légalement, cette auto-
risation doit être délivrée dans les vingt
jours qui suivent le dépôt de la demande.

îjî ï|î

Le vent est décidément aux découvertes
gallo-romaines. Il n’est guère de ville *
même parmi celles dont les origines sont
tout à fait modernes, qui n’ait la prétention
de faire aujourd’hui sa petite trouvaille plus
ou moins archéologique.

« Il y a environ un mois, dit le Journal
du Havre, l’attention d’un de nos savants
magistrats (dont le nom est une des célé-
brités du petit nombre d’orientalistes éru-
dits qui mènent à bonne lin le déchiffre-
ment des inscriptions cunéiformes) fut
attirée par une rencontre dont on lui fit
part. On avait, en exécutant quelques tra-
vaux du côté de la rue des Gobelins, trouvé
un vase rempli d’ossements calcinés. Mais
ce vase avait été brisé et ses fragments dis-
persés. Notre savant concitoyen manifesta
le désir d’être prévenu à là reprise des
travaux. Ce matin, il se rendit sur les lieux,
et en deux heures il sauva de la destruc-
tion une série de vases funéraires qui indi-
quent d’une manière positive l’existence de
sépultures de l’époque gallo-romaine.

« L’un de ces vases est vraiment magni-
fique et peut compter au nombre des plus
beaux qu’on ait trouvés dans la Norman-
die. Il est en terre rouge vernissée , de
grandes dimensions et de forme ronde. Il
est orné de dessins en relief, qui dénotent
la belle époque païenne dans nos contrées.
Ici c’est Mars, là c’est Vénus et l’Amour,
plus loin d’autres personnages et des bou-
quets de feuilles qui servent de fond à l’or-
nementation... h

La découverte que nous venons de men-
tionner semble démontrer archéologique-
ment que des établissements romains ont

existé dans l’enceinte actuelle de la ville, et
que le Havre, dont les historiens — iis ne di-
sent jamais tout — faisaient remonter la
fondation au commencement du seizième
siècle seulement, peut revendiquer le bre-
vet d’une antiquité autrement haute et re-
culée.

*

❖ *

La Pythie, statue en bronze, de Marcello,
achetée par le ministère, et 1 ’Arion, statue
en marbre, de M. Hiolle, qui a obtenu la
médaille d’honneur (sculpture), seront pla-
cées au nouvel Opéra.

Ne quittons pas cet édifice, sans dire que
le groupe de la Danse, de M. Carpeaux,
sera remplacé par un autre groupe auquel
travaille M. Gumery, et représentant trois
femmes ayant la pose de bayadères. L’une
est vue de clos et tient un thyrse et un tam-
bour de basque ; les deux autres, vues de
face et moins grandes, ont les bras arrondis
au-dessus de leur tête, le corps un peu cam-
bré, comme il convient à des prêtresses de
la danse. Ces trois femmes sont recouvertes
de draperies qui laissent deviner les formes.
L’aspect général de ce groupe est, dit-on,
très-gracieux.

Le Directeur : ÉMILE GAL1CHON,

BIBLIOGRAPHIE.

JOURNAUX.

Le Moniteur universel, 13 juin. — Salon
de J 870 (septième article), par M. Georges
Lafenestre. — 14 juin. Restauration de la
galerie Mazarine, par M. Henri Trianon.

Paris-Journal. 16 juin. Le Salon de 1870
— (vingt-troisième et dernier article), par
M. Duranty.

LI V RE S.

Le Tombeau de Mciusole d’après les histo-
riens anciens et les découvertes de M. C.-T.
Newton, a Jlalicarnasse, par Ch. Rœssler,
secrétaire de la Société impériale Havraise,
etc. Paris, Aug. Durand et Pedone-Lauriel,
9, rue Cujas, in-8°.

La reine Artémise, voulant perpétuer la mé-
moire de Mausole, roi de Carie, mort l’an 2 de
la centième Olympiade, fit élever en l’honneur
de son époux un monument qui devint une des
sept merveilles du monde. Grâce à Pline, qui
nous en a transmis la description, on sait que
Scopas, Bryaxis, Timothée et Léocharès travail-
lèrent à l’érection du mausolée, et que la reine
AHériiisé mourut elle-même avantqu’il fùlachevé.
Après Vilruve et Pline, qui le décrivaient quatre
siècles plus tard, après Imcien, qui le vantait
au iie siècle de notre ère, après Grégoire, évêque
de Nazianze, qui le mentionnait au iv° siècle,
Constantin Porphyrogénète au xe. Eudoxie au
xie, le dernier témoin byzantin qui en parle,
Eustace, disait au xve siècle : « Le mausolée a
été et est encore une merveille. » Au xme ou au
xive siècle, le quadrige qui surmontait le monu-
ment et la statue de Mausole étaient renversés
par la loudre, peut-être par un tremblement de
terre. Au xve siècle, les guerres entre les Turcs
et les chevaliers de Saint-Jean faisaient d’Hali-
carnasse une forteresse et du mausolée un amas
de pierres. Bref, les ruines du merveilleux tom-
beau furent si bien recouvertes par ialluvion,
et ses traces si bien perdues, que plusieurs sa-
vants qui, de nos jours, s’étaient voués à l’inves-
tigation des lieux, ne parvenaient pas à recon-
naître son ancien emplacement.

M. C.-T. Newton, le conservateur actuel des
antiquités grecques et romaines au Musée Bri-
tannique, était arrivé, dès 1848, à indiquer de
la manière la plus exacte l’ancienne position du
mausolée, et en 1837, grâce au concours libéral
de son gouvernement, des fouilles étaient entre-
prises et suivies des plus heureux résultats.

Ce sont ces recherches qui ont été racontées
et groupées avec soin par M. Ch. Rœssler. Ce
travail intéressant et substantiel débute par des
considérations historiques sur l’art et ses pro-
ductions aux ive et v°siècles avant J.-C., notam-
ment sur la sculpture et l’architecture à cette
époque; il est, en outre, orné d’une lithographie
représentant la te te de la statue deMausole avant
la restauration, et telle qu’elle a été rencontrée
par M. C.-T. Newton.

Louis Desprez.

AVIS IMPORTANT.

Nous croyons devoir rappeler à
nos Abonnés que nous pouvons en-
core disposer en leur faveur de quel-
ques collections complètes de l’Art pour
tous du 1er janvier 1860 au 31 dé-
cembre 1869, mais de quelques collec-
tions seulement,, au prix de 120 francs,
ait lieu de 212 francs que chaque exem-
plaire conte en librairie. Les souscrip-
teurs qui désireraient profiter de cet
avantage considérable devront ajouter
30 francs au montant de leur abonne-
ment à la Gazette des Beaux-Arts, et
s’engager à payer 30 francs le 1er avril,
30 francs le 1er juillet et 30 francs le
1" octobre,

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE

DE LA

COLLECTION BRËNTANO-BlRCKENSTOCK

A FRANCFORT-SüR-LÈ-MEIN.

A Francfort-sur-le-Mein vient d’avoir lieu une
vente d’estampes qui restera une des plus célè-
bres du siècle par la qualité des épreuves et par
les hauts prix qu’elles ont obtenues. L’œuvre de
Marc-Antoine était surtout remarquable; aussi
plusieurs pièces de ce maître ont-elles atteint des
prix jusqu’ici inconnus : Dieu ordonnant à Noé
de bâtir l’arche a été vendu 8,522 fr. ; le Mas-
sacre des Innocents, sans le chicot, 7,591 fr. ;
la Bacchanale, n° 248 (le Bartsch, 1 5,052 fr. ;
les Trois Chanteurs, 8,480 fr. ; le Portrait de
l’Arétin, '11,320 fr. 80 c., et les autres pièces à
l’avenant. L’œuvre de Marc-Antoine représenté
par 226 pièces, a produit 260,335 fr. ! Il est vrai
de dire qu’à celte vente tous les grands cabinets
publics de l’Europe s’étaient fait représenter et
qu’on y voyait. M. Meyer pour Hambourg,
M. Grliner pour Dresde, M. Ruland pour Wei-
mar... Le cabinet de Berlin y a dépensé 37,500 fr.
environ; celui de Londres, 30,000 fr.; celui de
Weimar, 20,000 fr. Quant à la France, elle a
tenu le rôle modeste qu’elle n’a que trop l’habi-
tude d’observer dans toutes les ventes célèbres.
Elle n’a rien acheté, le budget consacré à l’aug-
mentation de ses collections ne lui permettant
pas de rivaliser, je ne dirai pas avec Londres et
Berlin, mais même avec Weimar, Hambourg et
Dresde.

Cette collection superbe avait été formée de
1765 à 1808 par M. B i reken stock* qui servit
l’Autriche, dans la diplomatie, à Ratisbonnë, à
Mayence, à Paris, et résida longtemps à Vienne,
où il fit partie de la direction centrale de l’in-
struction publique. Après lui, la collection passa
en la possession de sa fille Antonia, épouse de
M. Brentano, sénateur et échevin de la ville de
Francfort, et dont la mort arrivée le 12 mai 1869
a nécessité la vente.

Le catalogue, fait avec un soin extrême par
M. Ruland, deviendra un .livre précieux pour
les amateurs d’estampes. La vente a été faite en
fiorins valant 2 fr. 12 cent.

L’OEUVRE DE MARC-ANTOINE.

Adam et Eve, d’après Raphaël. 13. 1. 521 fl.

Adam et Ève fuyant du paradis, d’après Michel-
Ange. B. 2. 231 fl.

Dieu ordonnant à Noé de bâtir l’ai'clie, d’après Ra-
phaël. B. 3. 4,020 fl.

Le Sacrifice de Noé, d’après Raphaël. B. 4. 34 fl.

Dieu apparaissant à Isaac, d’après Raphaël. B. 7.
47 fl.

Joseph et la femme de Putiphar, d’après Raphaël.
B. 9. C30 fl.

David coupant la tête à Goliath, d’après Raphaël.
R. 10. 80 fl.

David vainqueur de Goliath. B. 11. 330 tl.

David debout tenant la fronde, d’après Francia.
B. 12. 286 fl.

L’Adoration des Bergers, d’après J. Romain. B. 17.
32 fl.

Le Massacre des Innocents, d’après Raphaël. La
planche sans le chicot. B. 20. 3,581 fl.

Le Massacre des Innocents, d’après B. Bandinelli.
B. 21. 103 fl.

Jésus-Christ à table chez Simon le pharisien, d’a-
près la fresque peinte par J. Romain et le Fattore à
S. Trinita di Monte. B. 23. Avant le pavé carrelé.
1,000 fl.

La Cène aux pieds, d’après Raphaël. B. 26. 3,360 fl.
La même pièce. 145 fl.

La Descente de croix, d’après Raphaël. B. 32. Co-
pie B. 77 fl.

Les trois Saintes femmes allant visiter le saint Sé-
pulcre, d’après Michel-Ange. B. 33. 100 fl.

La Vierge pleurant le corps mort de Jésus-Christ,
d’apres Raphaël. B. 35. 1,300 fl.

La même composition. Copie C. 27 fl.

Jésus-Christ dans le tombeau, B, 36. 710 fl.

Les Maries et les apôtres pleurant Jésus-Clnist,
d’après Raphaël. B. 37. 1,010 fl.

Anauias frappé de mort, d’après Raphaël. B. 42.
50 fl.

Saint Paul prêchant à Athènes, d’après Raphaël. B.
44. 2,310 fr.

Notre-Dame à l’escalier. Copie non décrite. B. 45.
220 fl.

La Vierge assise sur des nues, d’après Raphaël. B.
47. 1,300 fl.

La Vierge lisant, accompagnée de l’Enfant Jésus.
Morceau gravé par un élève de Marc-Antoine d’après
un dessin attribué à Raphaël. B. 48. 161 fl.

La Vierge assise sur des nues, d’après Raphaël. B.
52. 1,220 fl.

Répétition de cette composition, pareillement gra-
vée par Marc-Antoine. B. 53. 205 fl.

La même pièce : la planche retouchée par Ag. Car-
racci qui y a ajouté des nuages et deux tètes de ché-
rubins. B. XVI, 60, 36. 11 fl.

La Vierge au poisson. Gravure anonyme d’après
Raphaël. B. 54. 210 fl.

La Vierge à la longue cuisse, d’après Raphaël. B.
57. 212 fl.

La Vierge allaitant l’Enfant Jésus, d’après Raphaël.
B. 60. 1,000 fl.

La Vierge au palmier, d’après Raphaël. B. 62.
1,740 ü.

La Vierge au bassin, d’après Raphaël. B. 63.
1,410 fl.

La même composition. Copie A. 427 fl.

Jésus et les douze apôtres. Suite de treize estampes
gravées d’après Raphaël. B. 64-76. 1,050 fl.

Les mêmes compositions gravées par M. de Ra-
venne. B. 79-91. Avec l’adresse de Salamanca. 50 fl.
Les Évangélistes. B.-92-95.120 fl.

Le Martyre de saint Laurent, d’après B. Bandinelli.
B. 104. 405 fl.

Saint Paul. B. 108. 357 fl.

Les cinq Saints, d’après Raphaël. B. 113. 950 fl.
Sainte Catherine. B. 115. 540 11.

Sainte Cécile et quatre saints, d’après Raphaël. B.
116. 1,450 fl.

Le Martyre dé sainte Cécile. (Communément ap-
pelé Sainte Félicité), d’après Raphaël. B. 117.1,500 fl.

{La suite au prochain numéro.)

TABLEAÜ

• DSS

VENTES DE LA SEMAINE.

Djinauclie 19 juin

A l’hôtel Drouot.

Exposition publique (salle R0 2) de meubles,
tableaux et objets cl’art.

Lundi 20.

A B hôtel Drouot.

Exposition publique (salle ii° 8) d’objets d’art
et de curiosité.

Venie (salle n° 1) de meubles. Me Alexandre,
e.-p.; MM. Dhios et Georges, exp.

_ (salle n° 11) de meubles anciens, objets

d’art et tableaux. Me Paul Navoit, c.-p.;
M. Oppenheim, exp.

28, rue clés Bons-Enfants.

Vente de livres anciens et modernes. Me Del-
bergue-Cormont, c.-p.; M. Potier, exp.

__ de livres composant la bibliothèque de

feu M. le DrMorpain. Me A. Guillaume,
c.-p.; M. Aübry, exp.

Mardi 21.

A l’hôtel Drouot.

Vente (salle u° l) d’objets d’art et de curio-
sité. Me Alexandre, c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.

_ (salle n° 8) d’objets d’art et de curio-
sité. Me Ch. Pillet, c.-p.

Fin de la vente de meubles, objets d’art et ta-
bleaux (salle n° 11).

28, rue des Bons-Enfants.

Fin de la vente Morpain.

Mercredi 22.

A l’hôtel Drouot.

Vente ( salle ii° 1 ) de tableaux anciens.
Me Alexandre, c.-p.; MM. Dhios et
George, exp.

Fin de la vente d’objets d’art (salle n° 8).

Jeudi 23.

A l’hôtel Drouot.

Fin de la vente de tableaux anciens (salle n° 8)

Pour tous les articles et faits non signés.

Ach. Cleizes.
 
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